Lettre n° 5472

Par la grâce de D.ieu,
22 Iyar 5717,
Brooklyn, New York,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Touvya(1),

Je vous salue et vous bénis,

Vous me faites part de votre anniversaire et voici ma réponse.

Vous avez sûrement adopté la coutume récente des ‘Hassidim, qui consiste à donner de la Tsédaka, au jour de son anniversaire, avant les prières de Cha’harit et de Min’ha, ou bien la veille de ce jour, si c’est un Chabbat ou un jour de fête, à fixer une étude supplémentaire de la partie révélée de la Torah et de la ‘Hassidout, à être appelé à la Torah, en ce jour ou bien pendant le Chabbat qui le précède, à apprendre les trois études fixées pour cette date, qui portent sur le ‘Houmach, les Tehilim et le Tanya.

Puisse D.ieu faire que vous ayez une année de réussite, matériellement et spirituellement. Vous intensifierez votre étude de la Torah et votre pratique des Mitsvot, dans la largesse, ce qui, bien entendu, inclut également la diffusion des sources(2), dans toute la mesure de ce qui est nécessaire.

Vous m’interrogez sur les termes suivants de l’Admour Hazaken, dans son Sidour, à propos de la vérification du ‘Hamets : “ On placera les membres de sa famille ”, sans fixer aucune condition pour cela(3). Vous consulterez également ce qu’il dit dans son Choul’han Arou’h, au chapitre 432, paragraphe 8.

Vous en concluez que, si l’on effectue cette recherche seul, on se fatiguera et, dès lors, son efficacité s’en trouvera réduite. Or,
A) c’est uniquement les femmes qui sont qualifiées de nonchalantes,
B) en pareil cas, une condition devrait effectivement être posée, par exemple la taille de la maison.

Si l’on considère que les termes du Sidour sont précis, qu’ils ne reproduisent pas uniquement le Choul’han Arou’h, sans énoncer le détail des lois, on peut conclure que, selon le Rabbi, il convient, en effet, de partager cette Mitsva avec les membres de sa famille. En effet, ces derniers, en recherchant le ‘Hamets, font bien une Mitsva, comme le précise le Choul’han Arou’h, à la fin du paragraphe 9. Certes, cette Mitsva ne repose pas sur eux. Toutefois, celle-ci n’est pas une obligation personnelle et il convient donc de ne pas la garder pour soi, mais de la partager avec les autres. En outre, on effectue soi-même une partie de la recherche et l’on ne peut donc pas appliquer, en la matière, la règle selon laquelle “ il est préférable d’agir soi-même plutôt que de déléguer quelqu’un pour le faire ”, malgré ce qui est dit dans le Choul’han Arou’h.

Les implications de tout cela concernent différents domaines et elles sont nombreuses, mais on ne les détaillera pas ici.

Notes

(1) Le Rav T. Blau, de Jérusalem. Voir, à son sujet, la lettre n°4446.
(2) De la ‘Hassidout.
(3) Selon qu’il est nécessaire ou non de se faire aider pour effectuer la recherche du ‘Hamets.