Lettre n° 54

[Fin du mois d'Adar I 5703](1)
Par la grâce de D.ieu,

Au 'Hassid, actif et avisé, le Rav E. N.(2),

Je vous salue et vous bénis,

Vous vous interrogez sur le chapitre 17 du Tanya, selon lequel un impie ne peut accéder au service de D.ieu avant d'avoir, tout d'abord, fait Techouva sur ses agissements passés. Est-ce à dire qu'il est concrètement incapable de mettre en pratique l'Injonction "écarte-toi du mal et fais le bien"? Ou bien faut-il comprendre que sa réflexion à la grandeur de D.ieu ne donnera pas naissance aux sentiments qui lui permettront de mettre la Mitsva en pratique, auquel cas cette méditation doit être complétée par un sentiment de soumission à D.ieu?

Vous optez pour la seconde explication en avançant que, dans d'autres domaines, par exemple celui du commerce, les impies sont capables de mener à bien une réflexion. Ils sont donc susceptibles d'avoir une compréhension qui induit le sentiment, mais sont punis par le fait qu'ils se retirent cette possibilité pour ce qui concerne la Torah et les Mitsvot. De plus, si l'on prétend qu'ils sont incapables d'accomplir la moindre Mitsva avant d'avoir accédé à la Techouva, leur cas ne devrait pas être évoqué dans ce chapitre 17 du Tanya, qui a pour but d'expliquer qu'il est aisé de servir D.ieu. Il eut fallu achever le développement sur cette accessibilité du service de D.ieu, puis préciser ensuite qu'il ne concerne pas les impies n'ayant pas fait Techouva.

Vos propos ne sont pas très détaillés, dans votre lettre, mais vous semblez vouloir dire qu'il doit être aisé également pour les impies de servir D.ieu et que leur cas est, de ce fait, traité dans ce chapitre, mais que des forces supplémentaires doivent toutefois leur être accordées pour que leur réflexion soit fructueuse.

Je suis d'accord pour dire que la seconde explication est la bonne, comme je le développerai, mais je pense que l'on peut objecter à vos deux preuves:

A) Les impies ne sont pas maîtres d'eux-mêmes et cette situation est une punition parce qu'ils ne respectent pas la Torah et les Mitsvot. Le fait qu'ils puissent avoir une attitude raisonnée dans d'autres domaines n'intervient pas ici. En effet, pourquoi seraient-ils punis dans le domaine commercial? Or, si l'on considère que cette punition n'est pas naturelle mais artificielle, ce que le Tanya ne dit pas, si elle devient pour eux une seconde nature, pourquoi n'interviendrait-elle pas également dans le domaine commercial? Ainsi, celui qui, par avarice, refuse de donner de la Tsédaka, n'aura-t-il pas, dans ses activités commerciales, une attitude montrant à quel point il aime l'argent?

B) Qui parle, dans ce chapitre 17, des forces supplémentaires qui sont accordées? Une idée aussi importante pourrait-elle être sous entendue dans le texte, impliquant que la facilité du service de D.ieu ne concerne pas les impies? Y a-t-il réellement là une évidence?

De plus, ce chapitre souligne que l'ascendant de l'intellect sur les sentiments est le fonctionnement normal de la personnalité. Dès lors, que signifie l'affirmation de nos Sages selon laquelle "les impies sont dominés par leur coeur", mentionnée dans ce chapitre? Une telle attitude ne va-t-elle pas à l'encontre de la nature? Le Tanya explique donc qu'elle est une punition.

Dès lors, comment le verset peut-il dire qu'il est aisé de servir D.ieu, alors que l'intellect des impies ne dirige pas leurs sentiments, même s'il s'agit d'une punition? Le Tanya explique donc que le verset de la Torah constatant l'accessibilité du service de D.ieu n'est pas dit à propos des impies. Car, pour eux, il n'est, certes, pas aisé de servir D.ieu. Bien plus, ils ne peuvent le faire avant d'avoir accédé au préalable à la Techouva.

Du reste, le début du chapitre 18 montre que l'explication donnée a d'abord un caractère général et qu'elle est précisée par la suite.

* * *

Une parenthèse peut être ouverte, concernant ce qui est dit ici, à propos des impies. Le verset constatant qu'il est aisé de servir D.ieu peut être interprété à son sens premier, celui qui est indiqué dans ce chapitre 17, de même que dans le traité Erouvin et le Midrach Rabba, comme se rapportant à la Torah et aux Mitsvot, au service de D.ieu de toute l'année, devant être assumé en L'aimant et en Le craignant, en étant "proche" de Lui, "de tout son coeur", comme le dit le chapitre 17, ou même "très proche" de Lui, " de tout son pouvoir", comme l'explique le début du chapitre 18.

