Lettre n° 5890
Par la grâce de D.ieu,
2 Kislev 5718,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, aux
multiples accomplissements, Rav Israël Its’hak Ha Lévi(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du 24 Mar’hechvan. Les caisses procurant le financement, en pareil cas, ici-même, sont dans un état difficile. Pour autant, “ les besoins de Ton peuple sont multiples ”(2) et ils se développent sans cesse. Néanmoins, vous vous adressez à moi pour cela et, en l’honneur de la Torah, je vous joins donc un chèque, émis sur une caisse fondée par mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Sans doute s’accomplira, en la matière, la promesse de notre Torah selon laquelle “ celui qui prend une pièce de Job s’enrichit ”(3).
Puisque nous parlons d’une contribution pour un mariage, provenant d’une caisse de mon beau-père, le Rabbi, qui fit don de lui-même afin de diffuser le Judaïsme, en général, la ‘Hassidout et ce qui la concerne, en particulier, il nous faut donc commenter la Hala’ha bien connue, énoncée au traité Ketouvot 62a, selon laquelle : “ On fait passer la mariée devant le cortège funéraire ou bien le roi d’Israël devant l’un et l’autre ”. Il y a là un enseignement profond.
De façon générale, la Torah et les Mitsvot sont la finalité de la création de l’homme, comme l’affirme la Michna, qui constate : “ J’ai été créé pour servir mon Créateur ”. Or, ces Mitsvot se répartissent en deux catégories, “ Ecarte-toi du mal ” et “ Fais le bien ”. Le verset définit le mal dans le verset : “ la mort et le mal ”, alors que le bien consiste, comme on l’a dit, à se servir des objets du monde pour en faire des instruments du service de D.ieu. La “ mariée ” désigne donc la réception de la Lumière divine, car, selon l’expression de nos Sages : “ Qui est la femme vertueuse ? Celle qui met en pratique la volonté de son mari ”.
L’enseignement est, en l’occurrence, le suivant. Lorsque deux voies se présentent à l’homme, “ écarte-toi du mal ” et “ fais le bien ”, il doit “ faire passer la mariée devant le cortège funéraire ”, car un peu de lumière suffit pour repousser beaucoup d’obscurité. Et, la Hala’ha retient le principe selon lequel une Injonction repousse un Interdit. Vous consulterez également Iguéret Ha Techouva, de l’Admour Hazaken, au début du chapitre 1, qui dit : “ D’un point de vue concret, l’Injonction est plus forte et repousse l’Interdit, parce que la pratique d’une Injonction révèle un éclairage et une influence dans les mondes supérieurs, émanant de la Lumière infinie de D.ieu, de même que dans l’âme divine ”.
Il y a également là une différence fondamentale entre la ‘Hassidout et l’Ethique. La première met essentiellement l’accent sur : “ Fais le bien ”, alors que la dernière privilégie et définit : “ Ecarte-toi du mal ”. Mais, dans ces deux domaines, “ Ecarte-toi du mal et fais le bien ”, le but est celui qu’indique le verset suivant : “ D.ieu nous a ordonné de faire… afin de craindre l’Eternel ton D.ieu ”. C’est là le début et le fondement du service de D.ieu et la Michna explique que le premier paragraphe du Chema Israël précède le second précisément “ pour que l’homme se soumette d’abord à D.ieu ”(4). De même, la Me’hilta dit, à propos des dix Commandements : “ Acceptez Ma Royauté et, ensuite, acceptez Mes Décrets ”. En pareil cas, le service de D.ieu est conforme à son objectif et il est accompli de la meilleure façon. De ce fait, point essentiel, on fait passer “ le roi d’Israël devant l’un et l’autre ”, ce qui fait, bien entendu, allusion au Roi, Roi des rois, le Saint béni soit-Il.
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) Le Rav I. I. Reizman, de Jérusalem.
(2) Selon l’expression du rituel des jours redoutables.
(3) Parce que celui-ci était un homme intègre et droit.
