Lettre n° 5233

Par la grâce de D.ieu,
1er Adar Chéni 5717,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 17 Adar Richon, dans laquelle vous me décrivez votre comportement et ce qui, pour l’heure, n’est pas satisfaisant.

En pareil cas, la solution est donnée par plusieurs de nos saints livres. Il ne faut pas s’approfondir, ne pas méditer longtemps au caractère négatif de votre situation. Vous devez mettre en pratique l’enseignement de notre saint maître, selon lequel “ une action est préférable à mille plaintes ”.

Une action appartenant au domaine de la sainteté n’est pas un bond en avant, d’une extrême à l’autre. Une telle manière d’agir ne peut avoir qu’un caractère exceptionnel. Il faut, bien au contraire, avancer d’une manière progressive, ainsi qu’il est dit : “ Je le renverrai peu à peu ”. Il en est de même pour l’étude de la Torah, qui consiste à accumuler progressivement des connaissances.

Il est clair que cette attitude doit être adoptée avec la plus grande détermination. Il faut regretter profondément le passé entêté, se renforcer dans les domaines où vous avez constaté hier une amélioration. On obtient, de cette façon, l’enthousiasme permettant d’accomplir tout cela et l’on se prépare à l’ajout de demain. On pourrait objecter que ce chemin est particulièrement long. Néanmoins, il a déjà été qualifié de “ long et court ”.

Vous garderez les trois études, qui concernent chacun, instaurées par mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Celles-ci portent sur le ‘Houmach, les Tehilim, le Tanya et sont bien connues. En outre, vous donnerez quelques pièces à la Tsédaka, chaque jour de semaine, avant la prière du matin. Et, tout ceci renforcera l’aide que D.ieu vous apportera, en tous ces domaines.

Plusieurs passages de la première partie du saint Tanya apportent une réponse aux doutes dont vous faites état dans votre lettre. Ceci vous permettra également d’écarter la tristesse.

Il est bien évident que vous devez, avant tout, respecter les temps d’étude de la Yechiva, jusqu’à donner l’exemple à tous vos amis, en la matière.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,