Lettre n° 5342

Par la grâce de D.ieu,
6 Nissan 5717,
Brooklyn,

Au distingué jeune homme qui craint D.ieu,
le Rav Chlomo(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre de Roch ‘Hodech Nissan et à celle qui la précédait. Vous me décrivez les actions menées par le comité pour la promotion des discours et des propos d’encouragement qui sont prononcés publiquement. J’aimerais connaître, brièvement, le contenu de ces discours. En effet, il est différentes sortes d’encouragement, divers moyens d’obtenir un tel résultat. Bien entendu, de nos jours en particulier, la proximité et les propos agréables sont plus efficaces que l’attitude inverse. C’était déjà le cas du vivant du Baal Chem Tov et de ses disciples. A l’époque, il y avait déjà une grande différence entre ces deux manières d’agir et combien plus est-ce le cas, à l’heure actuelle, alors que cette différence s’est accrue.

Vous évoquez la diffusion d’un périodique consacré à la foi, engageant à la pratique de la Torah et des Mitsvot. Sans doute celui-ci ne sera-t-il pas polémiqué(2), ce qui aurait pour effet de développer également l’avis opposé. Or, la manière dont il est réfuté n’est pas toujours clairement perçue. Avant tout, nombreux sont ceux, à notre époque, qui n’ont pas connaissance de tout cela, ne savent pas qu’une opposition existe. Il faut donc se préserver de répandre des opinions hérétiques.

Vous m’interrogez sur le récit de l’emprisonnement(3). Il serait bon d’en parler avec les jeunes de l’association ‘Habad, qui se trouvent près de chez vous, de même qu’avec la rédaction du Bitaon.

Bien que vous ne me le précisiez pas, j’espère que vous augmentez le temps que vous consacrez à l’étude de la ‘Hassidout, malgré l’importance de vos réalisations, comme je l’ai écrit par ailleurs. Le prophète le souligne lui-même en ces termes : “ Tends ton pain à celui qui a faim ”, c’est-à-dire, selon l’interprétation du Tana Dveï Elyahou Rabba, celui qui a faim de Torah et de Mitsvot, mais, malgré tout cela, “ ne te détourne pas de ta propre chair ”. Puisse D.ieu faire que vous soyez en mesure de me donner de bonnes nouvelles de tout cela.

Avec ma bénédiction pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse,

Vous m’interrogez sur la contradiction entre l’effort réalisé sur sa propre personne et celui que l’on consent envers l’autre. Il me semble vous avoir déjà écrit que l’un et l’autre sont indispensables, ce qui veut bien dire qu’ils ne se contredisent pas. La différence entre le temps consacré à chacun varie selon les personnes, les endroits et, chez la même personne, d’un moment à l’autre. En la matière, il faut prendre conseil auprès de ceux qui se trouvent sur place et ressentent, en leur cœur, la détresse des Juifs. En effet, la Hala’ha précise qu’un vieillard très âgé ne peut pas siéger au Sanhédrin.

Notes

(1) Le Rav C. Shtantsel, de Tel Aviv. Voir, à son sujet, la lettre n°4126.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°5330.
(3) Du précédent Rabbi, à l’issue duquel il y eut la libération du 12 Tamouz.