Lettre n° 5085

Par la grâce de D.ieu,
28 Tévet 5717,
Brooklyn,

Je vous bénis et vous salue,

Je fais réponse à votre lettre du 23 Tévet, dans laquelle vous me faites part des doutes que vous éprouvez, à propos du parti que l’on vous propose. En conséquence, vous vivez des jours très pénibles et vous pleurez sans cesse.

Je suis surpris que vos doutes aient eu un tel effet. Il est pourtant fréquent d’en éprouver, en pareil cas. Bien plus, cela est même compréhensible, car il s’agit d’un pas décisif, dans la vie. Or, la perfection n’existe pas, au sein de la création et une place subsiste donc toujours pour le doute.

Mais, s’il est légitime de réfléchir à cela avec tout le sérieux nécessaire, vous ne devez cependant pas vous mettre dans cet état, d’autant que vous ne pourrez prendre la décision qui convient qu’en ayant le calme de l’esprit et non dans la situation contraire.

De même, votre lettre semble indiquer que vos sentiments ne sont pas parfaitement clairs. En pareil cas, le meilleur moyen de les déterminer est de cesser les rencontres et même les échanges de lettres, pendant quelques semaines. Une telle interruption permet presque toujours de clarifier les sentiments que l’on éprouve.

Bien entendu, le nombre de ces semaines dépend de la personnalité de chacun et de chacune, de la capacité que l’on possède de prendre des décisions rapides. Mais, de façon générale, trois ou quatre semaines devraient suffire.

Le Créateur du monde, Qui le dirige, vous conduira sur le bon chemin et vous prendrez la bonne décision, matériellement et spirituellement.

Le mérite de votre activité pour l’éducation aux valeurs sacrées, dans une école de mon beau-père, le Rabbi, vous viendra en aide, pour tout cela.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,