Lettre n° 4952
Par la grâce de D.ieu,
17 Kislev 5717,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
aux multiples accomplissements, le Rav Mendel(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu votre lettre en son temps, de même que vos salutations, par l’intermédiaire de mon proche parent, le Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, se consacre aux besoins communautaires, a de bons comportements, Rav Azryel Zelig Slonim. Vous évoquez la publication d’un manuscrit dont le contenu indique qu’il a été rédigé par l’auteur du Mirkévet Ha Michné, c’est-à-dire Rabbi Adam Baal Chem(2).
Vous comprendrez à quel point j’ai été surpris par cette nouvelle. J’ai attendu, pour répondre à votre lettre, de trouver une référence, un indice établissant que l’auteur du Mirkévet Ha Michné est bien Rabbi Adam Baal Chem. A l’issue de mes recherches, je n’ai, pour l’heure, trouvé qu’une supposition en ce sens, émise par le Rav Reouven Margolis, comme l’indique le périodique Be Michor du 12 Iyar 5701(3).
Je dois dire qu’à mon sens, sa supposition est “ une montagne suspendue par un cheveu ” ou peut-être même suspendue en l’air, sans cheveu. Je n’ai jamais entendu de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, que l’on ait connaissance de quoi que ce soit imprimé, dont Rabbi Adam Baal Chem serait l’auteur.
Certes, on ne peut pas tirer une preuve de ce que l’on n’a pas vu et de ce que l’on n’a pas entendu, mais, en la matière, il y a lieu de s’étonner. Pendant de nombreuses années, vous n’avez rien dit de tout cela, vous n’avez rien écrit à ce sujet, bien que vous ayez consacré beaucoup de temps aux lettres trouvées dans la Gueniza(4) de ‘Herson(5), dans lesquelles il est largement question de Rabbi Adam Baal Chem.
Bien entendu, se baser sur l’introduction de l’éditeur du Mirkévet Ha Michné, ayant entendu qu’en sa génération, son auteur était appelé Rabbi Adam Baal Chem, n’est nullement suffisant pour expliquer le silence, à ce sujet, dans tous les récits, dans les traditions qui ont été transmises, au sein de la maison du Rabbi, d’une génération à l’autre, depuis l’Admour Hazaken, qui reçut du Maguid(6) et ce dernier de notre maître, le Baal Chem Tov.
En effet, nul ne dit que l’auteur du Mirkévet Ha Michné est celui dont les écrits sont parvenus au Baal Chem Tov. Néanmoins, peut-être détenez-vous une autre source, une autre référence à cette affirmation. Je vous serais obligé de me transmettre tous les détails, à ce sujet(7).
Bien entendu, j’aimerais savoir s’il y a, dans la collection de manuscrits que vous dirigez, des écrits de ‘Hassidout des maîtres de ‘Habad ou bien du Baal Chem Tov et du Maguid, qui sont encore inédits. Je vous remercie de bien vouloir me transmettre ces informations.
Je vous joins ce qui a été publié dernièrement. Ceci vous intéressera sûrement.
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) Le Rav M. Hassida, de Jérusalem.
(2) L’un des prédécesseurs du Baal Chem Tov à la tête des Justes cachés, Rabbi David Moché Avraham, les initiales de ses trois prénoms formant le mot Adam, l’homme. Or, l’introduction de ce manuscrit dit : “ Voici le livre des descendances du premier homme, de l’homme grand parmi les géants ”.
(3) 1941.
(4) Lieu de la synagogue où sont placés les livres sacrés usagés.
(5) Découverte à l’époque du précédent Rabbi, dans laquelle on trouve des lettres du Baal Chem Tov et de différents maîtres de la ‘Hassidout.
(6) De Mézéritch.
(7) Voir, à ce sujet, l’introduction de Y. Mondshein au Chiv’heï Ha Baal Chem Tov, édité à Jérusalem en 5742 (1982), pages 58 à 65.
