Lettre n° 6016
Par la grâce de D.ieu,
28 Tévet 5718,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Ephraïm Eliézer Ha Cohen(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à vos lettres, celle de la veille du 24 Tévet, Hilloula de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h, avec ce qu’elle contenait et celle du lendemain de cette date. Je vous remercie pour la bonne nouvelle que vous me communiquez, concernant l’état de santé de cette personne. Puisse D.ieu faire que vous m’en donniez également, d’un bien visible et tangible, dans les autres domaines que vous mentionnez.
Faisant référence au dixième mois, celui de Tévet, nos Sages disent, dans le Teroumat Ha Chana, que “ le corps prend plaisir au contact physique ”(2). Il faut l’expliquer d’après le Midrash, cité par le Meoreï Or(3), qui précise : “ A’hachvéroch fait allusion au Saint béni soit-Il, Qui possède la fin et le début ”. Ainsi, “ le corps ”, l’Essence de D.ieu, “ prend plaisir au contact physique ” des Juifs.
Vous consulterez le saint Tanya, au chapitre 49, ajoutant que l’expression : “ Tu nous as élu d’entre les peuples et les langues ” fait allusion au corps, dans toute sa grossièreté. Or, le choix est véritable uniquement lorsqu’il n’est soumis à aucune limite, à aucune induction(4). En conséquence, l’élection d’Israël est elle-même véritable, ainsi qu’il est dit : “ L’homme sera comme nous ”. Vous consulterez le Rambam, lois de la Techouva, chapitre 5 et le Likouteï Torah, de celui dont nous célébrons la Hilloula, Parchat Emor, à la page 38b.
C’est précisément le contact du corps physique qui procure du plaisir, comme l’explique le Tanya, au chapitre 36. C’est, en effet, par ce qui concerne le corps que l’on met en pratique le désir divin(5). Et, en prélude à tout cela, il est nécessaire que ce corps soit en bonne santé et intègre, comme l’explique le Rambam, dans ses lois des opinions, au début du chapitre 3 et au chapitre 4.
Avec mes respects et ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela et, à l’occasion de votre anniversaire, pour une année de réussite matérielle et spirituelle,
S’agissant de votre étonnement à propos de l’amour naturel pendant le Chabbat(6), on peut préciser que ce jour introduit le plaisir en chacun de ses aspects, y compris durant le sommeil, comme l’huile qui imbibe toute chose. Une telle situation va à l’encontre de la nature, qui est toujours durable, car “ un plaisir permanent n’en est pas un ”. Vous consulterez le chapitre 44 du Tanya, qui dit : “ comme une nature… malgré cela, il ne s’agit pas… ”. Vous verrez aussi la lettre de mon beau-père, le Rabbi, dans les additifs du Kountrass Ha Avoda.
Notes
(1) Le Rav E. E. Yalles, de Philadelphie. Voir, à son sujet, la lettre n°5792.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°5041. Cette affirmation fut formulée à propos de la rencontre d’Esther et d’A’hachvéroch.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : “ Il me semble que ceci figure également dans le Me’hir Yaïn du Ramah, mais je ne dispose pas de cet ouvrage ”.
(4) Le Rabbi note, en bas de page : “ Vous consulterez Iguéret Ha Kodech, au chapitre 20, à la page 130a, lettre que l’Admour Hazaken écrivit quelques jours avant son décès, dans le village de Pyéné, le Dére’h Mitsvoté’ha, à la page 170a. ”
(5) De résider ici-bas, au sein de la matière.
(6) Le Rav Yalles écrivait : “ Je me souviens qu’à l’issue du Chabbat Parchat Emor, alors que je pénétrais dans le saint bureau du Rabbi, celui-ci buvait un thé, qui constituait sûrement le quatrième repas du Chabbat. J’ai alors raconté, avec l’émotion qui me caractérisait, dans ma jeunesse, la manière dont nous avons passé ensemble le repas de ce Chabbat, ce dont nous avons parlé. Puis, j’ai dit : ‘J’ai ressenti un amour naturel’. Et, notre saint maître m’a répondu, avec étonnement : ‘Un amour naturel, pendant le Chabbat ? Il s’agissait d’un amour caché ! ”.
