Lettre n° 5123

Par la grâce de D.ieu,
12 Chevat 5717,
Brooklyn, New York,

Au jeune homme, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Yaakov(1),

Je vous salue et vous bénis,

A) Vous m’interrogez sur la coutume juive, partie intégrante de la Torah, selon laquelle on n’étudie pas la Torah, au jour de la pendaison, jusqu’au milieu de la nuit. Vous m’en demandez la raison. En effet, comment l’étude de la Torah peut-elle avoir un effet non désirable et négatif, au point que celle-ci soit annulée ?

Vous trouverez cette explication dans les livres commentant la raison des Mitsvot, qui sont nombreux et qui rapportent différentes explications, à ce sujet, données par les Grands d’Israël.

Nous suivons nous-mêmes cette coutume(3), comme le rapporte le calendrier Hayom Yom, à la date du 17 Tévet 5703, au nom de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Il s’agit, en effet, de ne pas ajouter de vitalité(4). Et, il(5) dit : “ Je n’apprécie pas ceux qui, du fait de leur ardeur à l’étude, sont perturbés par la perte de ces huit heures(6) ”.

Ceci s’applique uniquement jusqu’au milieu de la nuit.

B) Comment l’étude de la Torah peut-elle avoir des conséquences négatives ou même encore pire que cela ?

On trouve d’autres cas similaires, y compris dans la partie révélée de la Torah, par exemple l’étude de la plupart des passages de la Torah, le 9 Av(7) ou bien celle d’un endeuillé, ce qu’à D.ieu ne plaise, ou encore l’étude à propos de laquelle il est affirmé : “ Et, D.ieu dit à l’impie : Pourquoi commentes-tu Mes lois ? ”.

Vous consulterez également les lois de l’étude de la Torah de l’Admour Hazaken, chapitre 4, paragraphe 3 et le Kountrass A’haron.

Notes

(1) Le Rav Y. Chémech, de Jérusalem.
(2) Le 25 décembre. Voir, à ce sujet, les lettres n°4042, 4391 et 5124.
(3) Consistant à ne pas étudier cette nuit-là.
(4) Emanant du domaine de la Sainteté, dans cette nuit.
(5) Le précédent Rabbi.
(6) D’étude, depuis le coucher du soleil, jusqu’au milieu de la nuit.
(7) Commémorant la destruction du Temple. L’étude de la Torah, qui réjouit, est alors interdite.