Lettre n° 5434

Par la grâce de D.ieu,
8 Iyar 5717,
Brooklyn,

A madame Esther(1),

Je vous bénis et vous salue,

Je fais réponse à votre lettre, dans laquelle vous me décrivez brièvement votre vie. Vous me dites que vous êtes actuellement secrétaire dans une institution(2).

Vous ne me précisez pas en quoi consiste ce travail de secrétariat, mais, en tout état de cause, il vous permet sûrement de diffuser et d’inculquer l’esprit du Judaïsme traditionnel à ses élèves. Bien plus, le directeur de cette école souhaite qu’il en soit ainsi et il fait tout ce qui est en son pouvoir pour que ce soit le cas. Il en va de même pour tout ce qui concerne notre monde, qui compte de multiples aspects, mais on peut les réunir par groupe, les groupes en espèces, les espèces en genre. Au final, quiconque croit en l’Unité, en le D.ieu unique, regroupe toutes ces manifestations en un point unique, l’Unité de D.ieu jusque dans le moindre aspect de la création.

Il en est de même pour la vie de l’homme et pour ce qu’il accomplit, au cours de son existence. Il s’agit de nombreuses actions qui se répartissent en groupes et ces groupes en espèces, jusqu’au point ultime, aspect profond de tous les accomplissements de l’homme, dans sa vie, selon la formulation de nos Sages : “ J’ai été créé pour servir mon Créateur ”, pour mettre Sa Volonté en pratique, en chaque action, ainsi qu’il est dit : “ En toutes tes voies, reconnais-Le ”.

Une responsabilité particulière incombe à ceux qui sont en mesure d’influencer la jeune génération. En effet, cette influence peut orienter l’élève dans la direction qui convient réellement à son bien ou dans le sens inverse, ce qu’à D.ieu ne plaise. Le Créateur est bon et droit. Il accorde donc, d’emblée, toutes les forces et toutes les possibilités permettant d’assumer ce rôle déterminant. Et, tout ne dépend que de la volonté de l’homme.

Bien entendu, ces quelques lignes n’ont pas pour objet de vous faire un discours. Elles se rapportent à la fin de votre lettre, faisant référence à l’éducation et au comportement grâce auxquels D.ieu vous permettra de connaître le bonheur. Je voulais donc vous rappeler et vous souligner à quel point votre sort est heureux, puisqu’il vous permet de renforcer le Judaïsme et de le diffuser. C’est là la voie, le canal et le réceptacle per lesquels vous recevez les bénédictions de D.ieu en tout ce qui vous concerne, y compris à titre personnel, de même que pour votre mari et pour toute votre famille.

Vous connaissez et vous respectez sûrement l’ancienne coutume des femmes juives, consistant à prélever de la Tsédaka, avant d’allumer les bougies, à la veille du Chabbat et des fêtes.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,

N. B. : Votre mari exerce également une activité pédagogique et il est donc clair que ces propos s’adressent à lui, de la même façon. Puisse D.ieu m’accorder la réussite qu’ils fassent leur effet.

Notes

(1) Madame E. Scheffer, de Hertslya.
(2) En l’occurrence, une école.