Un tel stade du service de D.ieu n'est pas accessible aux impies. Transgressant la Volonté de D.ieu, ceux-ci sont, en effet, plus bas que les forces du mal elles-mêmes(3). Bien plus, par leurs Mitsvot, ils leur ajoutent des forces, au moins de manière passagère(4). (...) C'est la raison pour laquelle on peut dire que leur vitalité est issue du domaine de la mort(5).

Mais, il est aussi une seconde interprétation, selon laquelle ce verset parle plus spécifiquement de la Techouva, que l'on peut aussi accomplir pour être "proche" ou même "très proche"(6). En pareil cas, il est bien clair que le verset parle spécifiquement des impies. La Techouva inférieure leur permet d'être "proches", puis, grâce à la Techouva supérieure, ils deviennent "très proches", offrant leur vie pour D.ieu au delà de toute rationalité. Les discours 'hassidiques permettent de confirmer ces interprétations.

* * *

Pour revenir à notre sujet, un impie, tel que le Tanya le définit, peut-il mettre en pratique le principe "écarte-toi du mal et fais le bien"? Il est clair qu'il en a la possibilité et l'on peut en voir la preuve la plus tangible dans ce qui se passe chaque jour, de même que dans les récits et propos de nos Sages.

Non seulement les impies peuvent mettre en pratique les Mitsvot pour lesquelles ils ne subissent pas les attaques de leur mauvais penchant, mais, bien plus, la pratique courante établit qu'ils peuvent aussi pratiquer les Mitsvot provoquant en eux un combat et nécessitant une réflexion approfondie, sans pour autant regretter leurs agissements du passé. En effet, peut-on prétendre que celui qui succombe à son mauvais penchant le suivra désormais en chaque point? Le Tanya lui-même affirme que ce n'est pas le cas, sauf lorsqu'il s'agit de quelqu'un qui est puni pour avoir commis des fautes particulièrement graves.

Un commentaire du Tanya, reproduit en peu d'exemplaires et attribué au Rachag(7), interprète l'expression "véritable impie" par référence au terme d'impie figurant dans le premier chapitre du Tanya, où il désigne celui dont les mauvaises actions l'emportent sur les bonnes. Cette explication est surprenante. Le premier chapitre ne dit-il pas qu'il ne s'agit là que d'un sens figuré, mais nullement du sens propre? Une interprétation opposée est-elle concevable ici?

Il me semble donc que le "véritable impie" est celui qui n'éprouve jamais de remords. En effet, l'adjectif véritable désigne ce qui est toujours identique et ne change pas. Ceci est également vrai pour un impie, qui peut aussi s'emplir de regret sans pour autant que celui-ci soit suffisamment fort pour le conduire à modifier son comportement. Mais, cette question doit encore être approfondie.

* * *

En tout état de cause, quelle que soit la signification de cette expression, il reste nécessaire de s'interroger. En effet, chaque faute, qui va à l'encontre de la Volonté de D.ieu, instaure une barrière entre l'homme et le Saint béni soit-Il. Celui qui la commet reçoit alors sa vitalité des palais de l'impureté et de l'endroit de la mort. Il en est ainsi pour tous les impies. Mais peut-être l'assujettissement aux forces du mal est-il limité au moment de la faute, alors que, par la suite, intervient un rapprochement avec l'âme divine, sans qu'il ne soit fait référence à la Techouva?

Ainsi, si un obstacle empêche la Torah et les Mitsvot accomplies par cet homme de connaître l'élévation, son corps et son âme animale, en revanche, la reçoivent.

Il est expliqué par ailleurs que l'intellect dirige les sentiments du Beïnoni, de l'homme moyen défini par le Tanya, uniquement dans la mesure où celui-ci a tout d'abord étudié la Torah, qui instaure la paix entre le cerveau et le coeur, "dans ta bouche et dans ton coeur". Dès lors, comment affirmer que servir D.ieu est très aisé pour chacun? Précisément parce que tout homme doit être capable de maîtriser sa réflexion et, sur la base de celle-ci, de donner naissance au sentiment. Lorsqu'il n'y parvient pas, il s'agit, concrètement, d'une punition.

