Lettre n° 5339
Par la grâce de D.ieu,
6 Nissan 5717,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du 27 Adar Chéni. Entre temps, vous avez sûrement reçu la mienne, faisant réponse à votre courrier précédent. Néanmoins, je suis très surpris et étonné par la conclusion de votre lettre, dans laquelle vous me demandez de vous libérer de votre poste de directeur, ce qu’à D.ieu ne plaise. Comment pouvez-vous penser à cela ?
Peut-être y pensez-vous, parfois. Vous vous causez alors du tort à vous-même, ce qui n’est pas condamnable par le tribunal des hommes. Il n’en sera pas de même si je prends personnellement cette décision. Je nuirai alors à mon prochain. Or, disent nos Sages, “ le pauvre fait, pour le riche, plus que le riche, pour le pauvre ”. Il en est de même chaque fois que l’un donne et que l’autre reçoit, en particulier pour ce qui concerne la Yechiva que vous dirigez et que vous organisez. En pareil cas, la Yechiva reçoit et vous donnez.
Certes, vous agissez par la force de nos saints maîtres. Cela ne diminue en rien votre effort et parfois même votre peine, car il est dit que : “ celui qui fait des efforts les voit couronnés de succès ” et “ le résultat est à la mesure de l’effort ”. Si, par exemple, vos arguments sont fondés, mais que l’on n’en tienne pas compte, il est clair que tout cela doit être arrangé. Pour autant, il ne faut pas remettre en cause ce qui est à la fois le bien de la Yechiva et le vôtre.
Vous devez savoir que la perfection n’existe pas dans ce monde. Comme le dit mon beau-père, le Rabbi, dans une causerie bien connue, “ il n’est pas de bien sans mal ”. En conséquence, si vous détruisez quoi que ce soit parce qu’un peu de mal s’y trouve, il s’agira bien d’une dévastation, d’un anéantissement de tout ce qui se passe dans le monde.
Il découle de tout cela que D.ieu vous accorde la réussite, non seulement pour poursuivre votre mission sacrée, mais aussi pour la développer. Ainsi, les éléments négatifs iront en diminuant. Or, si un peu de lumière repousse beaucoup d’obscurité, combien plus peut le faire beaucoup de lumière.
Bien plus, en ces jours, nous rapprochons une délivrance de l’autre et il est dit que : “ comme aux jours de ta sortie d’Egypte ”, jours au pluriel. En effet, la sortie d’Egypte commença le 15 Nissan 2448 et elle se poursuit depuis lors, chaque jour, jusqu’à la venue de notre juste Machia’h. Bien entendu, chaque jour apporte quelque chose de plus, par rapport à la veille. Et, il convient de se libérer de toutes ses entraves, de tout ce qui limite et fait obstacle, afin de se préparer au don de la Torah et à sa réception.
Puisse D.ieu faire qu’au moins à l’avenir, vous oubliez tout ce qui vous empêche de connaître la réussite dans votre mission sacrée, de renforcer et de développer la Yechiva de votre ville. Vous me donnerez de bonnes nouvelles, non seulement de vos accomplissements communautaires, mais aussi de vos réalisations personnelles, de même que de celles de chaque membre de votre famille.
Avec ma bénédiction pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse,
M. Schneerson,
6 Nissan 5717,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du 27 Adar Chéni. Entre temps, vous avez sûrement reçu la mienne, faisant réponse à votre courrier précédent. Néanmoins, je suis très surpris et étonné par la conclusion de votre lettre, dans laquelle vous me demandez de vous libérer de votre poste de directeur, ce qu’à D.ieu ne plaise. Comment pouvez-vous penser à cela ?
Peut-être y pensez-vous, parfois. Vous vous causez alors du tort à vous-même, ce qui n’est pas condamnable par le tribunal des hommes. Il n’en sera pas de même si je prends personnellement cette décision. Je nuirai alors à mon prochain. Or, disent nos Sages, “ le pauvre fait, pour le riche, plus que le riche, pour le pauvre ”. Il en est de même chaque fois que l’un donne et que l’autre reçoit, en particulier pour ce qui concerne la Yechiva que vous dirigez et que vous organisez. En pareil cas, la Yechiva reçoit et vous donnez.
Certes, vous agissez par la force de nos saints maîtres. Cela ne diminue en rien votre effort et parfois même votre peine, car il est dit que : “ celui qui fait des efforts les voit couronnés de succès ” et “ le résultat est à la mesure de l’effort ”. Si, par exemple, vos arguments sont fondés, mais que l’on n’en tienne pas compte, il est clair que tout cela doit être arrangé. Pour autant, il ne faut pas remettre en cause ce qui est à la fois le bien de la Yechiva et le vôtre.
Vous devez savoir que la perfection n’existe pas dans ce monde. Comme le dit mon beau-père, le Rabbi, dans une causerie bien connue, “ il n’est pas de bien sans mal ”. En conséquence, si vous détruisez quoi que ce soit parce qu’un peu de mal s’y trouve, il s’agira bien d’une dévastation, d’un anéantissement de tout ce qui se passe dans le monde.
Il découle de tout cela que D.ieu vous accorde la réussite, non seulement pour poursuivre votre mission sacrée, mais aussi pour la développer. Ainsi, les éléments négatifs iront en diminuant. Or, si un peu de lumière repousse beaucoup d’obscurité, combien plus peut le faire beaucoup de lumière.
Bien plus, en ces jours, nous rapprochons une délivrance de l’autre et il est dit que : “ comme aux jours de ta sortie d’Egypte ”, jours au pluriel. En effet, la sortie d’Egypte commença le 15 Nissan 2448 et elle se poursuit depuis lors, chaque jour, jusqu’à la venue de notre juste Machia’h. Bien entendu, chaque jour apporte quelque chose de plus, par rapport à la veille. Et, il convient de se libérer de toutes ses entraves, de tout ce qui limite et fait obstacle, afin de se préparer au don de la Torah et à sa réception.
Puisse D.ieu faire qu’au moins à l’avenir, vous oubliez tout ce qui vous empêche de connaître la réussite dans votre mission sacrée, de renforcer et de développer la Yechiva de votre ville. Vous me donnerez de bonnes nouvelles, non seulement de vos accomplissements communautaires, mais aussi de vos réalisations personnelles, de même que de celles de chaque membre de votre famille.
Avec ma bénédiction pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse,
M. Schneerson,