Lettre n° 5633
Par la grâce de D.ieu,
11 Mena’hem Av 5717,
Brooklyn, New York,
Au distingué et estimable ‘Hassid,
qui se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Tsvi(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à vos lettres des 22 et 23 Tamouz. Puisse ce début de discussion sur le problème des bateaux(2) provoquer une modification concrète, afin de lui trouver une solution conforme aux enseignements de notre Torah, Torah de vie. En effet, l’une des significations de cette expression est qu’en tout endroit, à chaque époque, “ cette Torah ne sera pas changée ”.
Nos Sages disent que D.ieu consulta la Torah pour créer le monde. Il est donc inconcevable et impensable que les événements du monde fassent obstacle ou empêchent l’accomplissement de ce qui est dit dans la Torah. Comme la logique première permet de l’établir, il est impossible que l’effet soit plus fort que sa cause. Bien plus, en l’occurrence, l’effet n’est qu’une toute petite partie de la cause et cette dernière est particulièrement élevée, y compris à titre de cause, comme l’indique l’Admour Hazaken, dans le Tanya, à la page 4, la définissant comme “ la Volonté et la Sagesse de D.ieu, qu’aucune pensée ne peut saisir ”. Bien entendu, cette cause n’a rien de commun avec les mondes. Seul “ D.ieu perçut sa voie et connut son lieu ”. Vous consulterez, à ce sujet, la longue explication du Kountrass A’haron du Tanya, au paragraphe “ David, tu les qualifies de cantiques ? ”.
Je vous joins une coupure de presse, dans laquelle il est question d’un bateau qui quitta la Terre Sainte pour Marseille un jeudi. Un tel voyage, d’après tous les avis, peut s’effectuer sans transgression du Chabbat, car il ne dure pas six jours. Or, ce voyage a été programmé en ce jour-là de la semaine ! Et, comme si cela n’était pas encore suffisant, à la veille du départ, des Rabbanim sont venus dire une prière, à bord, ce qui est un blanc seing accordé aux propriétaires du bateau, alors qu’il y a là, selon tous les avis, une transgression du Chabbat d’après les critères de la Torah. Après tout cela, quelle place peut avoir votre question selon laquelle il s’agirait de manquer de respect à quelqu’un ?
Je doit dire, après tout cela, que je ne sais pas si je serais intervenu, en la matière, dans le cas où le comportement concret aurait été différent de celui qu’on observe. Toutefois, les voyages de ces bateaux compromettent également le respect du Chabbat ici, alors que, même sans ce problème, ce respect n’était pas satisfaisant. Cette question est donc devenu également celle de la ville de New York et de ses habitants. Bien plus, comme je vous l’ai déjà écrit il y a quelques temps, pour quelques personnes qui craignent D.ieu, il n’y a là aucun problème, puisque les Rabbanim de Terre Sainte adoptent l’attitude décrite par la coupure de presse que je vous joins. Et, d’autres raisons sont invoquées également.
Concernant le livre du jubilé(3), que vous souhaitez éditer en y faisant figurer ma lettre sur les bateaux, je vous joins la copie d’une autre lettre. Si ces courriers sont imprimés en l’état, sans les adoucir, il est évident que vous pourrez les faire éditer où bon vous semble, bien que je vous ai dit, dans mes précédentes lettres que, pour différentes raisons, on n’a pas coutume, dans la maison du Rabbi, de participer à de tels livres de jubilé. En l’occurrence, toutefois, il s’agit du jubilé de votre beau-père, le grand Rav, auquel j’ai également adressé cette question(4).
Vous faites référence au livre de Yekatrinoslav(5). On cherche actuellement à entrer en contact avec ceux qui en sont originaires. Quand on aura des résultats concrets, on ne manquera pas de vous les communiquer. Je salue les membres de votre famille et puisse D.ieu faire que vous me donniez de bonnes nouvelles dans ces domaines, en particulier pour ce qui concerne les bateaux.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Je vous joins une copie des propos que j’ai tenus devant les enfants de la colonie de vacances d’été Gan Israël(6), sous la direction du Merkaz Le Inyaneï ‘Hinou’h. Comme l’indique son début, je fais allusion ici à tous les enfants juifs, en particulier à ceux dont je mentionne le nom, ce qui, bien entendu, inclut également votre fils Yehouda Leïb.
Notes
(1) Le Rav T. Harkavy. Voir, à son sujet, la lettre n°5009.
(2) Israéliens, voyageant pendant le Chabbat. Voir, à ce sujet, la lettre n°5534.
(3) Publié à l’occasion du cinquantième anniversaire du Rav Reouven Kats, grand rabbin de Peta’h Tikva et beau-père du Rav Harkavy.
(4) Voir, à ce sujet, la lettre n°4709.
(5) Ville de Russie dont le Rabbi est originaire et dont le père était le Rav.
(6) Voir le Likouteï Si’hot, tome 2, page 593 et les lettres n°5629, 5638, 5649 et 5695.