Une explication est développée dans un autre texte, selon laquelle le Juste est celui qui maîtrise son coeur, le Beïnoni, celui dont l'intellect dirige le sentiment et l'impie, celui qui est livré à son coeur. Ainsi, la base du service de D.ieu du Beïnoni est la réflexion à la grandeur de D.ieu, qui conduit à L'aimer et à Le craindre. Toutefois, cet homme doit, dans un premier temps, étudier la Torah, afin d'alimenter sa réflexion, de sorte qu'elle suscite effectivement le sentiment.

Néanmoins, l'affirmation selon laquelle il est aisé, pour le Beïnoni de faire naître le sentiment par la réflexion, est valable uniquement dans le cas général, car la Torah prend en compte la majorité. Mais, il est envisageable qu'une telle réflexion reste sans effet. Par ailleurs, le chapitre 29 du Tanya explique que le Beïnoni n'a jamais commis aucune faute, n'a jamais été un impie, pas même un seul instant. Cela signifie, en fait, que, dans son état actuel, il n'a plus aucune trace de ses fautes passées. Dès lors, rien ne peut l'inciter à transgresser la Volonté de D.ieu.

A l'opposé, il est bien clair que celui qui a commis des fautes dans le passé conserve la possibilité de devenir un Beïnoni. Certes, cela semble contredire le sens simple de cette affirmation. Néanmoins, le Tanya dit bien, par ailleurs, que le Beïnoni peut se remémorer les fautes qu'il a commises et que chacun peut, à tout moment, devenir un Beïnoni.

* * *

Par ailleurs, le Tanya n'exclut pas l'éventualité, qu'un "véritable impie" puisse parfois, à l'issue d'une réflexion et d'un combat contre son mauvais penchant, mettre en pratique, de manière tout à fait exceptionnelle, la Torah et les Mitsvot. Dès lors, la nécessité d'une étude préalable est donc uniquement le cas général. Une exception reste possible. Ou peut-être faut-il considérer que la Torah et les Mitsvot d'un "véritable impie" ne sont pas des actes du service de D.ieu, dans la mesure où elles ont pour effet de renforcer le domaine du mal, tant qu'il n'a pas fait Techouva.

Pour compléter cette lettre, j'ajouterai quelques autres précisions sur ce chapitre de Tanya.

Pourquoi affirmer ici que la Torah est éternelle? Pourrait-on envisager qu'il en soit autrement? En fait, il s'agit ici d'établir que l'aisance du service de D.ieu ne fut pas accordée uniquement à la génération qui entra en Erets Israël, mais qu'elle reste identique à chaque époque. Car, il eut fallu mettre en pratique la Volonté de D.ieu en tout état de cause, même au prix des plus grandes difficultés.

De plus, ce qui est dit ici de l'amour de D.ieu s'applique, de la même manière, à la crainte. Il est dit, en effet, qu'une réflexion judicieuse permet de la conserver en son coeur, tout au long du jour, afin de mettre en pratique le Précepte "écarte-toi du mal et fais le bien", de respecter la Torah et les Mitsvot. Bien plus, la crainte est présentée comme l'étape première pour tout ce qui est livré au libre arbitre de l'homme. C'est ensuite seulement que l'amour de D.ieu peut se révéler.

Il est dit que l'esprit doit consentir un intense effort intellectuel, chaque jour, pendant un long moment. C'est ainsi que la crainte peut s'éveiller dans le coeur. Combien plus en est-il ainsi pour ce qui est de l'amour de D.ieu. Néanmoins, le Tanya affirme, dans ce passage, qu'il est aisé pour chacun de cultiver ce sentiment. On peut s'interroger à ce propos.

Il est expliqué, par ailleurs, que le cerveau insuffle la vitalité au coeur. C'est pour cela qu'il le dirige naturellement, permettant à l'homme de repousser le mal. Néanmoins, il n'en maîtrise que l'aspect superficiel et non le contenu profond.

Avec ma bénédiction de Techouva immédiate, délivrance immédiate,

M. Schneerson

[Seconde version de cette même lettre]

Je commencerai par répondre à la dernière question que vous posez. Vous dites qu'il est question des impies, dans ce chapitre du Tanya, parce que, grâce aux forces qui confortent leur réflexion, il leur est effectivement aisé de servir D.ieu

A mon humble avis, cette affirmation n'est pas exacte, car où est-il question dans ce chapitre 17, de ces forces extérieures fortifiant la réflexion? Peut-on imaginer qu'une idée aussi essentielle ne soit pas clairement mentionnée dans le texte?

