Lettre n° 5468

Par la grâce de D.ieu,
21 Iyar 5717,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du vingt huitième jour des trésors cachés(1).

En un moment propice, je mentionnerai votre nom et celui de votre épouse près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, concernant tout ce que vous écrivez.

Vous me dites que vous avez le cœur obstrué. Or, vous connaissez le proverbe(2) de mon beau-père, le Rabbi, selon lequel l’interdiction de la médisance porte non seulement sur ce que l’on dit de l’autre, mais aussi sur les propos que l’on tient sur son propre compte. Pour servir D.ieu, il est indispensable de ne pas sous-évaluer ses défauts et, tout autant, de bien connaître ses qualités, comme on peut le vérifier concrètement. L’une des ruses du mauvais penchant consiste, en effet, à inspirer la tristesse et une forme de renoncement à l’homme qui sert le Créateur, en lui disant : “ Qui es-tu ? A quoi bon faire un effort ? ”. Point n’est besoin d’en dire plus, tant cela est évident.

Bien plus, nous approchons du temps du don de la Torah. Certes, avant cela, il est nécessaire de compter l’Omer et l’homme doit alors consentir un effort, par sa propre initiative, afin d’affiner ses comportements, en révélant l’Omer et ce qui le transcende. Pour autant, ces jours possèdent une vertu particulière, y compris du point de vue de la révélation divine, puisqu’ils sont le prolongement de Pessa’h, lorsque “ le Roi, Roi des rois, le Saint béni soit-Il se révéla Lui-même ” et les fit passer d’une extrême à l’autre, du point le plus bas, les quarante neuf portes de l’impureté, vers le stade le plus élevé, les quarante neuf portes de la sainteté, puis la cinquantième porte, lors du don de la Torah. Vous consulterez également, dans le Zohar ‘Hadach, au début de la Parchat Yethro, la réponse de Rabbi Chimeon Ben Yo’haï à Rabbi Issa, “ le plus petit du groupe des Justes ” et sa conclusion, “ Chaque jour, il nous produit… ”. Vous verrez aussi les Tikouneï Zohar, au Tikoun 32.

Puisse D.ieu faire que vous m’annonciez de bonnes nouvelles de l’amélioration de votre état de santé, au sens littéral et comme on peut le comprendre, de même que de votre ajout à la diffusion du Judaïsme et, en particulier, des sources(3), en tout endroit où s’exerce votre influence, d’une manière sans cesse accrue.

Avec ma bénédiction, selon la formulation de mon beau-père, le Rabbi, pour recevoir la Torah avec joie et de manière profonde,

Notes

(1) Du compte de l’Omer.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°5355.
(3) De la ‘Hassidout.