Lettre n° 6136

Par la grâce de D.ieu,
25 Adar 5718,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Pour faire suite à ce dont nous nous sommes entretenus ici, j’ai bon espoir que ces quelques lignes seront suffisantes pour vous expliquer de quoi il s’agit. Il est absolument évident qu’il n’y a nullement lieu d’être découragé ou démoralisé, de ce fait, ce qu’à D.ieu ne plaise. Je le précise car j’ai remarqué que, quand on vous formule une remarque qui soulève le doute sur la perfection de ce que vous avez fait, quelle que soit cette remarque, vous en établissez aussitôt une règle générale, s’appliquant à tout ce que vous réalisez. Dès lors, le “ petit malin ” intervient pour vous expliquer que toutes ces actions n’ont aucun intérêt. Je répète donc, une seconde et une troisième fois, que, même des plus Grands d’Israël, il est dit que “ un homme assimile parfaitement les propos de la Torah uniquement s’il a trébuché sur eux ”. Bien au contraire, les erreurs du passé, quand on les surmonte, apportent la lumière et elles délivrent un enseignement pour l’avenir.

Parfois, on peut découvrir une erreur non pas au début de l’action, mais alors que celle-ci se poursuit déjà depuis un certain temps. Comme vous le savez, on rapporte la parole suivante de Sages de la Guemara : “ Ce que je vous ai dit était une erreur de ma part ”. Or, ceux-ci avaient dirigé une Yechiva pendant plusieurs années, formé de nombreux disciples. Pourquoi nous raconte-t-on tout cela ? La Torah n’est pourtant pas un livre de récits et d’histoire, ce qu’à D.ieu ne plaise. En fait, elle délivre, en la matière, un double enseignement. D’une part, il ne faut pas se cacher ses propres erreurs, même si “ l’amour-propre recouvre toutes les fautes ”. D’autre part, il n’y a pas lieu d’en être découragé et d’affaiblir son service de D.ieu, ce qu’à D.ieu ne plaise. Bien au contraire, il faut révéler les forces de son âme, non seulement pour compléter et parfaire ce que l’on a accompli de par le passé, mais aussi pour le développer largement. Et, l’on connaît la parabole énoncée à ce sujet : “ Lorsque la corde est rompue et que l’on y fait un nœud, elle devient alors double ”. C’est une évidence.

Je vous adresse ma bénédiction de réussite en votre mission sacrée, l’éducation basée sur les valeurs sacrées, conformément à la volonté de mon beau-père, le Rabbi, chef de notre génération. Ceci, à n’en pas douter, renforcera la bénédiction et la réussite, également en ce qui vous concerne personnellement, de même que pour votre épouse et vos enfants, auxquels D.ieu accordera longue vie. J’attends de vos bonnes nouvelles. Non seulement vous me direz que vous avez bien reçu cette lettre, mais, en outre, vous me confirmerez que, dans la joie et l’enthousiasme, vous intensifiez votre service de D.ieu et vous rapprochez le cœur des fils et filles d’Israël de notre Père Qui se trouve dans les cieux. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,