Lettre n° 5471
Par la grâce de D.ieu,
22 Iyar 5717,
Brooklyn, New York,
A monsieur Its’hak Damyel(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je viens de recevoir votre lettre du jour lumineux de Lag Baomer et j’ai été effaré par son contenu, ce qui me conduit à vous répondre immédiatement, devançant la file d’attente.
J’ai été particulièrement surpris par la manière dont vous interprétez mes propos. Vous en déduisez que je ne suis pas satisfait de votre enseignement et de l’influence que vous exercez sur vos élèves. Et, je suis encore plus surpris et peiné de constater que vous avez la volonté de cesser cet enseignement.
Je suis profondément étonné que vous ayez pu faire une telle déduction. En effet, mon opinion est connue de tous et elle va exactement à l’inverse de votre conclusion. J’ai dit, répété et répété encore qu’à notre époque, chacun et chacune doit se servir de toutes les opportunités, de tous les canaux pour diffuser le Judaïsme en tout endroit, dans tous les milieux et les environnements, transmettre les enseignements concrets, les idées, la vision du monde dans l’esprit du Judaïsme et de la Tradition.
Il est bien évident que ceci concerne également et plus encore les jeunes filles (2), appelées à fonder des foyers juifs. De leur éducation et de l’influence que l’on exerce sur elles dépend donc leur qualité de maîtresse de maison ou, ce qu’à D.ieu ne plaise, de destructrice du foyer(3). Ce qui en résulte exerce son effet sur de nombreuses générations.
Bien plus, vous avez pu observer la réussite qui a été la vôtre, dans ce domaine. Vous êtes parvenu à mettre leur cœur en éveil. Comment pouvez-vous donc penser à vous démettre ?
Vous concluez votre lettre en me faisant part de votre décision, désormais, de rester isolé et silencieux, d’emplir votre bouche de terre. Une telle attitude est totalement exclue. J’ai déjà expliqué, de manière plaisante, mais il y a bien là une idée profonde et spécifique, que le rejet du mal existait déjà avant la création de l’enchaînement des mondes(4) et que la descente(5), “ d’une cime élevée vers une fosse profonde ” se justifie uniquement par l’accomplissement positif.
Ce qui vient d’être dit permet de comprendre l’affirmation, figurant dans plusieurs textes de ‘Hassidout, qui accorde un rôle prépondérant aux Injonctions, les Interdits n’ayant d’autre but que de préparer l’homme, ce qui le concerne et le monde entier, à révéler la lumière, par l’intermédiaire des Mitsvot.
Les deux versets que vous citez sont lus à Tichea Be Av, jour de la destruction, de l’isolation et de l’obscurité, mais non de la construction et de la lumière, lesquels sont pourtant le rôle de chacun d’entre nous. Vous connaissez, en effet, le dicton du Tséma’h Tsédek(6) selon lequel : “ Nous sommes les travailleurs du jour ”. Nous devons donc illuminer.
Je vous adresse la présente en express et j’attends de vos bonnes nouvelles. Vous me direz que le contenu de votre dernière lettre a été rédigé dans un état d’esprit qui, depuis lors, vous est passé, qu’il n’existe plus et qu’il n’a pas laissé de trace.
Je vous adresse mes respects et ma bénédiction pour rapprocher le cœur des enfants d’Israël de notre Père Qui se trouve dans les cieux, de sorte que le cœur distribue la vitalité à tous les organes, que le sentiment du cœur se manifeste dans les deux cent quarante huit membres de l’âme, par la pratique des deux cent quarante huit Injonctions et dans les trois cent soixante cinq nerfs de l’âme, par le respect des trois cent soixante cinq interdits. Vous consulterez le Tanya au chapitre 51, le Likouteï Torah, à la Parchat Nitsavim, page 45c, commentant le verset : “ Tu seras intègre ”. Et, vous donnerez de bonnes nouvelles de tout cela.
M. Schneerson,
Je vous joins une copie de ma lettre adressée à tous, à l’occasion de Pessa’h et pour les femmes ‘Habad. Là aussi, sont exposées mes conceptions, précédemment rappelées.
Notes
(1) Voir, à son sujet, les lettres n°5092, 5600 et 5666.
(2) I. Damyel était enseignant à une classe de filles.
(3) Rapprochement phonétique entre Akéret, maîtresse et Okéret, destructrice.
(4) Voir, à ce sujet, les lettres n°4426 et 4447.
(5) De l’âme, pour s’introduire dans un corps.
(6) Voir, à ce sujet, les lettres n°4359, 4857 et 5582.
