Lettre n° 5473

Par la grâce de D.ieu,
22 Iyar 5717,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux
besoins communautaires, le Rav Alexander Zisha(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre de ‘Hol Ha Moéd Pessa’h, avec ce qu’elle contenait, bien que son acheminement ait été quelque peu retardé. Vous m’y décrivez brièvement votre activité et votre mission sacrée, dans le domaine pédagogique. Vous précisez que vous êtes un descendant d’anciens ‘Hassidim. Selon vos propres termes, vous avez largement reçu la ‘Hassidout de source première. J’ai donc bon espoir que cette influence apparaît à l’évidence dans l’enseignement que vous délivrez à vos élèves.

En effet, en toutes ces dernières générations et dans tous les pays, il a été nécessaire de multiplier la lumière et la chaleur ‘hassidique, afin de se préserver des vents inhabituels. Mais, à notre époque, une protection particulière, dispensée par le luminaire de la ‘Hassidout, est indispensable pour se protéger de ces vents inhabituels qui, du fait de nos nombreuses fautes, sont devenus habituels dans la rue juive. Chaque jeune est appelé à fonder un foyer juif et toute évolution positive pouvant être constatée chez l’élève est susceptible, à terme, de modifier le foyer qui sera bâti, après avoir quitté les quatre coudées de l’école qui est fréquentée.

En conséquence, toute intervention, tout effort en ce sens, sont justifiés, car l’ensemble de la communauté est concerné. Puisse D.ieu, Qui agit “ mesure pour mesure ”(2), mais de manière largement accrue, faire en sorte que vous conceviez de vos enfants, beaucoup de satisfaction véritable, juive, traditionnelle et ‘hassidique.

Avec mes respects et ma bénédiction, selon les termes de notre maître, mon beau-père, le Rabbi, pour recevoir la Torah avec joie et de manière profonde,

N. B. : Vous faites allusion, à la fin de votre lettre, à l’état de santé de cette personne. Je lui ai déjà écrit qu’à mon avis, d’après ce que j’ai pu observer dans des cas similaires, plus il redoublera d’effort et d’ardeur pour renforcer et développer cette sainte institution, plus il raffermira sa santé, au sens le plus littéral et physique. Il y a suffisamment de temps, durant la journée, pour faire tous les actes naturels permettant de conserver la santé du corps, pour manger, pour dormir. Et, peut-être l’action qu’il mènera au profit de cette institution ne nécessitera-t-elle aucun effort.

Bien entendu, mon propos n’est pas de dénigrer ce qui a été accompli jusqu’à maintenant. Néanmoins, en tout ce qui concerne le bien et la sainteté, l’ajout reste toujours possible. Tout dépend de la détermination de l’homme. En effet, chacun a la possibilité de mener à bien la mission qui lui est confiée ici-bas, c’est-à-dire, selon les termes de la Michna : “ J’ai été créé pour servir mon Créateur ”, dans la joie et l’enthousiasme.

Notes

(1) Le Rav A. Z. Malkyel, de Bneï Brak.
(2) De la manière dont on agit envers Lui.