Lettre n° 5432
Par la grâce de D.ieu,
7 Iyar 5717,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre, qui n’était pas datée, dans laquelle vous me demandez des preuves supplémentaires, concernant la Tradition ancestrale.
Je suis toujours surpris par de telles questions, généralement posées par ceux qui ont étudié les sciences profanes, en particulier la physique, par exemple et qui considèrent que les preuves avancées par ces sciences sont fortes et précises, alors que différents points liés à la sainteté ne dépendent que de la foi. Tout ceci provoque ma surprise, car on ne sait pas que l’inverse est vrai, que ces sciences et leurs conclusions ont des preuves infiniment faibles(1), par rapport à celles qui conduisent à mettre en pratique notre sainte Torah et ses Mitsvot.
Je ne veux pas dire que des preuves soient nécessaires, ce qu’à D.ieu ne plaise, pour mettre en pratique la Torah et les Mitsvot. Ce n’est pas du tout cette approche qu’il convient d’adopter et l’on sait que la Torah fut reçue précisément en disant : “ Nous ferons et (ensuite) nous comprendrons ”, comme l’explique le traité Chabbat 88a, dans un passage qui se conclut par le verset : “ la droiture de ceux qui sont intègres les guide ”. De cette façon, j’entends uniquement souligner à quel point de tels arguments n’ont pas de sens. Ils sont inspirés par le mauvais penchant. L’obscurité de l’exil et surtout les stratagèmes du mauvais penchant sont si intenses qu’ils inspirent la folie aux hommes, conformément à l’expression bien connue de nos Sages et les fait aller à l’encontre de la logique la plus évidente. Et, vous trouverez des preuves de la nécessité de mettre en pratique la Torah et les Mitsvot, basées sur ce qui est expliqué dans le Kouzari, dans une brochure du Merkaz Le Inyaneï ‘Hinou’h(2), que vous trouverez ci-joint.
Certains posent la question suivante. Si cette preuve est à ce point probante, pourquoi y a-t-il de nombreuses personnes qui ne mettent pas en pratique la Torah et les Mitsvot ? Et, pourquoi pratiquement tous adoptent-ils les conclusions des sciences profanes, bien que celles-ci soient très faibles ?
La réponse est très simple. Du fait de nos nombreuses fautes, la personnalité humaine veut que, quand la punition et la rétribution surviennent uniquement à terme ou, a fortiori, au bout d’une période pouvant être qualifiée de longue par rapport à la durée de vie d’un homme sur cette terre, on ne parvienne pas à se maîtriser et à ne pas satisfaire le désir et la volonté de l’esprit et du corps. On est alors incapable de trouver en soi la force de se distinguer de tout son entourage, surtout quand on fait l’objet de moqueries. Puis, quand le bon penchant explique que, pour celui qui adopte un tel comportement, l’issue est “ amère comme de l’absinthe ”, comme le précisent nos Sages, à propos de ce verset. Et, l’on ne parvient pas toujours à ne pas s’affecter de ces moqueries.
Il est remarquable que la forte détermination permettant de ne pas s’affecter devant ceux qui se moquent est prônée au début des quatre parties du Choul’han Arou’h. On peut en déduire à quel point ce principe est déterminant pour mettre en pratique toutes les lois de notre Torah, Torah de vie. Puisse D.ieu faire que vous graviez en votre esprit l’idée suivante. Les termes du verset “ C’est un peuple qui réside seul ” s’appliquent à tous les Juifs, qui ont toujours été la minorité d’entre les nations, qui se sont toujours différenciés, en tout ce qui les concerne, y compris lors des exils les plus âpres. C’est uniquement grâce à cette attitude qu’ils existent encore, à notre époque et mériteront bientôt la délivrance complète et véritable.
A n’en pas douter, vous connaissez et vous gardez les trois études qui concernent chacun, instaurées par mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Celles-ci portent sur le ‘Houmach, les Tehilim, le Tanya et sont bien connues. Tout au moins les adopterez-vous, à l’avenir.
Avec ma bénédiction,
Pour le Rabbi Chlita,
Le secrétaire,
N. B. : Vous me demandez comment considérer le pain acquis chez celui qui transgresse le Chabbat. Plusieurs points sont à prendre en compte, en la matière. Vous interrogerez donc un Rav, tranchant la Hala’ha en votre endroit, auquel vous exposerez tous les détails.
Notes
(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°5378.
(2) Il s’agit de la brochure : “ Les Commandements ”.
