Lettre n° 6147

Par la grâce de D.ieu,
2 Nissan 5718,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 25 Adar, dans laquelle vous me décrivez l’état d’esprit de votre épouse, à laquelle D.ieu prêtera longue vie. Celle-ci est parfois triste. Or, vous pourrez sûrement lui expliquer la nécessité de placer sa confiance en le Créateur du monde(1), Qui le dirige et Qui accorde Sa Providence à chacun et à chacune. Il n’est pas d’endroit dans lequel Il ne soit. Dès lors, comment imaginer qu’un Juif ou une Juive soient tristes, alors qu’ils se trouvent à proximité immédiate d’un grand Roi, Qui est bon, d’une bonté véritable ? Il est donc bien clair qu’il n’y a rien à craindre, qu’il n’y a pas lieu d’être soucieux, quand on se trouve dans les quatre coudées du Roi. Vous devez comprendre cette image. Et, bien plus, il n’y a nullement là une image, car il en est réellement ainsi et la réalité est même infiniment plus grande que tout cela, puisque, selon le cantique bien connu(2), “ Nul n’est comparable à Toi ”.

Il serait bon d’étudier également les passages du saint Tanya traitant du rejet de la tristesse. Sans doute pourrez-vous lui expliquer tout cela. Vous ferez également vérifier les Mezouzot de votre maison, afin de vous assurer qu’elles sont conformes aux exigences de la Hala’ha. Et, votre épouse respectera l’usage des femmes juives vertueuses qui consiste à prélever de la Tsédaka, avant d’allumer les bougies, à la veille du Chabbat et des fêtes. Vous-même donnerez de la Tsédaka chaque jour de semaine, avant la prière du matin. Vous me demandez si vous devez changer de demeure. De façon générale, il convient, en la matière, de tenir compte de l’avis de la femme, maîtresse de maison. Il est dit qu’un foyer agréable confère à l’homme la largesse d’esprit. Il ne faudra donc pas s’affecter, si vous devez contracter des dettes, jusqu’à un montant moyen, car, telle est la règle, dans le monde.

Vous participez sûrement aux activités de diffusion des sources(3) à l’extérieur. Et, de temps à autre, vous augmentez cet engagement, car nous avons reçu l’Injonction de connaître l’élévation dans le domaine de la sainteté. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles, pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse,

Notes

(1) Voir la lettre précédente, adressée à l’épouse elle-même.
(2) De la prière du Chabbat matin.
(3) De la ‘Hassidout.