Lettre n° 5767
Par la grâce de D.ieu,
27 Elloul 5717,
Brooklyn, New York,
Au distingué et agréable ‘Hassid qui craint D.ieu,
se consacre aux besoins communautaires, a des
comportements généreux, est issu d’une illustre famille,
le Rav C. Z.(1),
Je vous salue et vous bénis,
Faisant suite à ma dernière lettre(2) relative au quartier de Kfar ‘Habad, je viens d’avoir connaissance d’une possibilité nouvelle. Si cette information est exacte, elle peut résoudre la question de ce quartier du Kfar. Je ne connais pas encore tous les détails, mais globalement, l’idée est la suivante. Si certains personnes acceptent de prêter de l’argent, pour quelques années, afin de construire des maisons dans les quartiers, le trésor s’engage à effectuer le remboursement dans la devise étrangère qui a été utilisée pour la transaction. Par ailleurs, il semble qu’une hypothèque soit accordée, pour garantir le prêt. D’après ce que l’on m’a dit, une négociation en ce sens a déjà été menée avec monsieur Eshkol. Apparemment, l’engagement du trésor est conditionné par le fait que l’endroit de la construction soit choisi par le prêteur ou son représentant. Le remboursement sera fait dans le même lieu que le prêt et avec la devise d’origine, par exemple, si le prêt est consenti ici, à New York et en dollars.
Si toutes ces informations sont exactes, et malgré les difficultés, je pense que je pourrais trouver des prêteurs, à ces conditions, pour le quartier de Kfar ‘Habad. Bien entendu, ceux qui s’y installeront libèreront leur logement précédent et ils paieront le nouveau ou, tout au moins, sa plus grande partie. Toutefois, ils obtiendront des réductions dans leurs conditions de remboursement, sur plusieurs années. Bien entendu, je ne veux pas vous fatiguer à vérifier tous les détails, concernant ces possibilités. D’autres peuvent le faire. Néanmoins, j’aimerais avoir votre avis sur l’ensemble de cette question. Si vous êtes d’accord sur le principe et si vous considérez positivement ce projet, je demanderai aux membres du comité du Kfar de vous rendre visite, dans l’endroit et au moment de votre choix, afin que vous leur indiquiez ce qu’il convient de faire, d’un point de vue technique.
Vous connaissez sûrement le récit de deux Juifs, résidant dans les villes où les Juifs avaient le droit de s’installer(3), qui s’en allèrent visiter Petersburg(4). On leur demanda ce qu’ils y avaient vu. Le premier répondit que cette ville était emplie de lieux d’impuretés, ce qu’à D.ieu ne plaise, que l’on en trouvait à chaque pas. Le second rétorqua, avec émerveillement, qu’à chaque pas, on y rencontrait également des Juifs, on y entendait des paroles de la Torah, on répondait à un Bare’hou, à une Kedoucha. Or, les deux disaient la vérité, la différence étant que l’on trouve ce que l’on cherche.
Je cours le risque de rechercher, en toute chose, la divine Providence. Vous savez, en effet, à quel point la ‘Hassidout souligne cette idée. Car, la Providence porte aussi sur les minéraux, les végétaux, les animaux et, combien plus, sur les humains et sur les événements importants. D.ieu merci, les bonnes nouvelles se sont succédées, en la matière, la restitution au Kfar, en une seule fois, d’une somme importante, puis vos salutations personnelles par l’intermédiaire de notre ami, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, plein d’empressement, ayant de bons comportements, le Rav P. Althuiz, qui vous a rencontré, a recueilli votre avis positif, concernant ce quartier. Il semble qu’alors, vous n’ayez même pas encore reçu ma lettre. Ensuite, le même jour, j’ai obtenu ces informations concernant les prêts consentis dans ce but. Trois enseignements en ce sens suffisent donc pour que cette situation soit établie.