7 Iyar 5717,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre, qui n’était pas datée, dans laquelle vous me demandez des preuves supplémentaires, concernant la Tradition ancestrale.
Je suis toujours surpris par de telles questions, généralement posées par ceux qui ont étudié les sciences profanes, en particulier la physique, par exemple et qui considèrent que les preuves avancées par ces sciences sont fortes et précises, alors que différents points liés à la sainteté ne dépendent que de la foi. Tout ceci provoque ma surprise, car on ne sait pas que l’inverse est vrai, que ces sciences et leurs conclusions ont des preuves infiniment faibles(1), par rapport à celles qui conduisent à mettre en pratique notre sainte Torah et ses Mitsvot.
Je ne veux pas dire que des preuves soient nécessaires, ce qu’à D.ieu ne plaise, pour mettre en pratique la Torah et les Mitsvot. Ce n’est pas du tout cette approche qu’il convient d’adopter et l’on sait que la Torah fut reçue précisément en disant : “ Nous ferons et (ensuite) nous comprendrons ”, comme l’explique le traité Chabbat 88a, dans un passage qui se conclut par le verset : “ la droiture de ceux qui sont intègres les guide ”. De cette façon, j’entends uniquement souligner à quel point de tels arguments n’ont pas de sens. Ils sont inspirés par le mauvais penchant. L’obscurité de l’exil et surtout les stratagèmes du mauvais penchant sont si intenses qu’ils inspirent la folie aux hommes, conformément à l’expression bien connue de nos Sages et les fait aller à l’encontre de la logique la plus évidente. Et, vous trouverez des preuves de la nécessité de mettre en pratique la Torah et les Mitsvot, basées sur ce qui est expliqué dans le Kouzari, dans une brochure du Merkaz Le Inyaneï ‘Hinou’h(2), que vous trouverez ci-joint.
Certains posent la question suivante. Si cette preuve est à ce point probante, pourquoi y a-t-il de nombreuses personnes qui ne mettent pas en pratique la Torah et les Mitsvot ? Et, pourquoi pratiquement tous adoptent-ils les conclusions des sciences profanes, bien que celles-ci soient très faibles ?
La réponse est très simple. Du fait de nos nombreuses fautes, la personnalité humaine veut que, quand la punition et la rétribution surviennent uniquement à terme ou, a fortiori, au bout d’une période pouvant être qualifiée de longue par rapport à la durée de vie d’un homme sur cette terre, on ne parvienne pas à se maîtriser et à ne pas satisfaire le désir et la volonté de l’esprit et du corps. On est alors incapable de trouver en soi la force de se distinguer de tout son entourage, surtout quand on fait l’objet de moqueries. Puis, quand le bon penchant explique que, pour celui qui adopte un tel comportement, l’issue est “ amère comme de l’absinthe ”, comme le précisent nos Sages, à propos de ce verset. Et, l’on ne parvient pas toujours à ne pas s’affecter de ces moqueries.
Il est remarquable que la forte détermination permettant de ne pas s’affecter devant ceux qui se moquent est prônée au début des quatre parties du Choul’han Arou’h. On peut en déduire à quel point ce principe est déterminant pour mettre en pratique toutes les lois de notre Torah, Torah de vie. Puisse D.ieu faire que vous graviez en votre esprit l’idée suivante. Les termes du verset “ C’est un peuple qui réside seul ” s’appliquent à tous les Juifs, qui ont toujours été la minorité d’entre les nations, qui se sont toujours différenciés, en tout ce qui les concerne, y compris lors des exils les plus âpres. C’est uniquement grâce à cette attitude qu’ils existent encore, à notre époque et mériteront bientôt la délivrance complète et véritable.
A n’en pas douter, vous connaissez et vous gardez les trois études qui concernent chacun, instaurées par mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Celles-ci portent sur le ‘Houmach, les Tehilim, le Tanya et sont bien connues. Tout au moins les adopterez-vous, à l’avenir.
Avec ma bénédiction,
Pour le Rabbi Chlita,
Le secrétaire,
N. B. : Vous me demandez comment considérer le pain acquis chez celui qui transgresse le Chabbat. Plusieurs points sont à prendre en compte, en la matière. Vous interrogerez donc un Rav, tranchant la Hala’ha en votre endroit, auquel vous exposerez tous les détails.
Notes
(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°5378.
(2) Il s’agit de la brochure : “ Les Commandements ”.