Lettre n° 5196
Par la grâce de D.ieu,
11 Adar Richon 5717,
Brooklyn,
A l’attention de monsieur Its’hak(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du 7 Chevat, dont l’acheminement a été retardé. Entre temps, vous avez dû recevoir la mienne, qui faisait réponse à votre précédent courrier. J’attends de bonnes nouvelles, à propos de son contenu.
Vous faites référence à votre séminaire et à la discussion qui y a suivi votre conférence.
J’ai déjà dit que, de tout temps et surtout à notre époque, les jeunes ont la qualité de ne pas supporter le compromis(2), de ne pas s’engager sur cette voie. Et, même ceux qui basent leur existence sur les concessions n’en souhaitent pas moins entendre un avis tranché et sans ambiguïté.
Les jeunes de Terre Sainte possèdent sûrement cette qualité et même de manière encore plus forte. Il faut donc leur montrer le Judaïsme tel qu’il est réellement, leur présenter le mode de vie traditionnel d’Israël. Tout au plus, pourra-t-on ajouter ensuite que la perfection n’est pas de ce monde et qu’il n’y a donc pas lieu d’être déçu ou, encore moins, désespéré, si, pour l’heure, on ne se sent pas la force d’accepter pleinement cette conception et, a fortiori, de la mettre en pratique.
Pour autant, il faut reconnaître la vérité telle qu’elle est et adopter les comportements adéquats, chaque fois que l’élève ou l’auditeur est prêt à le faire. Puis, de temps à autre, on fera un ajout, dans la mesure du possible. La Michna dit que “ une Mitsva en attire une autre ” et, de fait, la logique, la pratique courante établissent qu’il en est bien ainsi. Ceci permet de comprendre encore plus clairement une telle approche.
J’ai appris avec plaisir, par la fin de votre lettre, que vous avez relu le texte des “ Conversations avec les jeunes ”(3). Vous continuerez sûrement à les aider, à l’avenir, dans toute la mesure du possible et vous ne vous contenterez pas de rectifier le style.
Vous m’interrogez sur le discours ‘hassidique intitulé “ Les eaux nombreuses ”, dans lequel il est dit qu’il n’est pas interdit, pour les autres nations, d’associer d’autres forces à celle de D.ieu(4). Peut-on dire que les soixante dix astres correspondant à ces nations, ont, pour elles, le même rôle que le père et la mère ?
A mon sens, cela n’est pas du tout exact. Car, même si cette association n’est pas interdite aux autres nations, cela ne veut pas dire non plus qu’elle est nécessaire, ce qu’à D.ieu ne plaise, alors que l’on est tenu d’honorer et de craindre son père et sa mère.
Et, l’on peut comprendre pourquoi il en est ainsi. Les soixante dix astres n’ont pas le libre arbitre, au même titre que les autres anges, comme l’expliquent le Tanya, au début du chapitre 39 et le Likouteï Torah, Parchat Emor, à la page 38b.
Pourtant, c’est bien par l’intermédiaire de ces soixante dix astres que les nations reçoivent l’influence céleste. C’est pour cela que l’erreur est possible(5). Les nations ne sont donc pas mises en garde contre une telle erreur, comme le dit Rachi, commentant le verset Devarim 4, 19.
Comme vous me le demandez, je mentionnerai votre nom près du tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que vous soyez en bonne santé physique. Et, vous connaissez la décision de notre Torah, Torah de vie, selon laquelle, dans les termes du grand maître, le Rambam, lois des opinions, début du chapitre 4, “ avoir un corps en bonne santé et intègre est partie intégrantes des voies de D.ieu ”.
Notes
(1) M. I. Damyel. Voir, à son sujet, la lettre n°5092.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°4818.
(3) Dans leur version hébraïque.
(4) Voir, à ce sujet, la lettre n°2009.
(5) Les nations peuvent penser que ces astres ont un pouvoir de décision.
11 Adar Richon 5717,
Brooklyn,
A l’attention de monsieur Its’hak(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du 7 Chevat, dont l’acheminement a été retardé. Entre temps, vous avez dû recevoir la mienne, qui faisait réponse à votre précédent courrier. J’attends de bonnes nouvelles, à propos de son contenu.
Vous faites référence à votre séminaire et à la discussion qui y a suivi votre conférence.
J’ai déjà dit que, de tout temps et surtout à notre époque, les jeunes ont la qualité de ne pas supporter le compromis(2), de ne pas s’engager sur cette voie. Et, même ceux qui basent leur existence sur les concessions n’en souhaitent pas moins entendre un avis tranché et sans ambiguïté.
Les jeunes de Terre Sainte possèdent sûrement cette qualité et même de manière encore plus forte. Il faut donc leur montrer le Judaïsme tel qu’il est réellement, leur présenter le mode de vie traditionnel d’Israël. Tout au plus, pourra-t-on ajouter ensuite que la perfection n’est pas de ce monde et qu’il n’y a donc pas lieu d’être déçu ou, encore moins, désespéré, si, pour l’heure, on ne se sent pas la force d’accepter pleinement cette conception et, a fortiori, de la mettre en pratique.
Pour autant, il faut reconnaître la vérité telle qu’elle est et adopter les comportements adéquats, chaque fois que l’élève ou l’auditeur est prêt à le faire. Puis, de temps à autre, on fera un ajout, dans la mesure du possible. La Michna dit que “ une Mitsva en attire une autre ” et, de fait, la logique, la pratique courante établissent qu’il en est bien ainsi. Ceci permet de comprendre encore plus clairement une telle approche.
J’ai appris avec plaisir, par la fin de votre lettre, que vous avez relu le texte des “ Conversations avec les jeunes ”(3). Vous continuerez sûrement à les aider, à l’avenir, dans toute la mesure du possible et vous ne vous contenterez pas de rectifier le style.
Vous m’interrogez sur le discours ‘hassidique intitulé “ Les eaux nombreuses ”, dans lequel il est dit qu’il n’est pas interdit, pour les autres nations, d’associer d’autres forces à celle de D.ieu(4). Peut-on dire que les soixante dix astres correspondant à ces nations, ont, pour elles, le même rôle que le père et la mère ?
A mon sens, cela n’est pas du tout exact. Car, même si cette association n’est pas interdite aux autres nations, cela ne veut pas dire non plus qu’elle est nécessaire, ce qu’à D.ieu ne plaise, alors que l’on est tenu d’honorer et de craindre son père et sa mère.
Et, l’on peut comprendre pourquoi il en est ainsi. Les soixante dix astres n’ont pas le libre arbitre, au même titre que les autres anges, comme l’expliquent le Tanya, au début du chapitre 39 et le Likouteï Torah, Parchat Emor, à la page 38b.
Pourtant, c’est bien par l’intermédiaire de ces soixante dix astres que les nations reçoivent l’influence céleste. C’est pour cela que l’erreur est possible(5). Les nations ne sont donc pas mises en garde contre une telle erreur, comme le dit Rachi, commentant le verset Devarim 4, 19.
Comme vous me le demandez, je mentionnerai votre nom près du tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que vous soyez en bonne santé physique. Et, vous connaissez la décision de notre Torah, Torah de vie, selon laquelle, dans les termes du grand maître, le Rambam, lois des opinions, début du chapitre 4, “ avoir un corps en bonne santé et intègre est partie intégrantes des voies de D.ieu ”.
Notes
(1) M. I. Damyel. Voir, à son sujet, la lettre n°5092.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°4818.
(3) Dans leur version hébraïque.
(4) Voir, à ce sujet, la lettre n°2009.
(5) Les nations peuvent penser que ces astres ont un pouvoir de décision.