Lettre n° 5600
Par la grâce de D.ieu,
11 Tamouz 5717,
Brooklyn,
A monsieur Its’hak(1),
Je vous salue et vous bénis,
Depuis votre dernière lettre d’Issrou ‘Hag du temps du don de notre Torah(2), je n’en ai reçu aucune autre. Je veux espérer qu’il y a là le signe de la poursuite de votre action destinée à rapprocher le cœur des enfants d’Israël de notre Père Qui se trouve dans les cieux, en tout endroit où s’exerce votre influence. Et, l’assurance nous a été donnée que celui qui assume réellement une telle mission connaîtra la réussite, même si ce qui doit être accompli n’est pas identique pour chacun, en tout endroit et à tout moment, pas plus que le temps où l’on récolte les fruits d’une telle action. La nature humaine veut que, si l’on sait d’emblée qu’une réalisation va être fructueuse, on l’assume avec plus d’empressement et de joie. Le succès en est accru d’autant.
J’ai fait le choix de vous écrire tout cela à la veille des jours de la libération(3), les 12 et 13 Tamouz. En effet, vous avez sûrement connaissance du récit de l’emprisonnement et de la délivrance et j’ai donc bon espoir que la date de cette lettre vous suggérera une méditation à la raison de l’emprisonnement, à la libération et à la façon dont elle se déroula. Avant tout, vous réfléchirez à la finalité, à l’intention dans laquelle ces informations sont parvenues jusqu’à vous. En effet, rien n’est inutile dans le monde et tout est effet de la divine Providence. Cette date évoque donc le dicton selon lequel “ le sage se contente d’une allusion ”. Car, un emprisonnement est plus difficile quand il est le fait d’amis et de connaissances, quand il n’implique pas le port de chaînes(4). Il faut parfois faire don de soi-même pour se libérer d’un tel emprisonnement. Bien plus, la ‘Hassidout précise le sens de ce don de soi, Messirout Néfech, qu’elle rapproche du verset : “ Ma Volonté (Nafchi) ne va pas vers ce peuple ”(5).
Je vous adresse ma bénédiction afin de donner de bonnes nouvelles de tout cela. J’espère que vous le ferez avec une meilleure santé, après l’attaque qui vous a malheureusement frappé, comme vous le dites à la fin de votre lettre. Vous conserverez l’effet de la fête de la libération, tout au long de l’année, dans la joie et l’enthousiasme.
M. Schneerson,
N. B. : Dans l’une de vos précédentes lettres, vous me dites que vous vous interrogez sur le fait que la source des animaux impurs soient les trois forces du mal totalement impures. Pourquoi ceux-ci seraient-ils défavorisés, au point que l’élévation leur soit refusée(6) ?
Plusieurs points doivent être avancés, en la matière et le plus important est le suivant. Toute chose a sa raison d’être, dans le monde, c’est-à-dire une manière de s’élever vers sa source première, jusqu’au stade le plus élevé. Ainsi, les animaux purs reçoivent cette élévation quand ils sont consommés, par exemple. Pour les animaux impurs, en revanche, il faut s’abstenir de les consommer, puisque telle est l’Injonction de la Torah. On peut donc s’en servir pour un autre objet que la nourriture et la boisson. Ainsi, un âne peut porter un fardeau. Bien entendu, ces animaux possèdent également une étincelle de Divinité, car “ il n’est rien d’autre que Lui ” et “ Tu fais vivre chacun ”. En pareil cas, cette étincelle reçoit l’élévation et s’unit à sa source, grâce à la Mitsva, des deux manières qui viennent d’être définies(7). Vous verrez également le saint Zohar, tome 2, page 163a, cité par le Tanya, à la fin du chapitre 29, selon lequel l’incitateur est lui-même récompensé(8). Vous consulterez aussi le discours ‘hassidique intitulé “ Après l’Eternel ”, du Tséma’h Tsédek, qui est imprimé à la fin du Dére’h Mitsvoté’ha.
Vous faites également référence au libre arbitre. Or, le choix réellement libre est réservé aux enfants d’Israël, qui sont partie intégrante de l’Essence de D.ieu. Car, D.ieu Seul échappe totalement à toutes les barrières et à toutes les limitations. Vous consulterez aussi le Likouteï Torah, à la Parchat Emor, page 38b. Ceci est également expliqué par les discours ‘hassidiques du Rabbi Rachab, basés sur le verset “ Il choisira pour nous notre héritage ”(9), qui ne sont pas encore imprimés.
Notes
(1) Vraisemblablement M. I. Damyel. Voir, à son sujet, la lettre n°5471.
(2) Le lendemain de Chavouot.
(3) Du précédent Rabbi, des prisons soviétiques.
(4) En pareil cas, il n’est pas facile de prendre conscience qu’il s’agit d’un emprisonnement.
(5) En ce sens, faire don de soi signifie faire don de sa propre volonté.
(6) Voir, à ce sujet, la lettre n°5027.
(7) En refusant la consommation ou bien en faisant porter un fardeau.
(8) Car, en passant outre à cette incitation, on assure l’élévation de l’objet interdit.
(9) Voir le Séfer Ha Maamarim 5692-5696, dans le discours “ Et, D.ieu dit ”, page 69.
