Lettre n° 6027

Par la grâce de D.ieu,
1er Chevat 5718,
Brooklyn,

Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Yehouda Zera’hya Morde’haï Leïb(1),

Je vous salue et vous bénis,

Après une interruption particulièrement longue, j’ai bien reçu votre lettre du 22 Tévet et votre demande de bénédiction qui sera lue, en un moment propice, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Puisse D.ieu faire que vous m’annonciez de bonnes nouvelles de son contenu.

J’ai lu avec plaisir, à la fin de votre courrier, ce que vous dites des nouveaux élèves, venus étudier la Torah. Il est certain que vous ne vous contenterez pas de cela, que vous éveillerez votre soif et votre désir, en ce domaine. Nos Sages disent que celui qui possède cent pièces ressent le manque et en désire deux cents, puis, quand il en a deux cents, il éprouve un manque encore plus grand et il en souhaite quatre cents. C’est une évidence. Or, si cette mission sacrée incombe à chacun, combien plus est-ce le cas pour les jeunes, venant de s’engager dans le combat de la vie, surtout ceux qui ont la possibilité d’exercer une influence sur leur entourage. Or, si le responsable de la citerne est nommé par D.ieu, combien plus est-ce le cas pour un Rav, délivrant son enseignement à une sainte communauté.

Bien entendu, pour convaincre son prochain, il faut être humide au point d’humecter les autres. A notre époque, le monde entier connaît encore une fois le trouble et les moyens de mettre tout cela en pratique sont donc également mêlés. Tout ceci est expliqué dans une lettre du Rabbi Rachab, imprimée dans le Kountrass Ou Mayan, à la page 22, à propos de l’organisation du comportement. Vous consulterez ce texte.

Vous m’interrogez sur le lien qui existe entre l’enseignement du Baal Chem Tov et celui de ‘Habad. Vous consulterez, à ce propos, la longue explication figurant dans une lettre de mon beau-père, le Rabbi, imprimée dans le Ha Tamim, volume 2. Et, vous connaissez la réponse de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h, adressée à Rabbi Barou’h de Meghbogh, le petit-fils du Baal Chem Tov, soulignant qu’il était le fils de sa fille(2).

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,

Notes

(1) Le Rav Y. Z. M. L. Segal, de Tel Aviv. Voir, à son sujet, la lettre n°5742.
(2) Cette filiation entraînant, selon nos Sages, une plus grande proximité que celle d’un fils du fils.