Lettre n° 5336
Par la grâce de D.ieu,
5 Nissan 5717,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Après une longue interruption, je viens de recevoir votre lettre, dont vous avez commencé la rédaction le 8 Adar Chéni, avec ce qui y était joint. Vous me dites que le contenu de ma lettre se trouve à un niveau trop élevé pour vous. Il en est de même pour tous ceux qui l’ont vu et qui ne savent pas…(1).
Quand la Torah rapporte un récit, elle dit : “ qui n’est pas pur ”(2), afin d’adopter une formulation raffinée, mais, de la même façon, quand elle énonce la Loi, elle précise bien : “ qui est impur ”. Or, il en est de même, en l’occurrence. Il est une obligation absolue de juger chacun en lui accordant les circonstances atténuantes et l’Admour Hazaken souligne qu’il en est ainsi véritablement pour chacun, jusqu’à la personne la plus basse. De même, il est une Mitsva de faire des reproches à son prochain, chaque fois que l’action concrète est en cause, s’il y a un espoir, par cette intervention, de réparer la situation. De ce fait, j’ai écrit à quelques ‘Hassidim, parmi lesquels vous-même, afin que peut-être…(3).
Vous me décrivez, à la fin de votre lettre, les visites effectuées en différents endroits(4). Vous me dites que l’on y a constaté l’immensité de ce qu’il y a à faire. On aurait sûrement pu s’en douter d’emblée. Ainsi, on aurait profité de cette visite pour réparer un certain point, comme je le disais dans ma précédente lettre. Or, “ un petit salut s’appelle également un salut ”. Ceci concerne, en particulier, l’éducation et la pratique des Mitsvot. Car, on n’a pas le droit de se désespérer, même si l’on craint, même si cette crainte est parfaitement fondée, que cette réparation ne se maintiendra pas très longtemps.
Bien plus, vous connaissez les propos merveilleux de l’Admour Hazaken, au chapitre 25 du Tanya selon lesquels : “ Cette unification, là-haut, est éternelle et immuable ”, même si elle résulte de l’accomplissement d’une seule Mitsva, pratiquée une seule fois, qu’elle soit introduite par la Torah ou par les Sages. Combien plus en est-il ainsi si cet usage se maintient quelques fois, pendant un certain temps, par de nombreuses personnes. A quelqu’un comme vous, il est sûrement inutile d’en dire plus.
A ce propos et pour faire suite à tout cela, en fonction de ce qui vient d’être dit et même en allant au-delà de ces propos, je voudrais protester contre votre affirmation, selon laquelle vous êtes brisé et découragé, en voyant ce qui est arrivé à ce jeune homme. Vous connaissez le dicton suivant de mon beau-père, le Rabbi(5) : “ Ce qu’il y a de moins bien, chez nous est préférable à ce qu’il y a de mieux, chez eux ”. Il est clair que l’on ne pas savoir ce qui s’est passé, en ce jeune homme, dans le domaine de “ Fais le bien ” et encore moins en celui de “ Ecarte-toi du mal ”, du fait de son entrée à la Yechiva Tom’heï Temimim. J’ai bon espoir que, là encore, il est inutile d’en dire plus, à quelqu’un comme vous.
Nous approchons du temps de notre liberté et, comme c’est systématiquement le cas, “ ces jours sont commémorés et revécus ”, conformément à l’interprétation du Ari Zal(6). Or, la liberté commença en Tichri, puisque nos ancêtres cessèrent alors d’être esclaves. Puis, elle se confirma, le Roch ‘Hodech Nissan, quand il fut dit : “ Ce mois-ci sera pour vous… ”, comme l’expliquent nos Sages. Puisse donc D.ieu faire qu’en tous ces domaines, chaque Juif soit réellement libéré de tout ce qui l’empêche de mener à bien la mission qui lui est confiée, “ j’ai été créé pour servir mon Créateur ”. Selon l’enseignement de la ‘Hassidout, celle-ci consiste à bâtir pour Lui une demeure ici-bas. Or, on réside, dans sa demeure, par tout l’essence de sa personne et l’on sait que l’essence se révèle précisément par la ‘Hassidout, ses usages et ses pratiques.
Que tout ceci se révèle donc ici-bas, jusqu’à pénétrer l’existence quotidienne. On en verra aussitôt le résultat par le renforcement et le développement de tout ce qui concerne ‘Habad, en tout endroit et, bien entendu, en Terre Sainte. Grâce à la diffusion des sources(7), nous mériterons prochainement la venue du roi Machia’h.
Avec ma bénédiction pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse, dans l’attente de vos bonnes nouvelles,
M. Schneerson,
Notes
(1) Ce que le Rabbi demande.
(2) Plutôt que “ qui est impur ”.
(3) La situation s’améliore grâce à cette intervention.
(4) Voir la lettre suivante.
(5) Voir, à ce propos, la lettre n°5047.
(6) S’ils sont commémorés de la manière qui convient, ils s’effectuent de nouveau, comme la première fois. Voir, à ce propos, les lettres n°4899, 4927, 5389 et 5573.