17 Kislev 5717,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
aux multiples accomplissements, le Rav Mendel(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu votre lettre en son temps, de même que vos salutations, par l’intermédiaire de mon proche parent, le Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, se consacre aux besoins communautaires, a de bons comportements, Rav Azryel Zelig Slonim. Vous évoquez la publication d’un manuscrit dont le contenu indique qu’il a été rédigé par l’auteur du Mirkévet Ha Michné, c’est-à-dire Rabbi Adam Baal Chem(2).
Vous comprendrez à quel point j’ai été surpris par cette nouvelle. J’ai attendu, pour répondre à votre lettre, de trouver une référence, un indice établissant que l’auteur du Mirkévet Ha Michné est bien Rabbi Adam Baal Chem. A l’issue de mes recherches, je n’ai, pour l’heure, trouvé qu’une supposition en ce sens, émise par le Rav Reouven Margolis, comme l’indique le périodique Be Michor du 12 Iyar 5701(3).
Je dois dire qu’à mon sens, sa supposition est “ une montagne suspendue par un cheveu ” ou peut-être même suspendue en l’air, sans cheveu. Je n’ai jamais entendu de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, que l’on ait connaissance de quoi que ce soit imprimé, dont Rabbi Adam Baal Chem serait l’auteur.
Certes, on ne peut pas tirer une preuve de ce que l’on n’a pas vu et de ce que l’on n’a pas entendu, mais, en la matière, il y a lieu de s’étonner. Pendant de nombreuses années, vous n’avez rien dit de tout cela, vous n’avez rien écrit à ce sujet, bien que vous ayez consacré beaucoup de temps aux lettres trouvées dans la Gueniza(4) de ‘Herson(5), dans lesquelles il est largement question de Rabbi Adam Baal Chem.
Bien entendu, se baser sur l’introduction de l’éditeur du Mirkévet Ha Michné, ayant entendu qu’en sa génération, son auteur était appelé Rabbi Adam Baal Chem, n’est nullement suffisant pour expliquer le silence, à ce sujet, dans tous les récits, dans les traditions qui ont été transmises, au sein de la maison du Rabbi, d’une génération à l’autre, depuis l’Admour Hazaken, qui reçut du Maguid(6) et ce dernier de notre maître, le Baal Chem Tov.
En effet, nul ne dit que l’auteur du Mirkévet Ha Michné est celui dont les écrits sont parvenus au Baal Chem Tov. Néanmoins, peut-être détenez-vous une autre source, une autre référence à cette affirmation. Je vous serais obligé de me transmettre tous les détails, à ce sujet(7).
Bien entendu, j’aimerais savoir s’il y a, dans la collection de manuscrits que vous dirigez, des écrits de ‘Hassidout des maîtres de ‘Habad ou bien du Baal Chem Tov et du Maguid, qui sont encore inédits. Je vous remercie de bien vouloir me transmettre ces informations.
Je vous joins ce qui a été publié dernièrement. Ceci vous intéressera sûrement.
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) Le Rav M. Hassida, de Jérusalem.
(2) L’un des prédécesseurs du Baal Chem Tov à la tête des Justes cachés, Rabbi David Moché Avraham, les initiales de ses trois prénoms formant le mot Adam, l’homme. Or, l’introduction de ce manuscrit dit : “ Voici le livre des descendances du premier homme, de l’homme grand parmi les géants ”.
(3) 1941.
(4) Lieu de la synagogue où sont placés les livres sacrés usagés.
(5) Découverte à l’époque du précédent Rabbi, dans laquelle on trouve des lettres du Baal Chem Tov et de différents maîtres de la ‘Hassidout.
(6) De Mézéritch.
(7) Voir, à ce sujet, l’introduction de Y. Mondshein au Chiv’heï Ha Baal Chem Tov, édité à Jérusalem en 5742 (1982), pages 58 à 65.