Pour changer de sujet, je voudrais vous remercier pour vos salutations, d’abord par le Rav Na’houm Rabinovitch, puis, maintenant, par le Rav P. Althuiz. Je vous remercie tout particulièrement pour votre attention, pour votre précieux cadeau, un manuscrit. Je n’ai pas encore eu le temps de le consulter de la manière qui convient et de le comparer aux manuscrits déjà édités, mais il semble qu’il s’agisse du Siddour du Ari Zal. Cela est particulièrement d’actualité, puisque la devise du mois d’Elloul est : “ Recherchez Ma face. Eternel, je rechercherai Ta face ”. Un homme peut alors rechercher son intériorité. Pour cela, il doit prendre en compte non seulement la Divinité Qui se révèle à l’évidence, par Ses actions et Son comportement dans le monde, mais aussi “ Ta face, Eternel ”, la face profonde du Divin, par rapport à laquelle le monde et tout ce qu’il contient sont insignifiants.
C’est de cette façon que l’on met en évidence la dimension profonde du monde, par rapport à laquelle son apparence superficielle et ce qu’elle contient sont également insignifiants. Alors, le monde est intégralement bon, intégralement beau. C’est uniquement de cette façon que l’on peut trouver le calme de l’esprit, non pas comme en Inde, où ce calme est synonyme de coupure, d’arrêt, mais bien de la façon que désirent tous les Juifs, celle qui apporte une élévation permanente, vers la perfection, la bonté et la beauté.
Je conclus en vous présentant mes vœux. A l’occasion de la nouvelle année, qui approche, pour nous et pour tout Israël, pour le bien et la bénédiction, je vous adresse ma bénédiction afin que vous soyez inscrit et scellé pour une bonne et douce année, matériellement et spirituellement.
Avec mes respects et ma bénédiction,
Notes
(1) Monsieur Chnéor Zalman Chazar. Voir, à son sujet, la lettre n°5375.
(2) Il s’agit de la lettre n°5744.
(3) Dans la Russie tsariste
(4) La capitale, interdite aux Juifs, mais dans laquelle ils résidaient clandestinement.
27 Elloul 5717,
Brooklyn, New York,
Au distingué et agréable ‘Hassid qui craint D.ieu,
se consacre aux besoins communautaires, a des
comportements généreux, est issu d’une illustre famille,
le Rav C. Z.(1),
Je vous salue et vous bénis,
Faisant suite à ma dernière lettre(2) relative au quartier de Kfar ‘Habad, je viens d’avoir connaissance d’une possibilité nouvelle. Si cette information est exacte, elle peut résoudre la question de ce quartier du Kfar. Je ne connais pas encore tous les détails, mais globalement, l’idée est la suivante. Si certains personnes acceptent de prêter de l’argent, pour quelques années, afin de construire des maisons dans les quartiers, le trésor s’engage à effectuer le remboursement dans la devise étrangère qui a été utilisée pour la transaction. Par ailleurs, il semble qu’une hypothèque soit accordée, pour garantir le prêt. D’après ce que l’on m’a dit, une négociation en ce sens a déjà été menée avec monsieur Eshkol. Apparemment, l’engagement du trésor est conditionné par le fait que l’endroit de la construction soit choisi par le prêteur ou son représentant. Le remboursement sera fait dans le même lieu que le prêt et avec la devise d’origine, par exemple, si le prêt est consenti ici, à New York et en dollars.
Si toutes ces informations sont exactes, et malgré les difficultés, je pense que je pourrais trouver des prêteurs, à ces conditions, pour le quartier de Kfar ‘Habad. Bien entendu, ceux qui s’y installeront libèreront leur logement précédent et ils paieront le nouveau ou, tout au moins, sa plus grande partie. Toutefois, ils obtiendront des réductions dans leurs conditions de remboursement, sur plusieurs années. Bien entendu, je ne veux pas vous fatiguer à vérifier tous les détails, concernant ces possibilités. D’autres peuvent le faire. Néanmoins, j’aimerais avoir votre avis sur l’ensemble de cette question. Si vous êtes d’accord sur le principe et si vous considérez positivement ce projet, je demanderai aux membres du comité du Kfar de vous rendre visite, dans l’endroit et au moment de votre choix, afin que vous leur indiquiez ce qu’il convient de faire, d’un point de vue technique.