(7) De la ‘Hassidout.
5 Nissan 5717,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Après une longue interruption, je viens de recevoir votre lettre, dont vous avez commencé la rédaction le 8 Adar Chéni, avec ce qui y était joint. Vous me dites que le contenu de ma lettre se trouve à un niveau trop élevé pour vous. Il en est de même pour tous ceux qui l’ont vu et qui ne savent pas…(1).
Quand la Torah rapporte un récit, elle dit : “ qui n’est pas pur ”(2), afin d’adopter une formulation raffinée, mais, de la même façon, quand elle énonce la Loi, elle précise bien : “ qui est impur ”. Or, il en est de même, en l’occurrence. Il est une obligation absolue de juger chacun en lui accordant les circonstances atténuantes et l’Admour Hazaken souligne qu’il en est ainsi véritablement pour chacun, jusqu’à la personne la plus basse. De même, il est une Mitsva de faire des reproches à son prochain, chaque fois que l’action concrète est en cause, s’il y a un espoir, par cette intervention, de réparer la situation. De ce fait, j’ai écrit à quelques ‘Hassidim, parmi lesquels vous-même, afin que peut-être…(3).
Vous me décrivez, à la fin de votre lettre, les visites effectuées en différents endroits(4). Vous me dites que l’on y a constaté l’immensité de ce qu’il y a à faire. On aurait sûrement pu s’en douter d’emblée. Ainsi, on aurait profité de cette visite pour réparer un certain point, comme je le disais dans ma précédente lettre. Or, “ un petit salut s’appelle également un salut ”. Ceci concerne, en particulier, l’éducation et la pratique des Mitsvot. Car, on n’a pas le droit de se désespérer, même si l’on craint, même si cette crainte est parfaitement fondée, que cette réparation ne se maintiendra pas très longtemps.
Bien plus, vous connaissez les propos merveilleux de l’Admour Hazaken, au chapitre 25 du Tanya selon lesquels : “ Cette unification, là-haut, est éternelle et immuable ”, même si elle résulte de l’accomplissement d’une seule Mitsva, pratiquée une seule fois, qu’elle soit introduite par la Torah ou par les Sages. Combien plus en est-il ainsi si cet usage se maintient quelques fois, pendant un certain temps, par de nombreuses personnes. A quelqu’un comme vous, il est sûrement inutile d’en dire plus.
A ce propos et pour faire suite à tout cela, en fonction de ce qui vient d’être dit et même en allant au-delà de ces propos, je voudrais protester contre votre affirmation, selon laquelle vous êtes brisé et découragé, en voyant ce qui est arrivé à ce jeune homme. Vous connaissez le dicton suivant de mon beau-père, le Rabbi(5) : “ Ce qu’il y a de moins bien, chez nous est préférable à ce qu’il y a de mieux, chez eux ”. Il est clair que l’on ne pas savoir ce qui s’est passé, en ce jeune homme, dans le domaine de “ Fais le bien ” et encore moins en celui de “ Ecarte-toi du mal ”, du fait de son entrée à la Yechiva Tom’heï Temimim. J’ai bon espoir que, là encore, il est inutile d’en dire plus, à quelqu’un comme vous.
Nous approchons du temps de notre liberté et, comme c’est systématiquement le cas, “ ces jours sont commémorés et revécus ”, conformément à l’interprétation du Ari Zal(6). Or, la liberté commença en Tichri, puisque nos ancêtres cessèrent alors d’être esclaves. Puis, elle se confirma, le Roch ‘Hodech Nissan, quand il fut dit : “ Ce mois-ci sera pour vous… ”, comme l’expliquent nos Sages. Puisse donc D.ieu faire qu’en tous ces domaines, chaque Juif soit réellement libéré de tout ce qui l’empêche de mener à bien la mission qui lui est confiée, “ j’ai été créé pour servir mon Créateur ”. Selon l’enseignement de la ‘Hassidout, celle-ci consiste à bâtir pour Lui une demeure ici-bas. Or, on réside, dans sa demeure, par tout l’essence de sa personne et l’on sait que l’essence se révèle précisément par la ‘Hassidout, ses usages et ses pratiques.
Que tout ceci se révèle donc ici-bas, jusqu’à pénétrer l’existence quotidienne. On en verra aussitôt le résultat par le renforcement et le développement de tout ce qui concerne ‘Habad, en tout endroit et, bien entendu, en Terre Sainte. Grâce à la diffusion des sources(7), nous mériterons prochainement la venue du roi Machia’h.
Avec ma bénédiction pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse, dans l’attente de vos bonnes nouvelles,
M. Schneerson,
Notes
(1) Ce que le Rabbi demande.
(2) Plutôt que “ qui est impur ”.
(3) La situation s’améliore grâce à cette intervention.
(4) Voir la lettre suivante.
(5) Voir, à ce propos, la lettre n°5047.
(6) S’ils sont commémorés de la manière qui convient, ils s’effectuent de nouveau, comme la première fois. Voir, à ce propos, les lettres n°4899, 4927, 5389 et 5573.
(7) De la ‘Hassidout.