En tout état de cause, l'aisance du service de D.ieu ne concerne pas les impies, comme le Tanya l'affirme clairement dans ce chapitre. Néanmoins, l'affirmation concernant les impies a bien sa place ici et l'on doit la comprendre de la manière suivante.

Il est dit, tout d'abord, que l'intellect dirige naturellement les sentiments. Nos Sages affirment cependant que "les impies sont victimes de leur coeur". Une telle situation n'est-elle pas contre nature, d'après ce qui vient d'être dit? Le Tanya explique donc qu'elle est une punition. Mais, s'il en est ainsi, en quoi est-il aisé de servir D.ieu? Car, un impie, même s'il s'agit pour lui d'une punition et non d'un état naturel, ne peut pas mettre en éveil ses sentiments à partir de sa compréhension. Le texte conclut donc que le service de D.ieu de l'impie n'est effectivement pas facile. Bien plus, cet homme ne peut s'y engager sans Techouva préalable.

De façon générale, le chapitre 17 décrit cette situation dans sa globalité, puis le chapitre 18 lui apporte quelques précisions(8).

* * *

Pour ce qui est de la question proprement dite que vous posez sur le Tanya, la pratique courante et de nombreux récits de nos Sages prouvent que les impies peuvent effectivement mettre en pratique le Précepte "écarte-toi du mal et fais le bien".

Non seulement ils conservent la possibilité de pratiquer les Mitsvot pour lesquelles ils ne font l'objet d'aucune attaque de la part de leur mauvais penchant, mais, bien plus, ils restent capables d'un grand effort, d'une lutte contre leur penchant, d'une profonde réflexion, même s'ils n'ont pas encore fait Techouva sur leurs agissements antérieurs.

En effet, peut-on prétendre qu'un impie, victime de son mauvais penchant dans un domaine précis, devra nécessairement l'écouter dans tous les autres domaines? Le Tanya lui-même affirme qu'il n'en est pas ainsi, y compris dans ce chapitre, qui parle du "véritable impie", puni du fait de la gravité de ses fautes.

Qu'est-ce qu'un "véritable impie"? On peut le déduire d'une explication antérieure du Tanya, selon laquelle l'impie est également saisi, de temps à autre, par les remords, qui l'empêchent de commettre les fautes les plus graves. En conséquence, celui qui n'éprouve jamais de remords, concrètement ou, tout au moins, potentiellement, est bien un "véritable impie". Ou peut-être est-ce celui qui regrette ce qu'il a fait, mais pas suffisamment fort pour modifier son comportement(9). On peut encore s'interroger à ce propos.

Quelle que soit la définition retenue pour le "véritable impie", la question se pose encore, car chaque faute commise, allant à l'encontre de Sa Volonté, instaure une barrière entre l'homme et D.ieu. De même, celui qui la commet reçoit alors sa vitalité du domaine du mal et du lieu de la mort. Il semble donc, sur cette base, qu'aucune différence ne puisse être faite entre un "impie" et un "véritable impie". Toutefois, peut-être n'en est-il ainsi qu'au moment où "l'impie" commet la faute. Tout de suite après cela, l'élévation lui est ouverte et il se rapproche de son âme divine. Le Tanya ne dit pas qu'une Techouva préalable est nécessaire et précise bien, par ailleurs, "à l'instant précis où il commet la faute"(10).

* * *

Une autre remarque peut être faite(11). Dans ce chapitre 17, le Tanya explique pour qui il est aisé de servir D.ieu. Mais, il n'exclut pas que, de manière exceptionnelle, un "véritable impie" puisse, au moyen d'une réflexion profonde, faire battre le mal en retraite. Certes, il est dit ici qu'il faut, au préalable, accéder à la Techouva, mais cela est uniquement une situation normale, ce qui n'exclut pas qu'il puisse y avoir des exceptions.

Peut-être le service de D.ieu du "véritable impie", qui n'a pas encore fait Techouva, n'est-il pas considéré comme tel, ayant pour effet de renforcer le domaine du mal.

On peut trouver une illustration de cela dans ce chapitre. Il dit que l'intellect du Beïnoni dirige ses sentiments. Et, il s'agit bien là d'une situation normale. Car, lui-même pourra parfois n'éprouver aucun sentiment, même à l'issue d'une intense réflexion.

