Lettre n° 5782
Par la grâce de D.ieu,
5 Tichri 5718,
Brooklyn,
A monsieur Yedidya Alter(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu, avec plaisir, votre lettre du 17 Elloul, dans laquelle vous me décrivez vos fonctions, au sein de l’aumônerie militaire. Bien que vous n’en parliez pas, vous profitez sûrement de vos fonctions, non seulement pour sélectionner les soldats religieux, mais aussi pour les renforcer et les encourager. Cela est important pour les Ashkénazim et, plus encore, pour les Sefardim. Très souvent, de cela dépend le moindre détail de leur situation, dans leur vie.
Je me suis intéressé aux points de travail que vous vous apprêtez à instaurer pour les soldats religieux. Il serait bon que vous en parliez avec monsieur Leïb Zalmanov(2), qui est actuellement Cho’het à Bneï Brak. Il a, auparavant, servi dans l’aumônerie militaire de Tsahal et il est un membre actif des jeunes de l’association ‘Habad. Il est dit que “ le salut vient par les nombreux conseillers ” et j’ai bon espoir qu’ensemble, vous pourrez mettre au point un programme détaillé, en ce domaine, en fonction des moyens dont disposent actuellement les jeunes de l’association ‘Habad et qui s’élargiront par la suite, on peut l’espérer. Quand vous disposerez d’éléments plus précis, il vous sera peut-être possible de trouver des recettes supplémentaires, afin de financer cette activité dans d’autres branches. Il est dommage que le cheminement de votre lettre ait été retardé, car à la fin d’Elloul et en Tichri, se présentent plusieurs occasions spécifiques pour introduire et renforcer de telles actions. Mais, en tout état de cause, on ne se plaint pas du passé.
Puisque vous abordez ce point, il serait judicieux d’éditer un résumé des lois importantes pour la vie d’un soldat, surtout en Terre Sainte, si possible dans un format de poche, afin d’en faciliter l’usage. J’ai observé que plusieurs lois étaient publiées dans la revue Ma’hanaïm, mais il est clair qu’étant éparpillées entre différents fascicules, celles-ci ne satisfont pas le besoin. Dans un tel résumé, une analyse détaillée n’a pas sa place. Tout au plus peut-on indiquer des références. Bien entendu, cet abrégé du Choul’han Arou’h ne devra pas être une collection d’allègements de la Loi, amassés à droite et à gauche. Toutefois, il n’est pas fait référence ici à des impies, ce qu’à D.ieu ne plaise, surtout si sa rédaction est faite en concertation avec plusieurs Rabbanim.
Un problème particulier se posera du fait de la diversité des coutumes. On peut, toutefois, se contenter de rassembler les lois qui sont acceptées par toutes les communautés. Ceci satisfera un besoin vital et il y aura sûrement une suite à tout cela.
Il y a quelques temps, j’ai eu la possibilité, ici même, au cours d’une discussion, de souligner que nos Sages font référence à ceux qui sont enrôlés dans l’armée et ils affirment, à ce sujet, que “ la Torah fait référence au mauvais penchant ”(3). Il semble en résulter que l’on pourrait alléger certaines pratiques, quand on se trouve dans l’armée. Or, le contraire est vrai. Celui qui sert dans cette armée doit être encore plus scrupuleux, accroître la sainteté, ainsi qu’il est dit : “ Ton campement sera sacré ”. J’ai souligné aussi que la source de la sainteté est notre sainte Torah. Je veux dire qu’on doit l’étudier avec soumission. Et, s’il en est ainsi pour tous les soldats, combien plus est-ce le cas pour ceux qui appartiennent au rabbinat. Ceux-là doivent “ s’humecter jusqu’à humecter les autres ”.
Vous concluez votre lettre en me disant qu’après votre démobilisation, vous espérez être en mesure d’étudier plus. J’espère que votre remarque porte uniquement sur le mot “ plus ”, parce que vous disposerez de plus de temps, mais que, d’ores et déjà maintenant, vous avez bien un temps fixé pour l’étude de la Torah. En outre, vous avez eu connaissance de la ‘Hassidout et sans doute en fixerez-vous également une étude. En outre, vous influencerez vos amis pour qu’ils en fassent de même.
Avec ma bénédiction afin de donner de bonnes nouvelles de tout cela et d’être définitivement inscrit pour une bonne année,
Notes
(1) Monsieur Y. A. Dinari, de Tel Aviv.
(2) Voir, à son sujet, la lettre n°5884.
(3) En permettant, par exemple, à un soldat d’épouser une femme captive, car, celle-ci se trouvant sous sa domination, il lui sera difficile de maîtriser son mauvais penchant.
