Lettre n° 5179
Par la grâce de D.ieu,
2 Adar Richon 5717,
Brooklyn,
Aux dirigeants de la Yechiva de …,
que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à vos deux lettres du 21 Chevat et à celles qui les précédaient :
A) J’ai déjà écrit plusieurs fois que l’intérêt collectif l’emporte sur celui de l’individu, ce qui veut bien dire que l’on n’accueille pas à la Yechiva quiconque le demande. Un comportement dissipé, en particulier comme celui que vous mentionnez, de la part de ceux qui ont fréquenté différentes Yechivot et ont, de ce fait, été renvoyés de toutes, va à l’encontre du bien commun. Je suis surpris que vous ayez un doute, à ce sujet.
B) Vous faites référence à un élève qui se trouve déjà à la Yechiva, qui y étudie depuis quelques temps déjà. Il est évident que ce cas est différent du précédent, surtout si son renvoi pourrait être interprété comme un moyen de le repousser des deux mains.
Mais, là encore, l’intérêt collectif doit primer sur celui de l’individu. Pour autant, on ne prendra pas une telle mesure d’emblée et l’on commencera par utiliser d’autres moyens. Le renvoi n’est pas la solution première. Il y a, en la matière, beaucoup d’autres possibilités, s’il existe une surveillance permanente des élèves. Il y a alors plusieurs moyens de prévenir, suffisamment tôt, qu’une punition plus grave pourrait arriver. C’est une évidence.
C) S’agissant du cas précis de certains élèves, la décision est à prendre sur place, par les membres de la direction. En effet, chaque détail présente des aspects spécifiques et tous ont une incidence sur la décision, quant à l’attitude qu’il convient d’adopter envers eux.
D) Je suis très surpris par ce que vous proposez, concernant ce ‘Hassid. Vous souhaitez qu’il enseigne dans une classe de jeunes élèves séfarades, alors que, comme vous le savez, ceux-ci sont difficiles et n’obéissent pas. Leur professeur doit donc être en bonne santé et peu émotif.
Certes, il a promis qu’il ne demanderait pas de dédommagement. On en a aussitôt profité et l’on veut le licencier, sans le dédommager. Mais, cette position ne me convient pas du tout. On ne verse pas une prime de licenciement à un professeur parce qu’il la demande, mais bien parce qu’elle lui revient de droit.
De plus, il faut réfléchir et se demander s’il peut trouver sa place dans l’enseignement, pour le compte de ‘Habad, dont les forces sont particulièrement réduites. En effet, il possède plusieurs années d’expérience. Et, je le répète encore une fois, les forces sont particulièrement réduites.
E) Si vous vous intéressiez à la situation des élèves et à leur comportement, de la manière qui convient, non seulement quand ils suivent les cours de la Yechiva, mais aussi durant leur temps libre, vous sauriez ce qu’ils font, qui ils rencontrent, quels sont leur comportement et leurs paroles. Il est alors bien clair que certaines choses ne se passeraient pas.
Ainsi, au lieu de me répéter, dans chacune de vos lettres, que la situation morale des élèves se dégrade encore un peu plus, vous pourriez me dire, non seulement qu’elle se stabilise, mais aussi qu’elle s’améliore.
J’ai bien peur qu’encore maintenant, dans différents domaines, il existe une dissolution des responsabilités et chacun trouve une explication, lui permettant d’établir que ce qui se passe n’est pas de son fait, qu’il s’est acquitté de son obligation, durant les heures où il devait le faire.
Et, pendant ce temps, la situation est celle qui vient d’être décrite.
Dans l’attente de vos bonnes nouvelles, concernant tout cela,
M. Schneerson,
2 Adar Richon 5717,
Brooklyn,
Aux dirigeants de la Yechiva de …,
que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à vos deux lettres du 21 Chevat et à celles qui les précédaient :
A) J’ai déjà écrit plusieurs fois que l’intérêt collectif l’emporte sur celui de l’individu, ce qui veut bien dire que l’on n’accueille pas à la Yechiva quiconque le demande. Un comportement dissipé, en particulier comme celui que vous mentionnez, de la part de ceux qui ont fréquenté différentes Yechivot et ont, de ce fait, été renvoyés de toutes, va à l’encontre du bien commun. Je suis surpris que vous ayez un doute, à ce sujet.
B) Vous faites référence à un élève qui se trouve déjà à la Yechiva, qui y étudie depuis quelques temps déjà. Il est évident que ce cas est différent du précédent, surtout si son renvoi pourrait être interprété comme un moyen de le repousser des deux mains.
Mais, là encore, l’intérêt collectif doit primer sur celui de l’individu. Pour autant, on ne prendra pas une telle mesure d’emblée et l’on commencera par utiliser d’autres moyens. Le renvoi n’est pas la solution première. Il y a, en la matière, beaucoup d’autres possibilités, s’il existe une surveillance permanente des élèves. Il y a alors plusieurs moyens de prévenir, suffisamment tôt, qu’une punition plus grave pourrait arriver. C’est une évidence.
C) S’agissant du cas précis de certains élèves, la décision est à prendre sur place, par les membres de la direction. En effet, chaque détail présente des aspects spécifiques et tous ont une incidence sur la décision, quant à l’attitude qu’il convient d’adopter envers eux.
D) Je suis très surpris par ce que vous proposez, concernant ce ‘Hassid. Vous souhaitez qu’il enseigne dans une classe de jeunes élèves séfarades, alors que, comme vous le savez, ceux-ci sont difficiles et n’obéissent pas. Leur professeur doit donc être en bonne santé et peu émotif.
Certes, il a promis qu’il ne demanderait pas de dédommagement. On en a aussitôt profité et l’on veut le licencier, sans le dédommager. Mais, cette position ne me convient pas du tout. On ne verse pas une prime de licenciement à un professeur parce qu’il la demande, mais bien parce qu’elle lui revient de droit.
De plus, il faut réfléchir et se demander s’il peut trouver sa place dans l’enseignement, pour le compte de ‘Habad, dont les forces sont particulièrement réduites. En effet, il possède plusieurs années d’expérience. Et, je le répète encore une fois, les forces sont particulièrement réduites.
E) Si vous vous intéressiez à la situation des élèves et à leur comportement, de la manière qui convient, non seulement quand ils suivent les cours de la Yechiva, mais aussi durant leur temps libre, vous sauriez ce qu’ils font, qui ils rencontrent, quels sont leur comportement et leurs paroles. Il est alors bien clair que certaines choses ne se passeraient pas.
Ainsi, au lieu de me répéter, dans chacune de vos lettres, que la situation morale des élèves se dégrade encore un peu plus, vous pourriez me dire, non seulement qu’elle se stabilise, mais aussi qu’elle s’améliore.
J’ai bien peur qu’encore maintenant, dans différents domaines, il existe une dissolution des responsabilités et chacun trouve une explication, lui permettant d’établir que ce qui se passe n’est pas de son fait, qu’il s’est acquitté de son obligation, durant les heures où il devait le faire.
Et, pendant ce temps, la situation est celle qui vient d’être décrite.
Dans l’attente de vos bonnes nouvelles, concernant tout cela,
M. Schneerson,