Lettre n° 5602

Par la grâce de D.ieu,
11 Tamouz 5717,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 29 Sivan, dans laquelle vous évoquez la Yechiva dans laquelle vous êtes étudiant. Chaque Chabbat, un ‘Hassid ‘Habad s’y rend et y donne un cours de Tanya. Or, vous vous demandez si vous devez participez à ce cours et vous envisagez de le faire uniquement quand vous atteindrez l’âge de quarante ans.

Comme est grand le voile, en notre exil de cette période du talon du Machia’h ! Malgré les différents textes soulignant la nécessité, à notre époque, d’étudier l’enseignement profond de la Torah, en particulier l’introduction de Rabbi ‘Haïm Vital à la Porte des introductions, Iguéret Ha Kodech de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h, le Kountrass Ets ‘Haïm du Rabbi Rachab, on est encore dans le doute, à ce sujet et l’on envisage même de se consacrer à cette étude uniquement à partir de quarante ans !

La question est encore plus forte si l’on prend en compte la réalité concrète. On peut observer que, pour résister aux vents inhabituels qui, du fait de nos nombreuses fautes, soufflent fréquemment dans la rue, une protection particulière est nécessaire et celle des générations précédentes n’est plus suffisante. Selon l’expression de nos Sages, “ il a trouvé une plaine et l’a entouré d’une barrière ”. Il en est de même pour les traitements médicaux. Quand une nouvelle maladie se déclare, on ne peut pas se suffire des anciens médicaments. Et, ceci s’applique également aux maladies de l’âme. En cette génération du talon du Machia’h, l’effronterie est grande et l’on ne peut donc pas se contenter de la partie révélée de la Torah, même si on lui adjoint le Moussar. On doit apprendre également l’enseignement profond de la Torah qui, à notre époque, s’est révélé et peut être compris à travers la ‘Hassidout ‘Habad, comme on peut le vérifier concrètement.

Par une réflexion, même sommaire, aux propos de Rabbi ‘Haïm Vital, dans son introduction à la porte des introductions, concernant la période du talon du Machia’h, par une réflexion, même sommaire, à ce que dit le Kountrass Ets ‘Haïm, précédemment cité, tout homme droit, dont la volonté ne s’est pas emparée de l’intellect, s’engagera aussitôt à cette étude et s’y tiendra. Plus on le fera vite et de manière intensive, plus l’on sera digne d’éloge.

Puisse D.ieu vous inspirer de fixer un moment pour cette étude, non seulement dans le temps, mais aussi dans l’âme. En un temps relativement court, vous en percevrez l’aspect positif, le bien véritable qui est, selon l’expression de nos Sages, “ bon pour les cieux et bon pour les créatures ”.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,