Lettre n° 5243
[3 Adar Chéni 5717]
J’ai déjà écrit à quelques ‘Hassidim que l’obscurité de notre génération est bien plus forte que celle des époques précédentes, qu’il s’agit, à proprement parler, d’une pénombre profonde, mais que, malgré cela, on peut constater, dans différents domaines, que l’on voit beaucoup plus clair qu’auparavant. Et, il est dit, précisément, qu’à la fin de la période de l’exil, “ tout s’éclaircira, se précisera et se clarifiera ”.
Ainsi, un point apparaît maintenant beaucoup plus clairement, y compris à ceux qui sont éloignés de la Torah et des Mitsvot. C’est la relation profonde qui existe entre la matière et l’esprit, la profondeur et l’aspect extérieur. Cette idée se répand de plus en plus, y compris parmi les non Juifs, dans la médecine, l’astronomie, la physique. Bien entendu, les Juifs le perçoivent également et ceci souligne encore plus clairement la nécessité de diffuser les sources de l’âme de la Torah(1), en particulier auprès des personnes qui se consacrent au corps de la Torah(2).
Pour ce qui nous concerne, tous ceux qui ont eu et ont encore le mérite de prendre part à ce qui concerne la Torah et les Mitsvot, en particulier dans une école basée sur les valeurs sacrées, surtout dans une institution cumulant l’âme et le corps de la Torah, doivent avoir conscience que la santé de leur corps est liée à celle de leur âme.
Or, la santé de leur âme dépend essentiellement du portique par lequel ils apportent l’élévation à tout ce qui les concerne et reçoivent les bénédictions célestes, ici-bas. Et, il en est bien ainsi pour ce qui vous concerne. Vous devez donc redoubler d’ardeur en tout ce qui a trait à votre mission, celle de renforcer et de développer la sainte institution dans laquelle vous avez le mérite de travailler. C’est de cette façon que vous renforcerez votre santé physique, au sens le plus littéral.
C’est également grâce à cela que les traitements médicaux qui vous ont été prescrits seront fructueux. Vous dites que l’on vous a conseillé le repos. Or, on peut se reposer de différentes façons. Pour ce qui vous concerne, votre repos ne doit pas affaiblir votre travail à Torat Emet(3). Bien au contraire, il doit le renforcer.
Dernier point, qui suscite la plus grande attention, vous me dites que votre petit-fils accédera bientôt à la Bar Mitsva et qu’il a commencé à porter les Tefillin, il y a un mois.
Puisse D.ieu faire qu’il accepte pleinement le joug de la Torah et celui des Mitsvot, qu’il grandisse pour être un ‘Hassid, précisément, craignant D.ieu et érudit de la Torah.
Avec ma bénédiction,
M. Schneerson,
N. B. Vous me dites que votre petit-fils a commencé à mettre les Tefillin à la date du 25 Adar Richon et qu’il aura treize ans le 25 Adar Chéni. J’en suis surpris. Certes, le Ramah dit, dans ses notes sur le Ora’h ‘Haïm, au chapitre 55, qu’en une année ayant deux Adar, l’enfant devient Bar Mitsva le second. Néanmoins, le Rach Ha Lévi n’adopte pas cette position et la Hala’ha n’est pas tranchée en ce sens, bien entendu dans le cas où il en résulte une position plus rigoriste, ou peut-être également dans la situation contraire, dans le cas où il y aurait un doute quelconque.
Mais, en tout état de cause, cette discussion ne concerne pas le port des Tefillin. En effet, le Maguen Avraham demande, de toute façon, de les mettre deux mois plus tôt et le Hayom Yom précise que telle est notre coutume. Même d’après l’avis du Ramah, selon lequel on commence à les mettre au jour de la Bar Mitsva, ce qui n’est pas du tout notre coutume, il est, malgré tout, judicieux de le faire à partir d’un mois et un jour avant cette date, comme l’explique le Or’hot ‘Haïm du Rabbi de Spink.
Notes
(1) La ‘Hassidout.
(2) Son aspect révélé et législatif.
