Lettre n° 5464

Par la grâce de D.ieu,
20 Iyar 5717,
Brooklyn,

Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Chmouel Issa’har(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre de la veille du jour lumineux, Hilloula de Rabbi Chimeon Ben Yo’haï(2), à proximité de Chavouot.

En un moment propice, je mentionnerai votre nom et celui de votre épouse, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que vous obteniez la satisfaction de vos besoins, en fonction de ce que vous écrivez. Puisse D.ieu faire que vous m’annonciez très prochainement l’amélioration de votre état de santé.

Bien plus, nous nous trouvons entre la fête de Pessa’h, temps de notre liberté et celle de Chavouot, temps du don de notre Torah, “ gravée (‘Harout) sur les Tables ”. Et, nos Sages disent : “ Ne lis pas ‘Harout, gravée, mais ‘Hérout, liberté ”. Puisse donc D.ieu faire que chacun, au sein de tout Israël, renforce sa liberté par rapport à tout ce qui fait obstacle au service de D.ieu, ce qui inclut également une bonne santé physique.

Nos Sages expliquent, en effet, que tous les Juifs, quand ils reçurent la Torah, étaient sains et intègres, y compris en leur corps, physiquement. Ceci peut être encore plus clairement établi d’après le chapitre 49 du saint Tanya, commentant l’expression : “ Tu nous as choisis, d’entre toutes les nations et les langues ”. Car, l’élection, dans sa dimension évidente, lors du don de la Torah, porta sur le corps matériel, dans toute sa grossièreté. Vous consulterez ce texte.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,

M. Schneerson,

Vous m’interrogez sur le Likouteï Torah, Bamidbar, à la fin du chapitre 1 du discours intitulé “ Et, vous compterez ”, évoquant les : “ vaches qui transportèrent l’arche sainte, à l’époque de David ”. En effet, cela se passa avant même le règne de Chaoul, comme l’établissent les versets.

De fait, dans l’explication donnée à ce propos par le Séfer Ha Mitsvot du Tséma’h Tsédek, à la Mitsva de l’Omer et de son compte, au chapitre 1, ne figure pas l’expression : “ à l’époque de David ”.

Toutefois, les versets Chmouel 1, 7, 2 ; 2, 5, 4-5 ; 2, 6, 3 indiquent que, quand se passa cet événement, les vaches qui effectuèrent ce transport, David avait dix sept ans. Bien plus, le lien entre les vaches et David est souligné, par les Sages, en particulier, dans le traité Avoda Zara 24b, dans le Midrash Chmouel et dans le Yalkout Chimeoni, à cette même référence. Ainsi, on dit le Cantique : “ Louez l’Eternel… ” parce que David ordonna de le faire devant l’Arche sainte, comme le précise le verset Divreï Ha Yamim 1, au chapitre 16. Vous verrez le commentaire du Radak sur Divreï Ha Yamim 1, à cette référence, permettant de comprendre également d’autres explications sur le chant de ces vaches.

La relation entre le chant des vaches et David, d’après la ‘Hassidout, est exposée par le commentaire du Tséma’h Tsédek sur les Tehilim, au chapitre 98 et dans le discours ‘hassidique intitulé “ Louez l’Eternel ”, figurant dans le Séfer Ha Maamarim 5627(3).

Notes

(1) Le Rav C. I. Bick, de Bneï Brak. Voir, à son sujet, les lettres n°2225 et 5219.
(2) Lag Baomer, le 18 Iyar.
(3) 1867, du Rabbi Maharach, grand-père du précédent Rabbi.