Lettre n° 5476

Par la grâce de D.ieu,
23 Iyar 5717,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, se consacre
aux besoins communautaires, aux multiples
accomplissements, le Rav Yaakov(1) et son épouse,
madame Ra’hel,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu, avec plaisir, vos deux lettres des 18 et 20 Iyar. J’ai été satisfait d’y lire que la réunion des anciens élèves de la Yechiva de Kichinev(2) a été une réussite. Et, à n’en pas douter, cette réussite décuplera vos efforts pour que la réunion soit suivie d’effet, c’est-à-dire pour développer la Yechiva A’heï Temimim de Richon Le Tsion, dans toute la mesure du possible.

La réunion, par elle-même, comme vous l’écrivez, a mis en éveil les souvenirs du passé, quand vous vous trouviez dans les quatre coudées de la Hala’ha. Et, il est certain que ces souvenirs conduiront à l’action. Mais, en outre, la récompense de la Mitsva est la Mitsva elle-même, en l’occurrence le développement de l’éducation basée sur les valeurs sacrées, la crainte de D.ieu, la partie révélée de la Torah, la ‘Hassidout. Or, le Saint béni soit-Il agit “ mesure pour mesure ”(3), mais de manière largement accrue. Tous ceux qui font des efforts en ce sens et apportent leur contribution seront donc bénis, en tous leurs besoins. Et, ils concevront, en particulier, une satisfaction véritable et ‘hassidique de tous leurs enfants.

Bien entendu, en la matière comme en de nombreux autres domaines, la réunion et la réussite sont comparables au labour et à la plantation. En effet, quand une graine est mise en terre, elle doit s’humecter, et le faire précisément au moment le plus propice, afin de donner naissance à un arbre portant de bons fruits. De même, il faudra profiter du caractère propice et de la motivation des participants à la réunion, pour que les résolutions soient suivies d’effet et même développées. Combien plus doit-il en être ainsi pour ceux qui n’ont pu participer à cette réunion, quelle qu’en soit la raison.

Puisse D.ieu faire en sorte que, là encore, vous connaissiez le succès. Et, je souligne que le temps perdu l’est définitivement, surtout quand il s’agit d’éducation. Chez les enfants et les jeunes gens, en général, une heure est beaucoup plus importante que chez les hommes d’âge mûr ou les vieillards.

Dans l’attente de vos bonnes nouvelles, concernant tout cela,

N. B. : L’article que cette femme a fait paraître dans la presse, à propos de la réunion, permet d’établir sa compétence, justifiant que l’on en fasse une large diffusion. Il serait donc judicieux de profiter, le plus souvent, de ses capacités. En effet, notre époque demande que l’on mobilise toutes les forces et toutes les aptitudes pour renforcer et diffuser le Judaïsme.

Notes

(1) Le Rav Y. Peles, de Tel Aviv. Voir, à son sujet, la lettre n°5365.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°5365.
(3) De la manière dont on agit envers Lui.



5476*

Par la grâce de D.ieu,
A l’issue du saint Chabbat Bamidbar 5717,
Brooklyn, New York,

A la convention annuelle de l’association des femmes
et jeunes filles ‘Habad des Etats Unis et du Canada,
que D.ieu vous accorde longue vie,

Je vous bénis et vous salue,

J’adresse, par la présente, mes salutations et ma bénédiction à toutes celles qui prennent part et contribuent à l’association des femmes et jeunes filles ‘Habad, à l’occasion de leur réunion annuelle. D.ieu fasse que le programme de cette réunion, dont la valeur est fondamentale, soit pleinement suivi d’effet, que les réalisations se développent régulièrement et d’une manière toujours plus large. En effet, la finalité de la pensée et de la parole est l’action concrète.

Conformément au dicton bien connu de l’Admour Hazaken(1), fondateur de ‘Habad, nom que vous portez vous-même(2), “ on doit vivre avec le temps ”, c’est-à-dire avec le contenu de la Paracha de la semaine. Puisse donc votre réunion insuffler la vitalité et l’enthousiasme, émanant de la source de la vie, de notre Torah, Torah de vie, illuminée par la ‘Hassidout, Propos du D.ieu de vie, à vos accomplissements, en général et à ceux qui figurent, en allusion dans la Paracha de la semaine, en particulier.

L’un des points figurant dans les Sidrot Bamidbar et Nasso, entre lesquelles se tient votre réunion, est leur idée commune, le Sanctuaire du désert et la répartition des rôles permettant de déplacer ce Sanctuaire d’un endroit vers l’autre. Ceci souligne que, même dans un désert, les Juifs ont la force de dresser un endroit sacré, un Sanctuaire pour la Présence de D.ieu au sein d’Israël, en général et de chaque Juif, en particulier.

Il existe un désert, dans sa dimension matérielle, avec des climats et des aliments extrêmes, toutes sortes de danger. Mais, il y a aussi un désert spirituel, où règnent les idées moralement nuisibles, mais qui peut être, matériellement, un pays ayant l’apparence d’un jardin luxuriant.

La sainte Torah nous enseigne donc que, se trouvant dans un désert moral, on peut et l’on doit bâtir un Sanctuaire, le transporter et suivre les pas de la divine Providence, jusqu’à parvenir à la Terre Sainte, bénie de D.ieu, lors de la délivrance véritable et complète, par notre juste Machia’h.

Il y a là un enseignement pour chaque Juif, mais s’appliquant, en particulier, aux femmes. On sait, en effet, que, lors de la construction du Sanctuaire, celles-ci apportèrent leur contribution les premières, avant même les hommes. Dans le désert moral que constituent certains milieux, où règnent le vide et la désolation, pour tout ce qui concerne le Judaïsme, en particulier pour ce qui a trait à la ‘Hassidout, vous avez le mérite considérable et éternel de figurer parmi les premières à édifier ce Sanctuaire, ici-même et en vous. J’espère que vous assumerez votre mission fondamentale avec soumission et enthousiasme.

Je voudrais, en particulier, souligner l’importance de se consacrer non seulement aux adultes, mais aussi aux plus jeunes enfants. En effet, on peut vérifier que l’éducation d’un enfant, dans une certaine direction, commence très tôt. Ainsi, on a l’assurance d’avoir une plus grande réussite, de porter des fruits plus larges et meilleurs.

Que cette bénédiction vous confère la réussite dans votre action, grâce à laquelle D.ieu élargira Sa bénédiction en tout ce qui vous concerne personnellement. Selon la formulation de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, chacun d’entre nous, au sein de tout Israël, recevra la Torah joyeusement et de manière profonde.

Mena’hem Schneerson,

Notes

(1) Voir, à ce sujet, les lettres n°1873, 3259 et 4942.
(2) Femmes et jeunes filles ‘Habad.