Lettre n° 5423
Par la grâce de D.ieu,
2 Iyar 5717,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre de la veille du Chabbat et je vous remercie pour la bonne nouvelle de l’amélioration de l’état de santé de votre fille. Puisse D.ieu faire qu’il y ait là un bon début pour les bonnes nouvelles que vous me donnerez encore, en la matière et dans tous les autres domaines, car, selon l’enseignement bien connu de nos Sages, au traité Baba Batra 12b, “ quand on fait du bien à quelqu’un, c’est pour de longs jours ”.
Vous me dites que vous avez dû multiplier l’aide et l’effort pour que telle personne(1) se fixe une étude de la ‘Hassidout. Vous en donnez également les raisons et l’une d’elles est la suivante : “ Le Saint béni soit-Il peut se contenter, dans Son monde, de deux cent cinquante personnes… car tous ceux-là sont indifférents… ”(2).
Il est remarquable que leur bouche les conduise à citer un tel chiffre(3). C’est une évidence. Il est bien évident qu’un tel argument est fondamentalement opposé à notre Torah, Torah de bonté, en particulier à notre époque. Commentant le verset : “ Comme aux jours de ta sortie d’Egypte, Je te montrerai des merveilles ”, différents textes expliquent que la délivrance future et ce qui l’accompagnera seront semblables aux événements de la sortie d’Egypte.
Or, ce que nos Sages nous disent de cette période s’applique également à la nôtre(4). Selon la Me’hilta, Yethro et le Midrash Devarim Rabba, chapitre 7, paragraphe 8, “ s’il manquait un seul homme juif, la Présence divine ne se serait pas révélée à Israël ”. Or, la révélation du don de la Torah fut un événement extraordinaire, y compris par rapport au niveau de Moché, notre maître. Et, quand l’auteur de cet enseignement dit : “ un seul homme juif ”, il n’établit aucune distinction, de sorte que ceci inclut également les membres de la tribu de Dan(5). C’est une évidence. Plus généralement, une telle cruauté et cette volonté de séparer deux cent cinquante hommes parmi les six cent mille Juifs conduit à s’interroger sur la nature de celui qui prononce de telles paroles.
Puisse D.ieu les inspirer, avec bonté et miséricorde. Qu’ils regrettent, pendant qu’il en est encore temps, tout ce qui sépare les Juifs de notre Père Qui se trouve dans les cieux. Et, point n’est besoin d’en dire plus, tant cela est effroyable. Je suis surpris que vous vous adressiez à de telles personnes. Combien plus est-il exclu de polémiquer avec elles. J’espère, tout au moins, que ceci ne diminue pas votre ardeur à la diffusion des sources de la ‘Hassidout, bien plus qu’elle en sera accrue. Et, vous connaissez les propos du Ari Zal et de son élève, Rabbi ‘Haïm Vital, basés sur les sources les plus sacrées, selon lesquels le manque d’étude de l’enseignement profond de la Torah fait obstacle à la délivrance, ce qu’à D.ieu ne plaise et allonge l’exil amer de la Présence divine et des enfants d’Israël. Vous consulterez ces propos effrayants, qui font dresser les cheveux sur la tête, dans l’introduction de Rabbi ‘Haïm Vital à la porte des introductions. Et, qui prendra la parole après le roi ?
Comme vous me le demandez, je citerai ceux que vous mentionnez près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Notes
(1) Opposée à la conception de ‘Habad selon laquelle il convient de rapprocher ceux qui sont éloignés de la pratique juive. Cet homme considère, en effet, qu’il appartient à D.ieu de les rapprocher et non aux hommes de le faire.
(2) Ces personnes considèrent que D.ieu pourrait se contenter de deux cent cinquante Juifs qui pratiquent la Torah et les Mitsvot, dans le monde, les autres pouvant être totalement rejetés du peuple d’Israël.
(3) Qui est celui des instigateurs de la révolte contre Moché, notre maître, qui suivirent Kora’h. Voir le verset Kora’h 16, 2.
(4) Celle de la préparation du don de la Torah, avant la fête de Chavouot.