11 Tamouz 5717,
Brooklyn,
A monsieur Its’hak(1),
Je vous salue et vous bénis,
Depuis votre dernière lettre d’Issrou ‘Hag du temps du don de notre Torah(2), je n’en ai reçu aucune autre. Je veux espérer qu’il y a là le signe de la poursuite de votre action destinée à rapprocher le cœur des enfants d’Israël de notre Père Qui se trouve dans les cieux, en tout endroit où s’exerce votre influence. Et, l’assurance nous a été donnée que celui qui assume réellement une telle mission connaîtra la réussite, même si ce qui doit être accompli n’est pas identique pour chacun, en tout endroit et à tout moment, pas plus que le temps où l’on récolte les fruits d’une telle action. La nature humaine veut que, si l’on sait d’emblée qu’une réalisation va être fructueuse, on l’assume avec plus d’empressement et de joie. Le succès en est accru d’autant.
J’ai fait le choix de vous écrire tout cela à la veille des jours de la libération(3), les 12 et 13 Tamouz. En effet, vous avez sûrement connaissance du récit de l’emprisonnement et de la délivrance et j’ai donc bon espoir que la date de cette lettre vous suggérera une méditation à la raison de l’emprisonnement, à la libération et à la façon dont elle se déroula. Avant tout, vous réfléchirez à la finalité, à l’intention dans laquelle ces informations sont parvenues jusqu’à vous. En effet, rien n’est inutile dans le monde et tout est effet de la divine Providence. Cette date évoque donc le dicton selon lequel “ le sage se contente d’une allusion ”. Car, un emprisonnement est plus difficile quand il est le fait d’amis et de connaissances, quand il n’implique pas le port de chaînes(4). Il faut parfois faire don de soi-même pour se libérer d’un tel emprisonnement. Bien plus, la ‘Hassidout précise le sens de ce don de soi, Messirout Néfech, qu’elle rapproche du verset : “ Ma Volonté (Nafchi) ne va pas vers ce peuple ”(5).
Je vous adresse ma bénédiction afin de donner de bonnes nouvelles de tout cela. J’espère que vous le ferez avec une meilleure santé, après l’attaque qui vous a malheureusement frappé, comme vous le dites à la fin de votre lettre. Vous conserverez l’effet de la fête de la libération, tout au long de l’année, dans la joie et l’enthousiasme.
M. Schneerson,
N. B. : Dans l’une de vos précédentes lettres, vous me dites que vous vous interrogez sur le fait que la source des animaux impurs soient les trois forces du mal totalement impures. Pourquoi ceux-ci seraient-ils défavorisés, au point que l’élévation leur soit refusée(6) ?
Plusieurs points doivent être avancés, en la matière et le plus important est le suivant. Toute chose a sa raison d’être, dans le monde, c’est-à-dire une manière de s’élever vers sa source première, jusqu’au stade le plus élevé. Ainsi, les animaux purs reçoivent cette élévation quand ils sont consommés, par exemple. Pour les animaux impurs, en revanche, il faut s’abstenir de les consommer, puisque telle est l’Injonction de la Torah. On peut donc s’en servir pour un autre objet que la nourriture et la boisson. Ainsi, un âne peut porter un fardeau. Bien entendu, ces animaux possèdent également une étincelle de Divinité, car “ il n’est rien d’autre que Lui ” et “ Tu fais vivre chacun ”. En pareil cas, cette étincelle reçoit l’élévation et s’unit à sa source, grâce à la Mitsva, des deux manières qui viennent d’être définies(7). Vous verrez également le saint Zohar, tome 2, page 163a, cité par le Tanya, à la fin du chapitre 29, selon lequel l’incitateur est lui-même récompensé(8). Vous consulterez aussi le discours ‘hassidique intitulé “ Après l’Eternel ”, du Tséma’h Tsédek, qui est imprimé à la fin du Dére’h Mitsvoté’ha.
Vous faites également référence au libre arbitre. Or, le choix réellement libre est réservé aux enfants d’Israël, qui sont partie intégrante de l’Essence de D.ieu. Car, D.ieu Seul échappe totalement à toutes les barrières et à toutes les limitations. Vous consulterez aussi le Likouteï Torah, à la Parchat Emor, page 38b. Ceci est également expliqué par les discours ‘hassidiques du Rabbi Rachab, basés sur le verset “ Il choisira pour nous notre héritage ”(9), qui ne sont pas encore imprimés.
Notes
(1) Vraisemblablement M. I. Damyel. Voir, à son sujet, la lettre n°5471.
(2) Le lendemain de Chavouot.
(3) Du précédent Rabbi, des prisons soviétiques.
(4) En pareil cas, il n’est pas facile de prendre conscience qu’il s’agit d’un emprisonnement.
(5) En ce sens, faire don de soi signifie faire don de sa propre volonté.
(6) Voir, à ce sujet, la lettre n°5027.
(7) En refusant la consommation ou bien en faisant porter un fardeau.
(8) Car, en passant outre à cette incitation, on assure l’élévation de l’objet interdit.
(9) Voir le Séfer Ha Maamarim 5692-5696, dans le discours “ Et, D.ieu dit ”, page 69.