Lettre n° 5422

Par la grâce de D.ieu,
2 Iyar 5717,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre d’avant Pessa’h. Pour que le souhait de votre cœur soit exaucé, vous vous efforcerez sans doute d’augmenter le temps que vous avez fixé pour l’étude de la ‘Hassidout, dimension profonde et luminaire de la Torah. S’il s’agit de la nécessité du moment pour chacun, combien plus est-ce le cas pour chaque descendant de nos saints maîtres, pour celui qui appartient à la famille du Rabbi. De même, votre obligation de diffuser les sources(1) en tout endroit que vous pouvez contacter est beaucoup plus impérative que celle des autres ‘Hassidim. C’est une évidence. Ce devoir et ce mérite vous incombent et il est donc certain que des forces vous sont accordées pour vous acquitter de votre devoir.

Vous me demandez comment vous installer à l’avenir. Vous envisagez une activité agricole, mais vous considérez que celle-ci empêche d’étudier la Torah. Il est bien évident que ce n’est pas le cas, car les agriculteurs sont également astreints à cette étude. Or, “ le Saint béni soit-Il n’agit pas avec félonie…(2) ”. De fait, on peut observer que de nombreux agriculteurs étudient la Torah et qu’ils connaissent la réussite. En plus de toutes ces raisons, c’est précisément à notre époque que l’on doit multiplier le nombre de ceux qui étudient la Torah tout en exerçant de telles activités, afin de supprimer la conception fallacieuse selon laquelle une occupation agricole dispense de plusieurs pratiques de la Torah et des Mitsvot. Bien entendu, un exemple concret est beaucoup plus probant que des paroles d’encouragement et de soutien. Le mérite de ce qui est public vient en aide à celui qui agit ainsi. Et, encore une fois, ceci s’ajoute à toutes les autres explications, y compris à celles que vous écrivez vous-même dans votre lettre.

Vous pourriez objecter que, d’après votre propre expérience, il est trop difficile d’étudier la Torah et d’avoir une activité agricole. Toutefois, vous connaissez le dicton(3) de nos saints maîtres selon lequel un homme, tout comme il doit avoir conscience de ses défauts, ne doit pas minimiser ses qualités. Cela est nécessaire pour servir D.ieu de la manière qui convient. Bien souvent, la réduction de ses qualités est une intervention du mauvais penchant, destinée à empêcher l’homme d’assumer la mission qui lui a été confiée, puisqu’il a été créé pour servir son Créateur. C’est une évidence.

Avec ma bénédiction,

Notes

(1) De la ‘Hassidout.
(2) Envers Ses créatures.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°5355.