Lettre n° 5785
Par la grâce de D.ieu,
7 Tichri 5718,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu(1) la coupure de presse que vous m’avez adressée(2), avec les quelques mots que vous y avez joints.
La réponse à votre question se trouve dans sa formulation : que fait-on, dans vos milieux, pour qu’un jeune homme, né ici, non seulement comprenne la prière, mais, en outre, veuille bien la prononcer ? plus encore, qu’il ne se contente pas de le vouloir, mais qu’il prie effectivement, trois fois par jour ? Et, pensez-vous qu’en publiant les quelques lignes que vous avez écrites dans un journal, vous faites un pas décisif, dans cette direction ?
Puisse D.ieu faire qu’au lieu de poser des questions et d’accuser les autres, vous donniez vous même l’exemple en mettant en pratique la Torah et les Mitsvot dans votre existence quotidienne, en ne vous affectant pas des moqueries, en n’ayant pas honte d’accomplir tout ce que l’on attend de vous. Quiconque exerce une influence doit être proche du mode de vie juif, ce qui veut dire, très simplement que l’on doit porter les Tefillin, manger cacher, respecter le Chabbat.
Bien entendu, ne vous connaissant pas, je ne sais pas dans quelle mesure ce qui vient d’être dit s’applique à votre cas. Néanmoins, dans ce pays, la majeure partie des écrivains et de ceux qui posent des questions sur les autres, se justifient ainsi de ne pas rechercher le Judaïsme véritable, c’est-à-dire, au sens le plus littéral, une existence quotidienne basée sur le Choul’han Arou’h. Mais, peut-être appartenez-vous à la minorité qui a adopté un bon comportement.
Avec mes respects et ma bénédiction afin que vous soyez définitivement inscrit pour une bonne année,
Le secrétaire,
Je répondrai au moins à une question posée dans votre prière(3) :
“ Fatigués de tuer pour sanctifier le Nom de D.ieu et du fait des douleurs de l’enfantement du Machia’h ”.
Pourquoi avez-vous choisi cette formulation, qui ne correspond pas à la rime de cette prière, ayant un trop grand nombre de syllabes, par rapport aux autres vers ? En outre, son contenu n’est pas adapté. Vous dites : “ tuer pour sanctifier le Nom de D.ieu ”, tout comme David à tué Goliath. Il aurait fallu signifier le contraire : “ être tués pour sanctifier le Nom de D.ieu ”. En outre, cette phrase n’est pas à sa place. Elle est superflue dans une prière pour la fin des persécutions et la venue de la délivrance. Or, vous-même auriez dû écrire, à la place de cela :
“ Mon âme, qui est fatiguée par ceux qui tuent pour les douleurs de l’enfantement du Machia’h, priera ”.
Ceci aura un autre avantage, car la suite naturelle de ce texte serait : “ mon âme parlera et priera ”, alors que vous écrivez : “ mon âme ne parlera pas ”, puis vous vous adressez à ceux qui sont “ fatigués ” en leur disant : “ nous prierons ”. En outre, “ mon âme, qui est fatiguée par ceux qui tuent ” est bien un verset. Or, dans les autres vers, vous vous efforcez de reprendre des versets.
Notes
(1) Cette lettre a été rédigée par le secrétariat du Rabbi, puis relue par le Rabbi lui-même. La fin de la lettre, après la signature du secrétaire, a été personnellement écrite par le Rabbi.
(2) Il s’agissait d’un poème, publié par la presse et l’auteur notait, en marge de celui-ci : “ Combien parmi vos élèves, nés ici, pourront-ils comprendre cette prière ? ”.
(3) Qui disait, en particulier : “ De ceux qui gardent le matin, mon âme ne parlera pas (Tassia’h, dont la valeur numérique est 718, faisant allusion à l’année 5718-1948). Fatigués de tuer, pour sanctifier le Nom de D.ieu et du fait des douleurs de l’enfantement du Machia’h, nous prierons : Que ce soit la fin, la fin de tous ces dragons droits ”.
