Lettre n° 5500

Par la grâce de D.ieu,
10 Sivan 5717,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre de la veille de Chavouot, temps du don de notre Torah. Il est clair que le temps de l’étude ne doit pas remettre en cause l’intégrité physique. Et, dans les vingt quatre heures du jour, il y a suffisamment de temps pour tout ce qui doit être réalisé. Puisse donc D.ieu faire que l’on se serve de tout le temps qui reste pour préserver son corps, en fonction de ce qui est nécessaire. Et, vous connaissez l’affirmation du Rambam selon laquelle “ avoir un corps en bonne santé et intègre fait partie des voies de D.ieu ”. Car, s’il n’en est pas ainsi, le corps fait obstacle à l’étude de la Torah et à la pratique des Mitsvot, ce qu’à D.ieu ne plaise, en particulier à notre époque, comme on peut le vérifier concrètement.

Bien entendu, il ne faut pas réduire le temps consacré, par la Yechiva, à l’étude de la partie révélée de la Torah. En effet, chaque élève a le devoir et le mérite de respecter le programme de la Yechiva.

Vous m’interrogez sur le Kiddouch et la Havdala. Vous savez que le vin a la préséance sur toute autre boisson et il est possible de s’en procurer, dans votre ville. S’agissant des réunions ‘hassidiques, en particulier pour les jeunes gens, je ne vois pas l’utilité d’une boisson alcoolisée, laquelle fait, en outre, très mauvaise impression. Vous connaissez le récit de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, selon lequel les premiers ‘Hassidim avaient coutume de placer une bouteille sur la table, au début de la réunion et ils se contentaient de la regarder. Il ne faut y avoir recours que dans des situations exceptionnelles et, même en ce cas, on doit se fixer les limites les plus sévères. C’est une évidence.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de votre ardeur et de votre constance à l’étude de la Torah, en bonne santé,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,