5 Tichri 5718,
Brooklyn,
A monsieur Yedidya Alter(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu, avec plaisir, votre lettre du 17 Elloul, dans laquelle vous me décrivez vos fonctions, au sein de l’aumônerie militaire. Bien que vous n’en parliez pas, vous profitez sûrement de vos fonctions, non seulement pour sélectionner les soldats religieux, mais aussi pour les renforcer et les encourager. Cela est important pour les Ashkénazim et, plus encore, pour les Sefardim. Très souvent, de cela dépend le moindre détail de leur situation, dans leur vie.
Je me suis intéressé aux points de travail que vous vous apprêtez à instaurer pour les soldats religieux. Il serait bon que vous en parliez avec monsieur Leïb Zalmanov(2), qui est actuellement Cho’het à Bneï Brak. Il a, auparavant, servi dans l’aumônerie militaire de Tsahal et il est un membre actif des jeunes de l’association ‘Habad. Il est dit que “ le salut vient par les nombreux conseillers ” et j’ai bon espoir qu’ensemble, vous pourrez mettre au point un programme détaillé, en ce domaine, en fonction des moyens dont disposent actuellement les jeunes de l’association ‘Habad et qui s’élargiront par la suite, on peut l’espérer. Quand vous disposerez d’éléments plus précis, il vous sera peut-être possible de trouver des recettes supplémentaires, afin de financer cette activité dans d’autres branches. Il est dommage que le cheminement de votre lettre ait été retardé, car à la fin d’Elloul et en Tichri, se présentent plusieurs occasions spécifiques pour introduire et renforcer de telles actions. Mais, en tout état de cause, on ne se plaint pas du passé.
Puisque vous abordez ce point, il serait judicieux d’éditer un résumé des lois importantes pour la vie d’un soldat, surtout en Terre Sainte, si possible dans un format de poche, afin d’en faciliter l’usage. J’ai observé que plusieurs lois étaient publiées dans la revue Ma’hanaïm, mais il est clair qu’étant éparpillées entre différents fascicules, celles-ci ne satisfont pas le besoin. Dans un tel résumé, une analyse détaillée n’a pas sa place. Tout au plus peut-on indiquer des références. Bien entendu, cet abrégé du Choul’han Arou’h ne devra pas être une collection d’allègements de la Loi, amassés à droite et à gauche. Toutefois, il n’est pas fait référence ici à des impies, ce qu’à D.ieu ne plaise, surtout si sa rédaction est faite en concertation avec plusieurs Rabbanim.
Un problème particulier se posera du fait de la diversité des coutumes. On peut, toutefois, se contenter de rassembler les lois qui sont acceptées par toutes les communautés. Ceci satisfera un besoin vital et il y aura sûrement une suite à tout cela.
Il y a quelques temps, j’ai eu la possibilité, ici même, au cours d’une discussion, de souligner que nos Sages font référence à ceux qui sont enrôlés dans l’armée et ils affirment, à ce sujet, que “ la Torah fait référence au mauvais penchant ”(3). Il semble en résulter que l’on pourrait alléger certaines pratiques, quand on se trouve dans l’armée. Or, le contraire est vrai. Celui qui sert dans cette armée doit être encore plus scrupuleux, accroître la sainteté, ainsi qu’il est dit : “ Ton campement sera sacré ”. J’ai souligné aussi que la source de la sainteté est notre sainte Torah. Je veux dire qu’on doit l’étudier avec soumission. Et, s’il en est ainsi pour tous les soldats, combien plus est-ce le cas pour ceux qui appartiennent au rabbinat. Ceux-là doivent “ s’humecter jusqu’à humecter les autres ”.
Vous concluez votre lettre en me disant qu’après votre démobilisation, vous espérez être en mesure d’étudier plus. J’espère que votre remarque porte uniquement sur le mot “ plus ”, parce que vous disposerez de plus de temps, mais que, d’ores et déjà maintenant, vous avez bien un temps fixé pour l’étude de la Torah. En outre, vous avez eu connaissance de la ‘Hassidout et sans doute en fixerez-vous également une étude. En outre, vous influencerez vos amis pour qu’ils en fassent de même.
Avec ma bénédiction afin de donner de bonnes nouvelles de tout cela et d’être définitivement inscrit pour une bonne année,
Notes
(1) Monsieur Y. A. Dinari, de Tel Aviv.
(2) Voir, à son sujet, la lettre n°5884.
(3) En permettant, par exemple, à un soldat d’épouser une femme captive, car, celle-ci se trouvant sous sa domination, il lui sera difficile de maîtriser son mauvais penchant.