Lettre n° 5485

Par la grâce de D.ieu,
26 Iyar 5717,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Après, de nouveau, une longue interruption, j’ai bien reçu votre lettre du 20 Iyar, avec la demande de bénédiction qu’elle contenait et qui sera lue, en un moment propice, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Dans celle-ci également, vous ne dites rien de votre mission sacrée, ni de la diffusion des sources(1). Vous évoquez uniquement les préoccupations les plus matérielles, vous concernant. Il est clair que ceci peut déranger un homme et le troubler. Mais, au moins quelque peu, il est nécessaire que le cerveau dirige le cœur et il faut donc ménager un emplacement(2) pour faire savoir comment l’on a diffusé les sources à l’extérieur et le Judaïsme, en général.

Puisse D.ieu faire qu’au moins à l’avenir, vous adoptiez cette pratique positive. Ainsi, s’accomplira en vous l’enseignement de nos Sages, selon lequel “ celui qui met en pratique la Torah ” et tout ce qui concerne le Judaïsme “ dans la pauvreté ” matérielle ou spirituelle, “ en viendra à l’accomplir dans la richesse ” matérielle ou spirituelle. Bien entendu, mon but n’est pas de vous faire de la morale, mais bien de vous souligner la nécessité de servir D.ieu avec joie et enthousiasme, ce à quoi l’on parvient plus rapidement en adoptant le comportement qui vient d’être défini.

Vous évoquez votre appartement et vous faites bien de déménager pour vous installer dans un autre, plus confortable. Vous me faites part de vos difficultés pour transmettre cet appartement à celui qui accepte de payer intégralement son prix. Vous présenterez encore une fois le problème au comité du Kfar, avec les arguments et les explications que vous me donnez. Si, malgré cela, on refuse de faire une exception pour vous, afin de ne pas créer un précédent, vous montrerez la présente au Rav et ‘Hassid, Rav A. Pariz, qui vous consentira un prêt de cent cinquante livres israéliennes, que vous rembourserez par paiements mensuels de cinq livres. L’essentiel est que vous vous installiez effectivement dans votre nouvelle demeure et que ceci soit en un moment bon et fructueux.

Avec ma bénédiction, selon la formulation de mon beau-père, le Rabbi, pour recevoir la Torah avec joie et d’une manière profonde,

M. Schneerson,

Notes

(1) De la ‘Hassidout.
(2) Dans la lettre écrite au Rabbi.
(3) Kfar ‘Habad.