(5) La plus basse.
2 Iyar 5717,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre de la veille du Chabbat et je vous remercie pour la bonne nouvelle de l’amélioration de l’état de santé de votre fille. Puisse D.ieu faire qu’il y ait là un bon début pour les bonnes nouvelles que vous me donnerez encore, en la matière et dans tous les autres domaines, car, selon l’enseignement bien connu de nos Sages, au traité Baba Batra 12b, “ quand on fait du bien à quelqu’un, c’est pour de longs jours ”.
Vous me dites que vous avez dû multiplier l’aide et l’effort pour que telle personne(1) se fixe une étude de la ‘Hassidout. Vous en donnez également les raisons et l’une d’elles est la suivante : “ Le Saint béni soit-Il peut se contenter, dans Son monde, de deux cent cinquante personnes… car tous ceux-là sont indifférents… ”(2).
Il est remarquable que leur bouche les conduise à citer un tel chiffre(3). C’est une évidence. Il est bien évident qu’un tel argument est fondamentalement opposé à notre Torah, Torah de bonté, en particulier à notre époque. Commentant le verset : “ Comme aux jours de ta sortie d’Egypte, Je te montrerai des merveilles ”, différents textes expliquent que la délivrance future et ce qui l’accompagnera seront semblables aux événements de la sortie d’Egypte.
Or, ce que nos Sages nous disent de cette période s’applique également à la nôtre(4). Selon la Me’hilta, Yethro et le Midrash Devarim Rabba, chapitre 7, paragraphe 8, “ s’il manquait un seul homme juif, la Présence divine ne se serait pas révélée à Israël ”. Or, la révélation du don de la Torah fut un événement extraordinaire, y compris par rapport au niveau de Moché, notre maître. Et, quand l’auteur de cet enseignement dit : “ un seul homme juif ”, il n’établit aucune distinction, de sorte que ceci inclut également les membres de la tribu de Dan(5). C’est une évidence. Plus généralement, une telle cruauté et cette volonté de séparer deux cent cinquante hommes parmi les six cent mille Juifs conduit à s’interroger sur la nature de celui qui prononce de telles paroles.
Puisse D.ieu les inspirer, avec bonté et miséricorde. Qu’ils regrettent, pendant qu’il en est encore temps, tout ce qui sépare les Juifs de notre Père Qui se trouve dans les cieux. Et, point n’est besoin d’en dire plus, tant cela est effroyable. Je suis surpris que vous vous adressiez à de telles personnes. Combien plus est-il exclu de polémiquer avec elles. J’espère, tout au moins, que ceci ne diminue pas votre ardeur à la diffusion des sources de la ‘Hassidout, bien plus qu’elle en sera accrue. Et, vous connaissez les propos du Ari Zal et de son élève, Rabbi ‘Haïm Vital, basés sur les sources les plus sacrées, selon lesquels le manque d’étude de l’enseignement profond de la Torah fait obstacle à la délivrance, ce qu’à D.ieu ne plaise et allonge l’exil amer de la Présence divine et des enfants d’Israël. Vous consulterez ces propos effrayants, qui font dresser les cheveux sur la tête, dans l’introduction de Rabbi ‘Haïm Vital à la porte des introductions. Et, qui prendra la parole après le roi ?
Comme vous me le demandez, je citerai ceux que vous mentionnez près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Notes
(1) Opposée à la conception de ‘Habad selon laquelle il convient de rapprocher ceux qui sont éloignés de la pratique juive. Cet homme considère, en effet, qu’il appartient à D.ieu de les rapprocher et non aux hommes de le faire.
(2) Ces personnes considèrent que D.ieu pourrait se contenter de deux cent cinquante Juifs qui pratiquent la Torah et les Mitsvot, dans le monde, les autres pouvant être totalement rejetés du peuple d’Israël.
(3) Qui est celui des instigateurs de la révolte contre Moché, notre maître, qui suivirent Kora’h. Voir le verset Kora’h 16, 2.
(4) Celle de la préparation du don de la Torah, avant la fête de Chavouot.
(5) La plus basse.