Lettre n° 5000

Par la grâce de D.ieu,
Huitième lumière de ‘Hanouka 5717,
Brooklyn, New York,

A l’attention de monsieur Eliézer Steinman(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu, avec satisfaction, les deux volumes de votre ouvrage intitulé “ L’enseignement de ‘Habad ”, dont l’acheminement a, semble-t-il, été retardé. Je vous remercie de me les avoir adressés, bien plus de m’avoir réservé le “ premier exemplaire ”. Bien entendu, dès réception, je les ai feuilletés.

Vous connaissez mes conceptions, qui étaient exposées dans mes précédents courriers et vous ne serez donc pas surpris d’apprendre ma joie, en découvrant, dans cet ouvrage, plusieurs notions de ‘Hassidout définies par ordre alphabétique, avec, dans l’une des parties, des références, que le lecteur et l’étudiant pourront consulter, afin de les approfondir.

Tel est, en effet, le désir d’un auteur, sa satisfaction morale. Il souhaite parvenir à mettre en éveil, chez son lecteur, un désir et une soif de s’intéresser au sujet traité par son livre et de l’approfondir.

Tout est effet de la divine Providence. Il faut donc remarquer que votre livre m’est parvenu pendant la fête de ‘Hanouka, qui évoque l’ajout(2). Vous avez obtenu cela parce que vous avez le mérite de diffuser la lumière de l’enseignement de ‘Habad parmi les cercles les plus larges, à l’extérieur, conformément à la formule bien connue selon laquelle : “ tes sources se répandront ” y compris auprès de ceux qui se trouvent encore “ à l’extérieur ”(3).

J’espère que vous ne me tiendrez pas rigueur de formuler une remarque, à propos de ce qui m’a causé une joie et un plaisir particuliers, s’agissant de la parution de votre livre. En effet, j’ai immédiatement recueilli des réactions, émanant de différents milieux. Et, certains m’ont demandé comment pareille chose était possible. La ‘Hassidout ‘Habad est la dimension profonde de la Torah. Selon l’image bien connue de l’Admour Hazaken, elle est le joyau de la couronne royale, celle du Roi du monde, de laquelle dépend sa beauté et également son pouvoir, dans ce royaume.

Il est donc bien clair que celui qui étudie cette partie de la Torah, y compris pour lui-même et a fortiori s’il l’explique aux autres, la diffuse dans les cercles les plus larges, se doit de conformer sa vie à cet enseignement et à ses exigences(4). Car, si une telle adéquation n’existe pas, que faire de l’affirmation de nos Sages selon laquelle “ grande est l’étude qui conduit à l’action ” ?

Pourquoi cela a-t-il provoqué mon plaisir et ma joie ? Du fait du raisonnement suivant. Les personnes qui ont eu une telle réaction ne possèdent pas de connaissances profondes ni, encore moins, d’analyse approfondie de la ‘Hassidout ‘Habad. Malgré cela, elles ont pris conscience de cet état de fait, qui trouble leur quiétude. Combien plus doit-il donc en être de même pour vous, qui avez offert votre temps, votre intérêt, votre force de concentration et, j’en suis convaincu, la profondeur de votre âme, afin d’étudier profondément la ‘Hassidout ‘Habad.

Certes, depuis que vous avez commencé à écrire, il y a eu des changements significatifs, non seulement dans votre pensée, mais aussi dans votre parole et dans votre action. J’ai donc bon espoir que vous progresserez, étape après étape, que vous ajouterez de la lumière. De cette façon, il y aura bien, à terme, adéquation parfaite entre l’auteur et l’ouvrage, de sorte que l’un porte témoignage sur l’autre.

Comme pour tout ce qui est positif, en particulier la Torah et les Mitsvot, qui n’ont pas de fin, je souhaite que l’achèvement de ces deux tomes ne soit pas une conclusion de l’enseignement de ‘Habad dans votre vie, ce qu’à D.ieu ne plaise. Bien au contraire, désormais, chaque jour aura un apport spécifique, afin d’être le prolongement vivant de ce que vous écrivez dans ces livres.

Puisse le Créateur du monde, Qui le dirige et accorde Sa Providence à chacun, faire en sorte qu’il n’y ait pas de voile, pas d’obstacle à la réalisation de tout cela.

Dans l’attente de vos bonnes nouvelles, je conclus en vous présentant mes respects et en vous témoignant ma déférence.

Notes

(1) Voir, à son sujet, la lettre n°4325.
(2) Par le nombre croissant des lumières de la fête.
(3) Selon la réponse que le Machia’h fit au Baal Chem Tov, qui lui demandait quand il viendrait.
(4) Ce qui n’est pas le cas pour monsieur Steinman.