28 Tévet 5718,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Ephraïm Eliézer Ha Cohen(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à vos lettres, celle de la veille du 24 Tévet, Hilloula de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h, avec ce qu’elle contenait et celle du lendemain de cette date. Je vous remercie pour la bonne nouvelle que vous me communiquez, concernant l’état de santé de cette personne. Puisse D.ieu faire que vous m’en donniez également, d’un bien visible et tangible, dans les autres domaines que vous mentionnez.
Faisant référence au dixième mois, celui de Tévet, nos Sages disent, dans le Teroumat Ha Chana, que “ le corps prend plaisir au contact physique ”(2). Il faut l’expliquer d’après le Midrash, cité par le Meoreï Or(3), qui précise : “ A’hachvéroch fait allusion au Saint béni soit-Il, Qui possède la fin et le début ”. Ainsi, “ le corps ”, l’Essence de D.ieu, “ prend plaisir au contact physique ” des Juifs.
Vous consulterez le saint Tanya, au chapitre 49, ajoutant que l’expression : “ Tu nous as élu d’entre les peuples et les langues ” fait allusion au corps, dans toute sa grossièreté. Or, le choix est véritable uniquement lorsqu’il n’est soumis à aucune limite, à aucune induction(4). En conséquence, l’élection d’Israël est elle-même véritable, ainsi qu’il est dit : “ L’homme sera comme nous ”. Vous consulterez le Rambam, lois de la Techouva, chapitre 5 et le Likouteï Torah, de celui dont nous célébrons la Hilloula, Parchat Emor, à la page 38b.
C’est précisément le contact du corps physique qui procure du plaisir, comme l’explique le Tanya, au chapitre 36. C’est, en effet, par ce qui concerne le corps que l’on met en pratique le désir divin(5). Et, en prélude à tout cela, il est nécessaire que ce corps soit en bonne santé et intègre, comme l’explique le Rambam, dans ses lois des opinions, au début du chapitre 3 et au chapitre 4.
Avec mes respects et ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela et, à l’occasion de votre anniversaire, pour une année de réussite matérielle et spirituelle,
S’agissant de votre étonnement à propos de l’amour naturel pendant le Chabbat(6), on peut préciser que ce jour introduit le plaisir en chacun de ses aspects, y compris durant le sommeil, comme l’huile qui imbibe toute chose. Une telle situation va à l’encontre de la nature, qui est toujours durable, car “ un plaisir permanent n’en est pas un ”. Vous consulterez le chapitre 44 du Tanya, qui dit : “ comme une nature… malgré cela, il ne s’agit pas… ”. Vous verrez aussi la lettre de mon beau-père, le Rabbi, dans les additifs du Kountrass Ha Avoda.
Notes
(1) Le Rav E. E. Yalles, de Philadelphie. Voir, à son sujet, la lettre n°5792.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°5041. Cette affirmation fut formulée à propos de la rencontre d’Esther et d’A’hachvéroch.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : “ Il me semble que ceci figure également dans le Me’hir Yaïn du Ramah, mais je ne dispose pas de cet ouvrage ”.
(4) Le Rabbi note, en bas de page : “ Vous consulterez Iguéret Ha Kodech, au chapitre 20, à la page 130a, lettre que l’Admour Hazaken écrivit quelques jours avant son décès, dans le village de Pyéné, le Dére’h Mitsvoté’ha, à la page 170a. ”
(5) De résider ici-bas, au sein de la matière.
(6) Le Rav Yalles écrivait : “ Je me souviens qu’à l’issue du Chabbat Parchat Emor, alors que je pénétrais dans le saint bureau du Rabbi, celui-ci buvait un thé, qui constituait sûrement le quatrième repas du Chabbat. J’ai alors raconté, avec l’émotion qui me caractérisait, dans ma jeunesse, la manière dont nous avons passé ensemble le repas de ce Chabbat, ce dont nous avons parlé. Puis, j’ai dit : ‘J’ai ressenti un amour naturel’. Et, notre saint maître m’a répondu, avec étonnement : ‘Un amour naturel, pendant le Chabbat ? Il s’agissait d’un amour caché ! ”.