Lettre n° 5437

Par la grâce de D.ieu,
8 Iyar 5717,
Brooklyn,

Aux membres du comité de Kfar ‘Habad,
que D.ieu vous accorde longue vie,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre du 28 Nissan, avec ce qui y était joint.

Je suis surpris que vous soyez aussi brefs, à propos de la réunion et de la réception(1), alors qu’il aurait convenu d’être plus précis, en la matière. Puisse D.ieu faire, en tout état de cause, que la réduction de ce qui est écrit n’entraîne pas une diminution de l’action, pour ce qui est des conséquences de cette réunion et de cette réception.

Vous me demandez à quoi je fais allusion, pour la caisse de bienfaisance de Kfar ‘Habad(2).

Je suis surpris par cette question, car il y a bien là une évidence. Tous les habitants du Kfar se plaignent d’un manque de moyens, qui permettraient différents financements. Certes, cette caisse ne fait que délivrer des prêts. Néanmoins, pourquoi lui imposer des dimensions réduites, alors qu’il est possible de faire en sorte qu’elle réponde aux besoins du Kfar ?

C’est ce que je disais dans ma précédente lettre(3), en me basant sur ma conversation avec monsieur Shazar, lequel m’a affirmé que certaines banques accordent des prêts remboursables aux petits artisans. Il m’a également dit avoir proposé à l’une des caisses de bienfaisance du Kfar, si ses comptes sont tenus comme il convient, une subvention conséquente, émanant d’une administration qu’il gère, afin d’élargir les réalisations.

En outre, il existe sûrement d’autres moyens d’action, en la matière. Plus généralement, je suis surpris que de telles informations doivent vous être communiquées des Etats Unis, alors que de nombreux villages ont dernièrement été créés, en Terre Sainte, certains même pour des immigrants dénués de tout. Il est impossible que l’on ne puisse apprendre, de tous ces villages, des moyens de gérer la caisse de bienfaisance ou, en général, les affaires économiques du Kfar.

Lors de ma discussion avec le ‘Hassid, Rav A. Dreizin, je ne possédais pas encore tous ces éléments. Selon les informations dont je disposais alors, je savais que certaines administrations participaient aux caisses de bienfaisance pour un montant égal à celui qui a été collecté. J’ai donc dit que, si chaque habitant du Kfar fait un dépôt, pour quelques années, afin de créer ce fonds de bienfaisance et si l’on fait des démarches, avec l’empressement qui convient, auprès de ces administrations, on pourrait obtenir, pour cette caisse, un montant appréciable.

Bien entendu, tout cela ne concerne pas les caisses de bienfaisance qui existent déjà, en particulier celles que vous décrivez dans votre lettre, lesquelles, en effet, n’interviennent pas dans le même domaine. Bien au contraire, il faut s’efforcer que ces dernières ne disparaissent pas, pour différentes raisons.

Il est clair que ceci ne diminue en rien l’importance de ce que vous dites à la fin de votre lettre, c’est-à-dire de l’intervention qui doit être faite auprès de l’Agence juive pour des prêts.

Concernant ce que vous dites à propos des cultures et du poulailler, il faut interroger ceux qui sont spécialistes, en ce domaine. Comme je l’ai dit, il y a sûrement plusieurs villages qui se trouvaient dans cette même situation, ces dernières années. Rechercher de quelle manière ils ont amélioré leur situation pourra être très utile pour Kfar ‘Habad.

Je vous adresse ma bénédiction de réussite afin de renforcer Kfar ‘Habad et de le développer dans tous les domaines, matériels et spirituels.

Dans l’attente de vos bonnes nouvelles,

Notes

(1) Du grand Rabbin d’Angleterre. Voir, à ce sujet, la lettre n°5409.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°5285.
(3) Il s’agit de la lettre n°5411.