(3) La Yechiva Loubavitch de Jérusalem.
J’ai déjà écrit à quelques ‘Hassidim que l’obscurité de notre génération est bien plus forte que celle des époques précédentes, qu’il s’agit, à proprement parler, d’une pénombre profonde, mais que, malgré cela, on peut constater, dans différents domaines, que l’on voit beaucoup plus clair qu’auparavant. Et, il est dit, précisément, qu’à la fin de la période de l’exil, “ tout s’éclaircira, se précisera et se clarifiera ”.
Ainsi, un point apparaît maintenant beaucoup plus clairement, y compris à ceux qui sont éloignés de la Torah et des Mitsvot. C’est la relation profonde qui existe entre la matière et l’esprit, la profondeur et l’aspect extérieur. Cette idée se répand de plus en plus, y compris parmi les non Juifs, dans la médecine, l’astronomie, la physique. Bien entendu, les Juifs le perçoivent également et ceci souligne encore plus clairement la nécessité de diffuser les sources de l’âme de la Torah(1), en particulier auprès des personnes qui se consacrent au corps de la Torah(2).
Pour ce qui nous concerne, tous ceux qui ont eu et ont encore le mérite de prendre part à ce qui concerne la Torah et les Mitsvot, en particulier dans une école basée sur les valeurs sacrées, surtout dans une institution cumulant l’âme et le corps de la Torah, doivent avoir conscience que la santé de leur corps est liée à celle de leur âme.
Or, la santé de leur âme dépend essentiellement du portique par lequel ils apportent l’élévation à tout ce qui les concerne et reçoivent les bénédictions célestes, ici-bas. Et, il en est bien ainsi pour ce qui vous concerne. Vous devez donc redoubler d’ardeur en tout ce qui a trait à votre mission, celle de renforcer et de développer la sainte institution dans laquelle vous avez le mérite de travailler. C’est de cette façon que vous renforcerez votre santé physique, au sens le plus littéral.
C’est également grâce à cela que les traitements médicaux qui vous ont été prescrits seront fructueux. Vous dites que l’on vous a conseillé le repos. Or, on peut se reposer de différentes façons. Pour ce qui vous concerne, votre repos ne doit pas affaiblir votre travail à Torat Emet(3). Bien au contraire, il doit le renforcer.
Dernier point, qui suscite la plus grande attention, vous me dites que votre petit-fils accédera bientôt à la Bar Mitsva et qu’il a commencé à porter les Tefillin, il y a un mois.
Puisse D.ieu faire qu’il accepte pleinement le joug de la Torah et celui des Mitsvot, qu’il grandisse pour être un ‘Hassid, précisément, craignant D.ieu et érudit de la Torah.
Avec ma bénédiction,
M. Schneerson,
N. B. Vous me dites que votre petit-fils a commencé à mettre les Tefillin à la date du 25 Adar Richon et qu’il aura treize ans le 25 Adar Chéni. J’en suis surpris. Certes, le Ramah dit, dans ses notes sur le Ora’h ‘Haïm, au chapitre 55, qu’en une année ayant deux Adar, l’enfant devient Bar Mitsva le second. Néanmoins, le Rach Ha Lévi n’adopte pas cette position et la Hala’ha n’est pas tranchée en ce sens, bien entendu dans le cas où il en résulte une position plus rigoriste, ou peut-être également dans la situation contraire, dans le cas où il y aurait un doute quelconque.
Mais, en tout état de cause, cette discussion ne concerne pas le port des Tefillin. En effet, le Maguen Avraham demande, de toute façon, de les mettre deux mois plus tôt et le Hayom Yom précise que telle est notre coutume. Même d’après l’avis du Ramah, selon lequel on commence à les mettre au jour de la Bar Mitsva, ce qui n’est pas du tout notre coutume, il est, malgré tout, judicieux de le faire à partir d’un mois et un jour avant cette date, comme l’explique le Or’hot ‘Haïm du Rabbi de Spink.
Notes
(1) La ‘Hassidout.
(2) Son aspect révélé et législatif.
(3) La Yechiva Loubavitch de Jérusalem.