Lettre n° 5774

1. L’esprit du Choul’han Arou’h ne peut souffrir que l’on cache du poids(1), au delà de ce qui est permis pour un voyage en avion, c’est-à-dire que l’on ne paye pas ce qu’il faudrait, dans ce cas, alors que l’on bénéficie effectivement d’un service. Il n’en est pas de même pour le paiement d’une taxe, bien que l’on puisse également s’interroger, à ce sujet. Et, il s’agit, en l’occurrence, d’un Juif, qui demande ce paiement et qui n’y renonce pas.

2. Je suis surpris que vous ne mentionniez qu’une seule bénédiction, alors que le Choul’han Arou’h, Ora’h ‘Haïm, chapitre 561, en définit plusieurs(2). A l’heure actuelle, cela est encore plus important, car il ne faut pas que l’on puisse penser que la décision de l’O.N.U., en 1948, a rendu caduques ces bénédictions. Or, vous avez vu les autres villes de Judée avant Jérusalem, ce qui n’est pas le cas défini par le troisième paragraphe, que vous citez. Ce dernier fait surtout allusion à la vieille ville de Jérusalem, que l’on observe uniquement en montant sur le mont Sion. Il existe des avis divergents, en revanche, à propos de la nouvelle ville. Et, de nombreux endroits dans lesquels il y avait auparavant des villes de Judée se trouvent, vraisemblablement, entre Lod et Jérusalem(3).

3. De même, il est surprenant de constater que vous n’avez pas saisi cette occasion pour réciter la bénédiction que l’on dit en effectuant les prélèvements agricoles.

4. Vous ne précisez pas si, pendant toute la durée de votre séjour là-bas, vous avez fait un ajout à la Torah et aux Mitsvot. En effet, quand la sainteté de l’endroit est accrue, celle du comportement doit l’être également, tant que l’on se trouve sur place.

5. Puisse D.ieu faire que l’amour de la Terre Sainte, dont vous faites état à la fin de votre lettre, éveille en vous le désir d’assumer votre mission au sein du peuple juif, “ faire ici Erets Israël ”, dans l’endroit où vous vous trouvez, selon l’enseignement bien connu du Tséma’h Tsédek(4).

Notes

(1) Des bagages, lors d’un voyage en Erets Israël.
(2) “ Celui qui voit les villes de Judée détruites dira… Celui qui voit Jérusalem détruite dira… Celui qui voit le Temple détruit dira… ”.
(3) Cette phrase est la réponse au destinataire de cette lettre, qui écrivait : “ Avant de parvenir à la vieille ville de Jérusalem, je n’ai vu que Lod et la ville nouvelle ”.
(4) Voir, à ce sujet, la lettre n°1138.