Lettre n° 6013

Par la grâce de D.ieu,
25 Tévet 5718,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 21 Tévet, dans laquelle vous me décrivez vos difficultés pour gagner votre vie. De ce fait, vous êtes malheureusement contraint, selon vous, de travailler pendant le Chabbat et les fêtes. Malgré cela, vous et votre famille, manquez du minimum.

Vous comprenez sûrement que D.ieu, béni soit-Il, est le Créateur du monde Qui le dirige. Vous convenez également qu’Il donne la Torah. Il est donc absolument inconcevable que le Créateur du monde fasse en sorte que quelqu’un soit contraint de transgresser Ses Injonctions. On peut, en outre, citer une preuve supplémentaire. Vous observez vous-même que vous manquez du minimum. Or, l’homme est créé dans la perfection et il doit parvenir au bien par son libre-arbitre. Il ne subit donc aucune contrainte et, au final, il pourra vérifier que ce qui lui arrive est pour son bien véritable, non pas seulement spirituel mais aussi matériel. En effet, on souhaite lui donner une large récompense. Or, “ la rétribution est à la mesure de l’effort ”. Parfois, il est donc soumis à l’épreuve, ainsi qu’il est dit : “ Car, l’Eternel vous met à l’épreuve… ”. S’il surmonte cette épreuve, il est récompensé non seulement dans le monde futur, mais également dans celui-ci. Dès lors, il prend conscience qu’il n’y avait là qu’une épreuve, destinée à multiplier la récompense, à mieux assurer sa subsistance, sa santé physique et surtout la satisfaction véritable que l’on conçoit de ses enfants.

J’espère que ces quelques lignes suffiront pour que vous adoptiez immédiatement un comportement conforme aux Injonctions de notre Torah, Torah de vie. Même si, dans un premier temps, les difficultés ne disparaissent pas, je suis certain qu’à un terme relativement court, vous vérifierez que vous avez fait le bon choix, que vous multipliez ainsi, en tous vos besoins et en ceux des vôtres, les bénédictions de D.ieu, Créateur du monde, Qui donne la Torah.

Dans l’attente de bonnes nouvelles de tout cela,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,