Lettre n° 5415

Par la grâce de D.ieu,
1er Iyar 5717,
Brooklyn,

Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
aux multiples accomplissements, qui se
consacre aux besoins communautaires,
le Rav Mena’hem Zeev(1) Ha Lévi,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre dont le cheminement a été quelque peu retardé. Vous citez cet homme, qui a des difficultés à gagner sa vie et qui a été victime d’un cambriolage.

En un moment propice, je mentionnerai son nom et celui des membres de sa famille près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, conformément à ce que vous m’écrivez.

Vous lui expliquerez sans doute l’affirmation bien connue de nos Sages selon laquelle on peut “ prélever la dîme pour s’enrichir ”, quand on n’est pas satisfait de la manière dont on gagne sa vie. Il faut donc donner plus de Tsédaka, même si l’on a eu, jusqu’alors, une participation satisfaisante, même si l’on a “ fait ce qu’il fallait faire ”, selon l’expression de nos Sages. A fortiori s’il avait, au préalable, un moyen d’élargir sa contribution à la Tsédaka doit-il le faire maintenant et précisément dans la joie et l’enthousiasme. Il est certain que le Créateur du monde tiendra Sa promesse : “ De grâce, mettez-Moi à l’épreuve, en la matière… Je vous couvrirai de bénédiction ”.

S’agissant du vol, vous connaissez les lettres de l’Admour Hazaken, de son fils, l’Amour Haémtsahi et de son petit-fils, le Tséma’h Tsédek, selon lesquelles, après une déprédation, se révèle l’Attribut de miséricorde, transcendant celui de la bonté, jusqu’à être “ un héritage sans limite ”. Pour autant, chaque fois que D.ieu accorde Sa bénédiction, il faut forger des réceptacles convenables et larges(2). Ceux-ci sont la Torah et les Mitsvot que l’on met en pratique de la meilleure façon et avec joie.

Cet homme et les membres de sa famille seront mentionnés près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi. Il serait donc bon qu’il se fixe une étude de la ‘Hassidout ‘Habad, pour laquelle mon beau-père, le Rabbi, fit don de lui-même, le Chabbat, le lundi et le jeudi, même si le temps de ces deux derniers jours est plus bref que celui du Chabbat. Il serait judicieux également qu’il adopte le principe, instauré par lui, de lire, après la prière du matin, des Tehilim, selon leur répartition mensuelle. Bien entendu, il doit accepter tout cela sans en faire le vœu.

Son épouse a sûrement adopté la pratique des femmes juives vertueuses, qui consiste à prélever de la Tsédaka avant d’allumer les bougies, à la veille du Chabbat et des fêtes. En tout état de cause, elle le fera, à l’avenir.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,

Notes

(1) Le Rav M. Z. Gringlass, de Montréal. Voir, à son sujet, les lettres n°4870, 5536, 5571 et 5636.
(2) Pour la recevoir.