Lettre n° 6024

Par la grâce de D.ieu,
Roch ‘Hodech Chevat 5718,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu les comptes-rendus n°22 et 23. Puisse D.ieu vous accorder le succès, afin que disparaissent tous les obstacles et les difficultés qui y sont mentionnés, afin que les problèmes soient écartés, que tous apportent leur concours pour mettre en pratique la Volonté de D.ieu en diffusant la Torah, l’éducation basée sur les valeurs sacrées, d’une manière sans cesse accrue, quantitativement et qualitativement.

Le mérite de ce qui est public vous vient en aide, celui des élèves(1) qui, au fond d’eux-mêmes, éprouvent un désir et une soif pour la Parole de D.ieu, qui est la Torah, en particulier celle qui est étudiée par les enfants. On connaît l’importance du souffle de leur bouche, car, comme le demandent nos Sages, “ qu’en est-il pour moi et pour toi ? ”. La réponse à cette question est donnée par le traité Chabbat 109b et des propos merveilleux ont été énoncés, à ce sujet(2), dans le Kountrass A’haron de l’Admour Hazaken, à la page 115a, soulignant que ce souffle connaît l’élévation, même s’il n’est pas totalement désintéressé, même s’il est inspiré par la crainte du fouet.

Le souffle de la bouche des enfants s’élève donc jusqu’à Atsilout. Et, cette situation est merveilleuse, comme l’expliquent différents passages du Tanya, en particulier les chapitres 39 et 40. Ceci précise et éclaire le principe de notre Torah, selon lequel on ne suspend pas l’étude des enfants, y compris pour la reconstruction du Temple.

On confère le mérite(3) de la motivation apportée par ce courrier, à ce jour, le Roch ‘Hodech Chevat, la tête qui inclut en elle et vivifie tous les membres, en l’occurrence les jours et surtout le dixième, date de la Hilloula de mon beau-père, le Rabbi, chef d’Israël. Chaque année, son âme reçoit une élévation supplémentaire. Or, “ le corps suit la tête ”, ce qui, en l’occurrence, fait allusion à ses ‘Hassidim, liés et attachés à lui. On peut trouver à cela une allusion dans le verset : “ Le onzième mois, le premier jour du mois, Moché expliqua cette Torah en ces termes ”. Ainsi, le berger fidèle transmit cet enseignement à toutes les générations suivantes.

Chaque année, quand revient cette période, ce jour, comme c’est systématiquement le cas, est “ commémoré et revécu ”. Si on le commémore comme il convient, on le revit effectivement. Le début de l’explication et de l’enseignement qu’il convient d’en tirer est le suivant : “ Vous avez passé suffisamment de temps sur cette montagne ”, même si c’est sur elle que la Torah a été donnée. Car un homme doit avancer, d’une étape vers l’autre, ne pas se contenter de ses actions, de ce qu’il a fait pour se parer lui-même. Il doit, en outre influencer les autres, y compris ceux qui se trouvent dans l’extérieur le plus éloigné.

En conséquence, “ allez, dirigez-vous et rendez-vous vers la montagne de l’Emori et tous ses voisins ”. Un simple voyage, un passage ne suffit pas. Il faut s’y rendre d’une manière profonde et, dans la Yechiva de Rabbi Ichmaël, on parle précisément d’héritage, d’installation. Car, les parcelles de sainteté qui sont tombées et ont perdu leur élévation sont définies comme “ mortes ”. Dès lors, même si “ tout Ton peuple est constitué de Justes ”, on observe le mont de l’Emori, aspect essentiel de “ l’autre côté ”, selon les additifs du Torah Or, à la page 102c.

De cette manière, s’accomplira la promesse selon laquelle “ l’Eternel élargira ta frontière ”, jusqu’au “ grand fleuve, l’Euphrate ”, car on recevra également les territoires des Kini, Knizi et Kadmoni, selon le Rambam, lois du crime, chapitre 8, paragraphe 4, le Likouteï Torah du Ari Zal, à la Parchat Le’h Le’ha et la fin du discours ‘hassidique intitulé : “ Voici, je suis ”, de 5654.

Vous comprendrez la conclusion de tout cela et l’enseignement qu’il convient d’en tirer. Le mérite de ce qui est public vous vient en aide, comme on l’a dit.

Avec ma bénédiction de réussite et pour donner de bonnes nouvelles,

Notes

(1) Le Rabbi emploie ce terme à la fois au masculin et au féminin.
(2) Le Rabbi note, en bas de page : “ Vous consulterez également le second texte du Kountrass du 18 Elloul 5703 ”.
(3) Voir la lettre précédente.