7 Tichri 5718,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu(1) la coupure de presse que vous m’avez adressée(2), avec les quelques mots que vous y avez joints.
La réponse à votre question se trouve dans sa formulation : que fait-on, dans vos milieux, pour qu’un jeune homme, né ici, non seulement comprenne la prière, mais, en outre, veuille bien la prononcer ? plus encore, qu’il ne se contente pas de le vouloir, mais qu’il prie effectivement, trois fois par jour ? Et, pensez-vous qu’en publiant les quelques lignes que vous avez écrites dans un journal, vous faites un pas décisif, dans cette direction ?
Puisse D.ieu faire qu’au lieu de poser des questions et d’accuser les autres, vous donniez vous même l’exemple en mettant en pratique la Torah et les Mitsvot dans votre existence quotidienne, en ne vous affectant pas des moqueries, en n’ayant pas honte d’accomplir tout ce que l’on attend de vous. Quiconque exerce une influence doit être proche du mode de vie juif, ce qui veut dire, très simplement que l’on doit porter les Tefillin, manger cacher, respecter le Chabbat.
Bien entendu, ne vous connaissant pas, je ne sais pas dans quelle mesure ce qui vient d’être dit s’applique à votre cas. Néanmoins, dans ce pays, la majeure partie des écrivains et de ceux qui posent des questions sur les autres, se justifient ainsi de ne pas rechercher le Judaïsme véritable, c’est-à-dire, au sens le plus littéral, une existence quotidienne basée sur le Choul’han Arou’h. Mais, peut-être appartenez-vous à la minorité qui a adopté un bon comportement.
Avec mes respects et ma bénédiction afin que vous soyez définitivement inscrit pour une bonne année,
Le secrétaire,
Je répondrai au moins à une question posée dans votre prière(3) :
“ Fatigués de tuer pour sanctifier le Nom de D.ieu et du fait des douleurs de l’enfantement du Machia’h ”.
Pourquoi avez-vous choisi cette formulation, qui ne correspond pas à la rime de cette prière, ayant un trop grand nombre de syllabes, par rapport aux autres vers ? En outre, son contenu n’est pas adapté. Vous dites : “ tuer pour sanctifier le Nom de D.ieu ”, tout comme David à tué Goliath. Il aurait fallu signifier le contraire : “ être tués pour sanctifier le Nom de D.ieu ”. En outre, cette phrase n’est pas à sa place. Elle est superflue dans une prière pour la fin des persécutions et la venue de la délivrance. Or, vous-même auriez dû écrire, à la place de cela :
“ Mon âme, qui est fatiguée par ceux qui tuent pour les douleurs de l’enfantement du Machia’h, priera ”.
Ceci aura un autre avantage, car la suite naturelle de ce texte serait : “ mon âme parlera et priera ”, alors que vous écrivez : “ mon âme ne parlera pas ”, puis vous vous adressez à ceux qui sont “ fatigués ” en leur disant : “ nous prierons ”. En outre, “ mon âme, qui est fatiguée par ceux qui tuent ” est bien un verset. Or, dans les autres vers, vous vous efforcez de reprendre des versets.
Notes
(1) Cette lettre a été rédigée par le secrétariat du Rabbi, puis relue par le Rabbi lui-même. La fin de la lettre, après la signature du secrétaire, a été personnellement écrite par le Rabbi.
(2) Il s’agissait d’un poème, publié par la presse et l’auteur notait, en marge de celui-ci : “ Combien parmi vos élèves, nés ici, pourront-ils comprendre cette prière ? ”.
(3) Qui disait, en particulier : “ De ceux qui gardent le matin, mon âme ne parlera pas (Tassia’h, dont la valeur numérique est 718, faisant allusion à l’année 5718-1948). Fatigués de tuer, pour sanctifier le Nom de D.ieu et du fait des douleurs de l’enfantement du Machia’h, nous prierons : Que ce soit la fin, la fin de tous ces dragons droits ”.