Lettre n° 5277

Par la grâce de D.ieu,
16 Adar Chéni 5717,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu, en son temps, votre lettre, m’annonçant que votre état de santé s’améliore. Je suis surpris, depuis lors, de ne pas avoir eu d’autres nouvelles de vous. Cela veut sans doute dire que tout va bien, conformément à la pratique des ‘Hassidim, de laquelle nos saints maîtres se plaignent depuis plusieurs générations, selon laquelle on cesse d’écrire lorsque tout va bien.

J’espère qu’au moins à l’avenir, vous prendrez une part active aux activités des ‘Hassidim, à Londres et, plus généralement, en Angleterre. Plus vous le ferez et mieux cela sera, y compris pour ce qui vous concerne personnellement.

Bien entendu, tout cela ne vous dispense pas de fixer un temps pour étudier la partie révélée de la Torah et la ‘Hassidout. Pendant le Chabbat et parfois même dans la semaine, vous prierez avec une plus grande ferveur. En effet, mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, a investi en vous des forces morales. Il vous appartient donc d’en faire usage, dans les trois domaines du service de D.ieu que sont la Torah, la prière et les bonnes actions. C’est bien évident.

Puisse D.ieu faire que les difficultés, prétendues ou même véritables, les voiles et les obstacles se transforment en bien. Non seulement, ils ne dérangeront plus, mais, bien plus, ils viendront en aide, comme l’explique la sainte Torah à propos de l’ensemble du mois de Pourim, de tous les jours qui le constituent : “ il fut transformé pour eux ” en joie et en fête.

Or, la signification de cette transformation est la suivante. Ce mois est susceptible de changer ce qui, d’emblée, n’était pas un bien visible et tangible en joie et en fête, que l’on peut observer de ses yeux de chair.

Avec ma bénédiction,

M. Schneerson,