22 Iyar 5717,
Brooklyn, New York,
A monsieur Its’hak Damyel(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je viens de recevoir votre lettre du jour lumineux de Lag Baomer et j’ai été effaré par son contenu, ce qui me conduit à vous répondre immédiatement, devançant la file d’attente.
J’ai été particulièrement surpris par la manière dont vous interprétez mes propos. Vous en déduisez que je ne suis pas satisfait de votre enseignement et de l’influence que vous exercez sur vos élèves. Et, je suis encore plus surpris et peiné de constater que vous avez la volonté de cesser cet enseignement.
Je suis profondément étonné que vous ayez pu faire une telle déduction. En effet, mon opinion est connue de tous et elle va exactement à l’inverse de votre conclusion. J’ai dit, répété et répété encore qu’à notre époque, chacun et chacune doit se servir de toutes les opportunités, de tous les canaux pour diffuser le Judaïsme en tout endroit, dans tous les milieux et les environnements, transmettre les enseignements concrets, les idées, la vision du monde dans l’esprit du Judaïsme et de la Tradition.
Il est bien évident que ceci concerne également et plus encore les jeunes filles (2), appelées à fonder des foyers juifs. De leur éducation et de l’influence que l’on exerce sur elles dépend donc leur qualité de maîtresse de maison ou, ce qu’à D.ieu ne plaise, de destructrice du foyer(3). Ce qui en résulte exerce son effet sur de nombreuses générations.
Bien plus, vous avez pu observer la réussite qui a été la vôtre, dans ce domaine. Vous êtes parvenu à mettre leur cœur en éveil. Comment pouvez-vous donc penser à vous démettre ?
Vous concluez votre lettre en me faisant part de votre décision, désormais, de rester isolé et silencieux, d’emplir votre bouche de terre. Une telle attitude est totalement exclue. J’ai déjà expliqué, de manière plaisante, mais il y a bien là une idée profonde et spécifique, que le rejet du mal existait déjà avant la création de l’enchaînement des mondes(4) et que la descente(5), “ d’une cime élevée vers une fosse profonde ” se justifie uniquement par l’accomplissement positif.
Ce qui vient d’être dit permet de comprendre l’affirmation, figurant dans plusieurs textes de ‘Hassidout, qui accorde un rôle prépondérant aux Injonctions, les Interdits n’ayant d’autre but que de préparer l’homme, ce qui le concerne et le monde entier, à révéler la lumière, par l’intermédiaire des Mitsvot.
Les deux versets que vous citez sont lus à Tichea Be Av, jour de la destruction, de l’isolation et de l’obscurité, mais non de la construction et de la lumière, lesquels sont pourtant le rôle de chacun d’entre nous. Vous connaissez, en effet, le dicton du Tséma’h Tsédek(6) selon lequel : “ Nous sommes les travailleurs du jour ”. Nous devons donc illuminer.
Je vous adresse la présente en express et j’attends de vos bonnes nouvelles. Vous me direz que le contenu de votre dernière lettre a été rédigé dans un état d’esprit qui, depuis lors, vous est passé, qu’il n’existe plus et qu’il n’a pas laissé de trace.
Je vous adresse mes respects et ma bénédiction pour rapprocher le cœur des enfants d’Israël de notre Père Qui se trouve dans les cieux, de sorte que le cœur distribue la vitalité à tous les organes, que le sentiment du cœur se manifeste dans les deux cent quarante huit membres de l’âme, par la pratique des deux cent quarante huit Injonctions et dans les trois cent soixante cinq nerfs de l’âme, par le respect des trois cent soixante cinq interdits. Vous consulterez le Tanya au chapitre 51, le Likouteï Torah, à la Parchat Nitsavim, page 45c, commentant le verset : “ Tu seras intègre ”. Et, vous donnerez de bonnes nouvelles de tout cela.
M. Schneerson,
Je vous joins une copie de ma lettre adressée à tous, à l’occasion de Pessa’h et pour les femmes ‘Habad. Là aussi, sont exposées mes conceptions, précédemment rappelées.
Notes
(1) Voir, à son sujet, les lettres n°5092, 5600 et 5666.
(2) I. Damyel était enseignant à une classe de filles.
(3) Rapprochement phonétique entre Akéret, maîtresse et Okéret, destructrice.
(4) Voir, à ce sujet, les lettres n°4426 et 4447.
(5) De l’âme, pour s’introduire dans un corps.
(6) Voir, à ce sujet, les lettres n°4359, 4857 et 5582.