11 Mena’hem Av 5717,
Brooklyn, New York,
Au distingué et estimable ‘Hassid,
qui se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Tsvi(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à vos lettres des 22 et 23 Tamouz. Puisse ce début de discussion sur le problème des bateaux(2) provoquer une modification concrète, afin de lui trouver une solution conforme aux enseignements de notre Torah, Torah de vie. En effet, l’une des significations de cette expression est qu’en tout endroit, à chaque époque, “ cette Torah ne sera pas changée ”.
Nos Sages disent que D.ieu consulta la Torah pour créer le monde. Il est donc inconcevable et impensable que les événements du monde fassent obstacle ou empêchent l’accomplissement de ce qui est dit dans la Torah. Comme la logique première permet de l’établir, il est impossible que l’effet soit plus fort que sa cause. Bien plus, en l’occurrence, l’effet n’est qu’une toute petite partie de la cause et cette dernière est particulièrement élevée, y compris à titre de cause, comme l’indique l’Admour Hazaken, dans le Tanya, à la page 4, la définissant comme “ la Volonté et la Sagesse de D.ieu, qu’aucune pensée ne peut saisir ”. Bien entendu, cette cause n’a rien de commun avec les mondes. Seul “ D.ieu perçut sa voie et connut son lieu ”. Vous consulterez, à ce sujet, la longue explication du Kountrass A’haron du Tanya, au paragraphe “ David, tu les qualifies de cantiques ? ”.
Je vous joins une coupure de presse, dans laquelle il est question d’un bateau qui quitta la Terre Sainte pour Marseille un jeudi. Un tel voyage, d’après tous les avis, peut s’effectuer sans transgression du Chabbat, car il ne dure pas six jours. Or, ce voyage a été programmé en ce jour-là de la semaine ! Et, comme si cela n’était pas encore suffisant, à la veille du départ, des Rabbanim sont venus dire une prière, à bord, ce qui est un blanc seing accordé aux propriétaires du bateau, alors qu’il y a là, selon tous les avis, une transgression du Chabbat d’après les critères de la Torah. Après tout cela, quelle place peut avoir votre question selon laquelle il s’agirait de manquer de respect à quelqu’un ?
Je doit dire, après tout cela, que je ne sais pas si je serais intervenu, en la matière, dans le cas où le comportement concret aurait été différent de celui qu’on observe. Toutefois, les voyages de ces bateaux compromettent également le respect du Chabbat ici, alors que, même sans ce problème, ce respect n’était pas satisfaisant. Cette question est donc devenu également celle de la ville de New York et de ses habitants. Bien plus, comme je vous l’ai déjà écrit il y a quelques temps, pour quelques personnes qui craignent D.ieu, il n’y a là aucun problème, puisque les Rabbanim de Terre Sainte adoptent l’attitude décrite par la coupure de presse que je vous joins. Et, d’autres raisons sont invoquées également.
Concernant le livre du jubilé(3), que vous souhaitez éditer en y faisant figurer ma lettre sur les bateaux, je vous joins la copie d’une autre lettre. Si ces courriers sont imprimés en l’état, sans les adoucir, il est évident que vous pourrez les faire éditer où bon vous semble, bien que je vous ai dit, dans mes précédentes lettres que, pour différentes raisons, on n’a pas coutume, dans la maison du Rabbi, de participer à de tels livres de jubilé. En l’occurrence, toutefois, il s’agit du jubilé de votre beau-père, le grand Rav, auquel j’ai également adressé cette question(4).
Vous faites référence au livre de Yekatrinoslav(5). On cherche actuellement à entrer en contact avec ceux qui en sont originaires. Quand on aura des résultats concrets, on ne manquera pas de vous les communiquer. Je salue les membres de votre famille et puisse D.ieu faire que vous me donniez de bonnes nouvelles dans ces domaines, en particulier pour ce qui concerne les bateaux.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Je vous joins une copie des propos que j’ai tenus devant les enfants de la colonie de vacances d’été Gan Israël(6), sous la direction du Merkaz Le Inyaneï ‘Hinou’h. Comme l’indique son début, je fais allusion ici à tous les enfants juifs, en particulier à ceux dont je mentionne le nom, ce qui, bien entendu, inclut également votre fils Yehouda Leïb.
Notes
(1) Le Rav T. Harkavy. Voir, à son sujet, la lettre n°5009.
(2) Israéliens, voyageant pendant le Chabbat. Voir, à ce sujet, la lettre n°5534.
(3) Publié à l’occasion du cinquantième anniversaire du Rav Reouven Kats, grand rabbin de Peta’h Tikva et beau-père du Rav Harkavy.
(4) Voir, à ce sujet, la lettre n°4709.
(5) Ville de Russie dont le Rabbi est originaire et dont le père était le Rav.
(6) Voir le Likouteï Si’hot, tome 2, page 593 et les lettres n°5629, 5638, 5649 et 5695.