Lettre n° 5304

Par la grâce de D.ieu,
23 Adar Chéni 5717,
Brooklyn,

Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Ben Tsion(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre relative à la réunion et celles qui la précédaient, du 11 de ce mois et les autres. J’attends la suite des bonnes nouvelles, concernant votre action concrète. A n’en pas douter, les lettres et les télégrammes envoyés d’ici feront leur effet, y compris à l’avenir. Car, au final, “ l’acte est essentiel ”.

Je vous remercie pour les photographies qui étaient jointes à votre lettre. Je suis surpris qu’eux-mêmes ne m’écrivent pas et que vous ne me disiez pas ce qu’ils deviennent. Sans doute me préciserez-vous tout cela, à la prochaine occasion. Je vous en remercie d’avance.

Vous me direz également comment vous avez profité de Pourim, dans la dimension communautaire et de manière ‘hassidique. En effet, les tracas font que l’on peut oublier complètement la nécessité d’une réunion ‘hassidique, au sens le plus littéral, de temps à autre.

Bien entendu, au cours de ces réunions, il n’est nul besoin de boire beaucoup, ce qu’à D.ieu ne plaise, comme cela a été souligné, lors de la réunion ‘hassidique de Pourim, cette année. On peut s’acquitter de l’obligation d’être ivre, à Pourim, “ jusqu’à ne plus savoir ”(2), avec une seule goutte, pourvu que celle-ci permette de s’élever au dessus de la rationalité.

On peut vérifier, dans la pratique, que, si on le désire réellement, une goutte est effectivement suffisante. Et, s’il n’en est pas ainsi, ce qu’à D.ieu ne plaise, un tonneau ne sera pas suffisant non plus.

Il nous a été demandé de multiplier la joie(3). Puisse D.ieu faire que cette joie supprime les limites et les barrières du corps physique et de l’âme animale. De la sorte, nous mettrons en pratique la Volonté de D.ieu, de la manière qui convient, comme le souhaitèrent nos saints maîtres, avec largesse d’esprit, joie et en bonne santé.

Avec ma bénédiction,

Notes

(1) Le Rav B. T. Chem Tov, de Londres. Voir, à son sujet, la lettre n°4029.
(2) Faire la différence entre “ béni soit Morde’haï ” et “ maudit soit Haman ”.
(3) Pendant le mois d’Adar.