Lettre n° 5038

Par la grâce de D.ieu,
15 Tévet 5717,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre de la veille de jeudi :

A) Vous demandez à quel moment doit être donnée la Tsédaka à laquelle je faisais allusion dans ma lettre(1).

Celle-ci doit être donnée avant la prière, comme le disent nos Sages, au traité Baba Batra 10a, retenu pour la Hala’ha par le Choul’han Arou’h.

B) J’ai décrit l’importance de la Torah et des Mitsvot, qui sont comparées aux Tefillin. Vous me demandez ce qu’apporte cette comparaison.

Vous savez à quoi il faut penser, quand on porte les Tefillin et quel est leur but, comme le précise le Choul’han Arou’h, Ora’h ‘Haïm, chapitre 25, paragraphe 5. Celles-ci permettent d’assujettir son esprit, se trouvant dans le cerveau et son cœur…(2).

Vous consulterez ce texte, de même que le chapitre 41 du Tanya, affirmant que telle est la finalité de l’homme. Selon les termes du Zohar, “ le cerveau et le cœur sont les dirigeants du corps ”.

C) La réflexion à la divine Providence est positive à tout moment, comme le disent le début du Tour et celui du Ramah, dans le Choul’han Arou’h, Ora’h ‘Haïm : “ J’ai placé D.ieu en permanence face à moi. Ceci est un grand principe… ”. Vous consulterez ce texte.

J’ai mentionné tout cela dans la lettre qui vous était adressée, mais je ne voulais pas dire que vous deviez avoir cette pensée en permanence. En effet, cela est impossible, par exemple, pendant le temps de l’étude, quand il faut se concentrer sur le passage ou la Hala’ha que l’on apprend, comme l’explique le Tanya, à la fin du chapitre 41.

En fait, je voulais dire que vous deviez bien comprendre cette idée et la graver dans votre esprit. De la sorte, même quand vous n’y penserez pas, elle se trouvera dans votre mémoire, comme l’explique le Likouteï Torah, de l’Admour Hazaken, à la fin de la Parchat Kedochim. Vous consulterez également les additifs au Likouteï Torah, partie Vaykra, page 53c, au début du chapitre 5.

Et, ceci amenuisera les idées qui vous dérangent, car celles-ci vont à l’encontre de la logique et du fruit de la réflexion à la divine Providence.

D) Vous évoquez un élève de la Yechiva qui…(3). Le meilleur moyen est de ne pas y penser.

Plusieurs Hala’hot de la partie révélée de la Torah établissent que le fait de ne pas penser à une idée ne consiste pas à lutter contre elle, à peser le pour et le contre. Au sens le plus littéral, il ne faut plus y penser en se consacrant à autre chose, en particulier à notre Torah, qui est appelée Torah de lumière. Car, un peu de lumière suffit pour repousser beaucoup d’obscurité.

E) Vous faites référence à Yom Kippour.

Vous consulterez, à ce sujet, les responsa du Tséma’h Tsédek, porte des additifs, seconde partie, chapitre 62.

Puisse D.ieu faire que vous fixiez votre étude de la ‘Hassidout dont l’un des principes fondamentaux établit que le service de D.ieu doit nécessairement être joyeux, comme le tranche le Rambam, à la fin des lois du Loulav, que vous consulterez.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,

Notes

(1) Il s’agit de la lettre n°4960.
(2) Au service de D.ieu.
(3) Vraisemblablement a eu une émission séminale en pure perte.