(4) Puis, dans un second temps, à ses Mitsvot.
2 Kislev 5718,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, aux
multiples accomplissements, Rav Israël Its’hak Ha Lévi(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du 24 Mar’hechvan. Les caisses procurant le financement, en pareil cas, ici-même, sont dans un état difficile. Pour autant, “ les besoins de Ton peuple sont multiples ”(2) et ils se développent sans cesse. Néanmoins, vous vous adressez à moi pour cela et, en l’honneur de la Torah, je vous joins donc un chèque, émis sur une caisse fondée par mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Sans doute s’accomplira, en la matière, la promesse de notre Torah selon laquelle “ celui qui prend une pièce de Job s’enrichit ”(3).
Puisque nous parlons d’une contribution pour un mariage, provenant d’une caisse de mon beau-père, le Rabbi, qui fit don de lui-même afin de diffuser le Judaïsme, en général, la ‘Hassidout et ce qui la concerne, en particulier, il nous faut donc commenter la Hala’ha bien connue, énoncée au traité Ketouvot 62a, selon laquelle : “ On fait passer la mariée devant le cortège funéraire ou bien le roi d’Israël devant l’un et l’autre ”. Il y a là un enseignement profond.
De façon générale, la Torah et les Mitsvot sont la finalité de la création de l’homme, comme l’affirme la Michna, qui constate : “ J’ai été créé pour servir mon Créateur ”. Or, ces Mitsvot se répartissent en deux catégories, “ Ecarte-toi du mal ” et “ Fais le bien ”. Le verset définit le mal dans le verset : “ la mort et le mal ”, alors que le bien consiste, comme on l’a dit, à se servir des objets du monde pour en faire des instruments du service de D.ieu. La “ mariée ” désigne donc la réception de la Lumière divine, car, selon l’expression de nos Sages : “ Qui est la femme vertueuse ? Celle qui met en pratique la volonté de son mari ”.
L’enseignement est, en l’occurrence, le suivant. Lorsque deux voies se présentent à l’homme, “ écarte-toi du mal ” et “ fais le bien ”, il doit “ faire passer la mariée devant le cortège funéraire ”, car un peu de lumière suffit pour repousser beaucoup d’obscurité. Et, la Hala’ha retient le principe selon lequel une Injonction repousse un Interdit. Vous consulterez également Iguéret Ha Techouva, de l’Admour Hazaken, au début du chapitre 1, qui dit : “ D’un point de vue concret, l’Injonction est plus forte et repousse l’Interdit, parce que la pratique d’une Injonction révèle un éclairage et une influence dans les mondes supérieurs, émanant de la Lumière infinie de D.ieu, de même que dans l’âme divine ”.
Il y a également là une différence fondamentale entre la ‘Hassidout et l’Ethique. La première met essentiellement l’accent sur : “ Fais le bien ”, alors que la dernière privilégie et définit : “ Ecarte-toi du mal ”. Mais, dans ces deux domaines, “ Ecarte-toi du mal et fais le bien ”, le but est celui qu’indique le verset suivant : “ D.ieu nous a ordonné de faire… afin de craindre l’Eternel ton D.ieu ”. C’est là le début et le fondement du service de D.ieu et la Michna explique que le premier paragraphe du Chema Israël précède le second précisément “ pour que l’homme se soumette d’abord à D.ieu ”(4). De même, la Me’hilta dit, à propos des dix Commandements : “ Acceptez Ma Royauté et, ensuite, acceptez Mes Décrets ”. En pareil cas, le service de D.ieu est conforme à son objectif et il est accompli de la meilleure façon. De ce fait, point essentiel, on fait passer “ le roi d’Israël devant l’un et l’autre ”, ce qui fait, bien entendu, allusion au Roi, Roi des rois, le Saint béni soit-Il.
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) Le Rav I. I. Reizman, de Jérusalem.
(2) Selon l’expression du rituel des jours redoutables.
(3) Parce que celui-ci était un homme intègre et droit.
(4) Puis, dans un second temps, à ses Mitsvot.