Lettre n° 5902

Par la grâce de D.ieu,
6 Kislev 5718,
Brooklyn,

Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Betsalel, le Cho’het(1),

Je vous salue et vous bénis,

Après une interruption particulièrement longue, j’ai reçu votre lettre de Roch ‘Hodech Kislev, me demandant une bénédiction, qui sera lue, en un moment propice, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Puisse D.ieu faire que vous me donniez de bonnes nouvelles de son contenu.

Bien que personne ne m’ait écrit à ce sujet, j’espère que vous avez préparé et que vous préparez encore, suffisamment tôt, un programme afin de profiter au mieux des jours de Kislev, en général, et en particulier du jour lumineux du 19 Kislev, Roch Hachana de la ‘Hassidout et des voies ‘hassidiques. Selon l’expression établie, il s’agit de diffuser les sources(2) à l’extérieur, précisément de diffusion, précisément de sources, précisément d’extérieur, comme cela est brièvement expliqué par ailleurs. Rien ne résiste à la volonté et l’expérience des années passées a fait la preuve que, plus le programme est détaillé et clarifié à l’avance, plus l’on peut penser qu’il sera fructueux.

Je suis surpris de constater que les ‘Hassidim de Melbourne semblent ne pas s’intéresser du tout aux Juifs d’Australie, se trouvant dans les autres endroits. Cette attitude est d’autant plus surprenante qu’elle est le fait de personnes qui sont qualifiées de “ bougies pour éclairer ”. A n’en pas douter, ceux qui leur ont attribué ce qualificatif avaient raison de le faire. Mais, ces “ bougies ” doivent faire un usage concret de leur potentiel. Si elles ne le font pas, elles s’écartent de la mission qu’elles ont reçue, ce qu’à D.ieu ne plaise.

Il y a, dans votre pays, plusieurs implantations qui, à n’en pas douter, ne sont pas plus éloignées que ce qui est qualifié d’ “ extérieur ”. Il y a donc une obligation d’y diffuser les sources. Bien plus, cette situation retarde la venue de notre juste Machia’h. Chacun est installé sous sa vigne et sous son figuier, même s’il s’agit de vigne et de figuier spirituels, comme l’explique le Likouteï Torah sur trois Parachyot, Béréchit, page 23b, traitant de la dimension profonde de l’âme divine et de la transformation des vêtements spirituels. Tout cela ne remplace en aucune façon l’obligation de diffusion, précédemment définie.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,

Notes

(1) Le Rav B. Wilshanski, de Melbourne, Australie. Voir, à son sujet, la lettre n°3869.
(2) De la ‘Hassidout.