Vous connaissez sûrement le récit de deux Juifs, résidant dans les villes où les Juifs avaient le droit de s’installer(3), qui s’en allèrent visiter Petersburg(4). On leur demanda ce qu’ils y avaient vu. Le premier répondit que cette ville était emplie de lieux d’impuretés, ce qu’à D.ieu ne plaise, que l’on en trouvait à chaque pas. Le second rétorqua, avec émerveillement, qu’à chaque pas, on y rencontrait également des Juifs, on y entendait des paroles de la Torah, on répondait à un Bare’hou, à une Kedoucha. Or, les deux disaient la vérité, la différence étant que l’on trouve ce que l’on cherche.
Je cours le risque de rechercher, en toute chose, la divine Providence. Vous savez, en effet, à quel point la ‘Hassidout souligne cette idée. Car, la Providence porte aussi sur les minéraux, les végétaux, les animaux et, combien plus, sur les humains et sur les événements importants. D.ieu merci, les bonnes nouvelles se sont succédées, en la matière, la restitution au Kfar, en une seule fois, d’une somme importante, puis vos salutations personnelles par l’intermédiaire de notre ami, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, plein d’empressement, ayant de bons comportements, le Rav P. Althuiz, qui vous a rencontré, a recueilli votre avis positif, concernant ce quartier. Il semble qu’alors, vous n’ayez même pas encore reçu ma lettre. Ensuite, le même jour, j’ai obtenu ces informations concernant les prêts consentis dans ce but. Trois enseignements en ce sens suffisent donc pour que cette situation soit établie.
Pour changer de sujet, je voudrais vous remercier pour vos salutations, d’abord par le Rav Na’houm Rabinovitch, puis, maintenant, par le Rav P. Althuiz. Je vous remercie tout particulièrement pour votre attention, pour votre précieux cadeau, un manuscrit. Je n’ai pas encore eu le temps de le consulter de la manière qui convient et de le comparer aux manuscrits déjà édités, mais il semble qu’il s’agisse du Siddour du Ari Zal. Cela est particulièrement d’actualité, puisque la devise du mois d’Elloul est : “ Recherchez Ma face. Eternel, je rechercherai Ta face ”. Un homme peut alors rechercher son intériorité. Pour cela, il doit prendre en compte non seulement la Divinité Qui se révèle à l’évidence, par Ses actions et Son comportement dans le monde, mais aussi “ Ta face, Eternel ”, la face profonde du Divin, par rapport à laquelle le monde et tout ce qu’il contient sont insignifiants.
C’est de cette façon que l’on met en évidence la dimension profonde du monde, par rapport à laquelle son apparence superficielle et ce qu’elle contient sont également insignifiants. Alors, le monde est intégralement bon, intégralement beau. C’est uniquement de cette façon que l’on peut trouver le calme de l’esprit, non pas comme en Inde, où ce calme est synonyme de coupure, d’arrêt, mais bien de la façon que désirent tous les Juifs, celle qui apporte une élévation permanente, vers la perfection, la bonté et la beauté.
Je conclus en vous présentant mes vœux. A l’occasion de la nouvelle année, qui approche, pour nous et pour tout Israël, pour le bien et la bénédiction, je vous adresse ma bénédiction afin que vous soyez inscrit et scellé pour une bonne et douce année, matériellement et spirituellement.
Avec mes respects et ma bénédiction,
Notes
(1) Monsieur Chnéor Zalman Chazar. Voir, à son sujet, la lettre n°5375.
(2) Il s’agit de la lettre n°5744.
(3) Dans la Russie tsariste
(4) La capitale, interdite aux Juifs, mais dans laquelle ils résidaient clandestinement.