Lettre n° 5766
Par la grâce de D.ieu,
Premier jour de Seli’hot 5717,
Brooklyn, New York,
A l’attention de monsieur Its’hak(1),
Je vous salue et vous bénis,
Après une longue interruption, j’ai reçu, avec plaisir, votre lettre, dans laquelle vous me décrivez ce que vous avez fait pendant les vacances. Bien entendu, vous m’avez rejoint et je suis parfaitement d’accord avec vous. En effet, vous avez bien fait d’accepter de prononcer les discours auxquels vous faites allusion, à propos des Mitsvot applicables dans la pratique. Je vous félicite, d’autant plus, d’être, comme vous l’écrivez l’intermédiaire entre les ‘Hassidim et les différents Kibboutzim qui sont visités.
Vous faites référence à la “ conscience israélienne ”. J’ai déjà exprimé mon avis et j’ai expliqué plusieurs fois que les notions qui ne sont pas parfaitement définies peuvent se révéler très dangereuses, surtout quand elles ont été récemment introduites dans le langage courant. En effet, la plupart des journaux, des revues et des livres qui sont publiés(2) sont le fait de personnes qui, pour l’heure, ne suivent pas la voie de la Torah et des Mitsvot. On se sert donc de ces notions pour semer une confusion encore plus grande. Parfois, on s’en sert pour passer de la droite à la gauche, comme le fait le mouvement “ conservative ” et, plus généralement, tous les adeptes du compromis religieux, qui ne réalisent la jonction que dans une seule direction, dans le sens de la descente du haut vers le bas et de la droite vers la gauche. En effet, ils ne ramènent absolument personne à la foi et à la Torah. J’ai vu, dans de nombreux magazines, cette notion de “ conscience israélienne ” que l’on utilise, d’ores et déjà, comme substitutif de toutes les valeurs sacrées en Israël. Et, l’on fait intervenir, dans ce concept, des idées stériles, qui non seulement n’ont aucun intérêt, ne peuvent pas améliorer le lien entre un Juif et le D.ieu d’Israël, mais sont même sans intérêt dans les relations entre les hommes.
Il est dit, dans nos livres, que, pendant les derniers instants de l’exil, l’obscurité sera intense, jusqu’à l’extrême. Ce sera, précisément, la preuve que l’on touche au bout, que la délivrance doit se révéler d’un instant à l’autre. Je fais allusion à la déclaration bien connue selon laquelle “ la Torah émane de Tsion et la Parole de D.ieu, de Jérusalem ”. Jamais on ne s’était servi des noms de Tsion et de Jérusalem pour intensifier l’obscurité, autant que ces dernières années et ces derniers mois. Je fais référence non uniquement à ces endroits, mais aussi au concept, tel qu’il est perçu à New York et, d’après mes informations, également dans d’autres pays de la diaspora. On cite donc Tsion et Jérusalem afin d’écarter encore plus de Juifs de la Torah et de la Parole de D.ieu. Tel sera sans doute le sort de la notion de “ conscience israélienne ”, si l’on n’en définit pas le contenu, d’une manière claire et incontestable, si l’on ne fixe pas des limites, en observant qu’elle peut être utile dans tel domaine et n’a rien à voir avec tel autre, qu’elle constitue, dans un troisième domaine, un danger pour la pérennité de l’âme divine, c’est-à-dire pour l’essence et la vitalité de chaque Juif et de chaque Juive, en tout endroit et à chaque époque.
J’espère que vous ne m’en voudrez pas pour cette formulation. En effet, une réflexion, même sommaire, permet d’établir qu’elle n’est nullement trop incisive, compte tenu de la gravité de l’enjeu, surtout si l’on prend en compte tous les articles parus dernièrement, dont le message évident est qu’il suffit d’être sincère, que l’on peut se passer de la Torah de Moché, donnée sur le mont Sinaï, des enseignements qu’elle délivre pour la vie de l’homme. En effet, le peuple d’Israël reçoit une mission globale qui, à la fin des temps, sera également universelle, s’appliquera à toutes les nations. Il s’agit là de la conscience israélienne, dont les aspects sont, pour l’heure, cachés et occultes, mais qui, en tout état de cause, n’impose pas trop fortement à l’homme le respect des Injonctions et des Interdits. C’est une évidence. Toutefois, l’assurance nous a été donnée qu’en ces derniers instants de l’exil, tout se clarifiera et se précisera. On peut donc espérer que ce sera le cas également pour ce concept imprécis. Et, le plus tôt sera le mieux.
A l’occasion de la nouvelle année, qui approche, pour nous et pour tout Israël, pour le bien et pour la bénédiction, je vous adresse, par la présente, à vous et à tous les vôtres, ma bénédiction afin que vous soyez inscrit et scellé pour une bonne et douce année, matériellement et spirituellement.
Avec ma déférence et ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Notes
(1) Monsieur I. Damyel. Voir, à son sujet, la lettre n°5471.
