Lettre n° 6131

Par la grâce de D.ieu,
24 Adar 5718,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre question(1). Il est évident que vous devez rester dans la Yechiva que vous avez fréquentée jusqu’à maintenant et y mettre en pratique l’Injonction : “ Tu feras des efforts ”, afin que s’applique la promesse de notre sainte Torah selon laquelle : “ Ils seront couronnés de succès ”. Dans la mesure du possible, il serait bon de ne pas réduire le temps consacré à l’étude de la partie révélée de la Torah(2), en cet endroit. Vous consulterez l’introduction au Choul’han Arou’h des fils de l’Admour Hazaken, soulignant l’importance de cette étude de la partie révélée de la Torah. On peut aussi le déduire du chapitre 26 d’Iguéret Ha Kodech et ce qui est évident n’a, du reste, nul besoin d’être démontré. Bien plus, vous devez acquérir une jeunesse riche en capacités et également en connaissances(3) à la ‘Hassidout ‘Habad. Tout ajout en ce sens augmentera la réussite de cet immense accomplissement.

Vous faites référence aux “ Conversations avec les jeunes ”. On écrira, à ce sujet au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, le Rav A. Pariz(4). J’ai lu, avec un plaisir particulier, ce que vous dites des élèves de la Yechiva du soir et des réunions ‘hassidiques que vous tenez avec eux. Tous ceux qui se consacrent à cela s’efforcent sûrement que les conséquences de telles réunions aient un effet concret, bien entendu en fonction des capacités de ces élèves. Ainsi, leurs parents et leur entourage en seront également influencés. Vous savez, en effet, que la dimension profonde de la Torah est comparée à l’huile, qui imbibe toute chose en contact ou liée avec le point de dépôt de cette huile. C’est une évidence.

J’ai lu avec plaisir, dans votre lettre, que vous vous êtes adressés aux enseignants et au recteur de la Yechiva, d’une manière pacifique, mais, bien entendu, sans renoncer au point essentiel. On peut vérifier concrètement qu’en adoptant une manière d’agir bienveillante et amicale, on est plus efficace que par tous les autres moyens. En outre, telle est la voie de la Torah, puisque “ ses chemins sont des chemins agréables ”. Vous faites allusion à un certain élève. Vous me demandez comment et où il doit poursuivre ses études. Il faut, bien entendu, prendre conseil auprès des ‘Hassidim âgés qui se trouvent sur place, car ceci dépend de différents détails concernant cet élève, sa famille, son entourage. En un moment propice, je mentionnerai tous ceux que vous citez près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Puisse D.ieu faire que vous me donniez de bonnes nouvelles de vos préoccupations communautaires et personnelles, toujours et tous les jours, d’un bien visible et tangible.

Conformément à votre demande, cette lettre vous est adressée en express et j’y ajoute la précision suivante(5), même si elle est bien évidente. Le retard d’une réponse venant d’ici s’explique uniquement par mes nombreuses occupations. De ce fait, je m’efforce de répondre, en priorité, aux personnes et aux domaines exposés à une erreur grossière, à une aggravation importante ou bien à la rancœur. Il n’en est pas de même pour ceux qui se trouvent à l’intérieur et qui, à l’évidence, ne m’en voudront pas ou ne commettront pas de graves erreurs. Je réponds donc à leurs questions dans un second temps, comme c’était le cas pour la prière de Chlomo, alors que celle des enfants d’Israël doit satisfaire à plusieurs conditions afin d’être exaucée. C’est une évidence. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles et pour connaître une immense réussite dans tous les domaines,

Notes

(1) Cette lettre est adressée au Rav Naftali Roth, de Jérusalem. Voir, à son sujet, la lettre n°5367.
(2) Au profit de la ‘Hassidout.
(3) Les élèves de cette Yechiva.
(4) Chargé de leur diffusion en Terre Sainte.
(5) Voir, à ce sujet, la lettre n°5939.