Notes

(1) Cette lettre, qui ne porte pas de date, fait réponse à la question suivante posée à l'issue du Chabbat Terouma, 8 Adar I: "Je m'interroge sur ce que dit le chapitre 17 du Tanya: «Les impies ne peuvent pas commencer à servir D.ieu, s'ils n'ont pas, au préalable, fait Techouva». Ce chapitre veut-il dire qu'ils ne peuvent pas mettre concrètement en pratique le Précepte «écarte-toi du mal et fais le bien» ou bien qu'ils sont incapables de pratiquer la Torah et les Mitsvot par une réflexion à la grandeur de D.ieu qui donnerait naissance à leurs sentiments? Néanmoins, la pratique peut leur être aisée, "dans ta bouche et dans ton coeur pour l'accomplir", s'ils renforcent leur désir de se soumettre à D.ieu, leur âme divine leur venant en aide pour cela, afin de parvenir à une véritable méditation. Selon cette seconde explication, selon laquelle les impies pourraient effectivement servir D.ieu facilement si des forces supplémentaires s'ajoutaient à celles qu'ils possèdent, on peut comprendre pourquoi il est question de ces impies dans un chapitre qui a pour but d'expliquer à quel point il est aisé de servir D.ieu. D'après la première explication, par contre, il eut fallu achever l'explication sur cette facilité de servir D.ieu avant de parler des impies, qui n'en disposent pas."
(2) Le Rav Elyahou Na'houm Shklar, Cho'het de Brooklyn, New York.
(3) Qui assument la mission pour laquelle elles ont été créées.
(4) Jusqu'à ce qu'ils fassent Techouva ou bien jusqu'à la venue du Machia'h
(5) Ces forces du mal dont ils sont les victimes.
(6) Selon son degré d'intensité.
(7) Le Rav Chmouel Gronam Osterman, premier guide spirituel de la Yechiva Loubavitch.
(8) Le Rabbi introduit, dans sa lettre, la note suivante: "Peut-être le fait qu'il soit question des impies dans le chapitre 17, expliquant qu'il est aisé de servir D.ieu, doit-il être interprété de la manière suivante. Au sens simple, il est dit ici qu'il est facile de mettre en pratique la Torah et les Mitsvot tout au long de l'année. Il faut, pour cela, aimer et craindre D.ieu. Il est deux manières d'y parvenir, en étant «proche», comme l'explique ce chapitre 17, ou bien «très proche», comme le dit le chapitre 18. Mais, les impies n'ont pas accès à une telle forme du service de D.ieu, d'une part parce qu'ils transgressent Sa Volonté et sont, de ce point de vue, plus bas que les forces du mal, d'autre part parce qu'ils renforcent, par leur Torah et leurs Mitsvot, le domaine du mal, au moins de manière passagère. Ainsi, ils tirent leur vitalité de l'endroit de la mort et c'est pour cela que leurs Mitsvot renforcent le domaine du mal. Mais, on peut comprendre autrement ce chapitre. Il peut avoir pour but d'expliquer que l'accès à la Techouva est aisé. Bien plus, celle-ci peut être réalisée de deux façons, permettant d'être «proche» ou «très proche». Il est clair qu'une telle interprétation s'applique également aux impies. Le chapitre 17 introduit la Techouva inférieure, qui permet d'être «proche» et le chapitre 18, la Techouva supérieure, transcendant la raison, qui rend «très proche». Et la Techouva inférieure doit précéder la Techouva supérieure. C'est la raison pour laquelle il est question des impies dans ce chapitre 17, qui explique comment être «proche»".
(9) Le Rabbi introduit, dans sa lettre, la note suivante: "Dans un commentaire, tiré à quelques exemplaires et attribué au Rachag, le "véritable impie" est défini comme celui dont les mauvais agissements sont plus importants que les bons. Cette affirmation est surprenante. Le premier chapitre du Tanya ne dit-il pas qu'il y a là seulement un sens figuré et nullement un sens propre? Le contraire de cela peut-il être affirmé ici?".
(10) Le Rabbi introduit, dans sa lettre, la note suivante: "De ce point de vue, le Tanya évoque uniquement l'élévation de la Torah et des Mitsvot mises en pratique par celui qui a commis une faute. A l'opposé, son âme naturelle et son corps reçoivent spontanément cette élévation".
(11) Le Rabbi introduit, dans sa lettre, la note suivante: "Une partie de ce chapitre est commentée par différents autres textes 'hassidiques".