(2) En Erets Israël.
Premier jour de Seli’hot 5717,
Brooklyn, New York,
A l’attention de monsieur Its’hak(1),
Je vous salue et vous bénis,
Après une longue interruption, j’ai reçu, avec plaisir, votre lettre, dans laquelle vous me décrivez ce que vous avez fait pendant les vacances. Bien entendu, vous m’avez rejoint et je suis parfaitement d’accord avec vous. En effet, vous avez bien fait d’accepter de prononcer les discours auxquels vous faites allusion, à propos des Mitsvot applicables dans la pratique. Je vous félicite, d’autant plus, d’être, comme vous l’écrivez l’intermédiaire entre les ‘Hassidim et les différents Kibboutzim qui sont visités.
Vous faites référence à la “ conscience israélienne ”. J’ai déjà exprimé mon avis et j’ai expliqué plusieurs fois que les notions qui ne sont pas parfaitement définies peuvent se révéler très dangereuses, surtout quand elles ont été récemment introduites dans le langage courant. En effet, la plupart des journaux, des revues et des livres qui sont publiés(2) sont le fait de personnes qui, pour l’heure, ne suivent pas la voie de la Torah et des Mitsvot. On se sert donc de ces notions pour semer une confusion encore plus grande. Parfois, on s’en sert pour passer de la droite à la gauche, comme le fait le mouvement “ conservative ” et, plus généralement, tous les adeptes du compromis religieux, qui ne réalisent la jonction que dans une seule direction, dans le sens de la descente du haut vers le bas et de la droite vers la gauche. En effet, ils ne ramènent absolument personne à la foi et à la Torah. J’ai vu, dans de nombreux magazines, cette notion de “ conscience israélienne ” que l’on utilise, d’ores et déjà, comme substitutif de toutes les valeurs sacrées en Israël. Et, l’on fait intervenir, dans ce concept, des idées stériles, qui non seulement n’ont aucun intérêt, ne peuvent pas améliorer le lien entre un Juif et le D.ieu d’Israël, mais sont même sans intérêt dans les relations entre les hommes.
Il est dit, dans nos livres, que, pendant les derniers instants de l’exil, l’obscurité sera intense, jusqu’à l’extrême. Ce sera, précisément, la preuve que l’on touche au bout, que la délivrance doit se révéler d’un instant à l’autre. Je fais allusion à la déclaration bien connue selon laquelle “ la Torah émane de Tsion et la Parole de D.ieu, de Jérusalem ”. Jamais on ne s’était servi des noms de Tsion et de Jérusalem pour intensifier l’obscurité, autant que ces dernières années et ces derniers mois. Je fais référence non uniquement à ces endroits, mais aussi au concept, tel qu’il est perçu à New York et, d’après mes informations, également dans d’autres pays de la diaspora. On cite donc Tsion et Jérusalem afin d’écarter encore plus de Juifs de la Torah et de la Parole de D.ieu. Tel sera sans doute le sort de la notion de “ conscience israélienne ”, si l’on n’en définit pas le contenu, d’une manière claire et incontestable, si l’on ne fixe pas des limites, en observant qu’elle peut être utile dans tel domaine et n’a rien à voir avec tel autre, qu’elle constitue, dans un troisième domaine, un danger pour la pérennité de l’âme divine, c’est-à-dire pour l’essence et la vitalité de chaque Juif et de chaque Juive, en tout endroit et à chaque époque.
J’espère que vous ne m’en voudrez pas pour cette formulation. En effet, une réflexion, même sommaire, permet d’établir qu’elle n’est nullement trop incisive, compte tenu de la gravité de l’enjeu, surtout si l’on prend en compte tous les articles parus dernièrement, dont le message évident est qu’il suffit d’être sincère, que l’on peut se passer de la Torah de Moché, donnée sur le mont Sinaï, des enseignements qu’elle délivre pour la vie de l’homme. En effet, le peuple d’Israël reçoit une mission globale qui, à la fin des temps, sera également universelle, s’appliquera à toutes les nations. Il s’agit là de la conscience israélienne, dont les aspects sont, pour l’heure, cachés et occultes, mais qui, en tout état de cause, n’impose pas trop fortement à l’homme le respect des Injonctions et des Interdits. C’est une évidence. Toutefois, l’assurance nous a été donnée qu’en ces derniers instants de l’exil, tout se clarifiera et se précisera. On peut donc espérer que ce sera le cas également pour ce concept imprécis. Et, le plus tôt sera le mieux.
A l’occasion de la nouvelle année, qui approche, pour nous et pour tout Israël, pour le bien et pour la bénédiction, je vous adresse, par la présente, à vous et à tous les vôtres, ma bénédiction afin que vous soyez inscrit et scellé pour une bonne et douce année, matériellement et spirituellement.
Avec ma déférence et ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Notes
(1) Monsieur I. Damyel. Voir, à son sujet, la lettre n°5471.
(2) En Erets Israël.