Lettre n° 4911
Par la grâce de D.ieu,
7 Kislev 5717,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Chmouel Betsalel(1),
Je vous salue et vous bénis,
Après une longue interruption, j’ai enfin reçu votre lettre du 29 ‘Hechvan. Conformément à l’usage que vous avez adopté jusqu’à maintenant, dans cette lettre également, vous ne m’écrivez pas comment se sont passés les jours de Tichri, en particulier dans la perspective du renforcement et du développement des institutions ‘Habad de Melbourne, de la réussite que D.ieu vous a accordée.
Vous évoquez le Beth Rivka(2) et le tort qui pourrait en résulter pour la Yechiva. On peut constater que vous-même et de nombreux ‘Hassidim n’avez pas encore médité aux propos de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, prononcés à différentes reprises et partiellement reproduits ou imprimés, concernant l’importance fondamentale de l’éducation des filles, éducation juive, en général, ‘hassidique, en particulier.
Les ‘Hassidim firent don de leur propre personne pour l’éducation des garçons, afin que celle-ci soit non seulement juive, mais aussi ‘hassidique. La différence entre une simple éducation et une éducation ‘hassidique est connue. A vous-même et à tous ceux qui viennent du pays dans lequel nous nous trouvions auparavant(3), il est inutile d’expliquer ce que vous avez tous vu personnellement, son impact(4) pour les principes fondamentaux de la foi.
Or, il en est de même pour l’éducation les filles. Cela est peut-être même encore plus vrai, si l’on tient compte du fait qu’en grandissant, celles-ci deviendront des maîtresses de maison, puis, par la suite, des mères. Et, l’éducation de leurs enfants, pour une large part, dépendra d’elles.
Si l’on considère la question sous cet angle, elle se pose dans d’autres termes. Il n’y a plus de place pour le doute. On ne se demande plus s’il doit y avoir un Beth Rivka ou non, ce qu’à D.ieu ne plaise, tout comme on ne se demande pas s’il doit y avoir une école ‘hassidique pour les garçons ou non.
La seule question est donc la suivante. Comment assurer l’autonomie financière de cette institution ? Or, en la matière, la situation est meilleure que pour les écoles(5) Ohaleï Yossef Its’hak. Quand celles-ci ont été fondées, il y avait déjà plusieurs écoles juives de garçons. Pour ce qui est du Beth Rivka, par contre, d’après les informations que j’ai obtenues par la famille Feiglin, la concurrence est minime.
Le déficit passager que vous évoquez n’est sûrement pas basé sur la faiblesse du concept de Beth Rivka, mais plutôt sur la manière dont les ‘Hassidim abordent ce problème, différente de leur conception de Ohaleï Yossef Its’hak. De ce fait, la réflexion et l’analyse profondes manquent et l’on ne s’efforce pas de raffermir et de développer.
Bien évidemment, la rancœur(6) dont vous parlez à la fin de votre lettre est absolument sans fondement. Tout au contraire, plus les lettres sont détaillés, plus elles émanent de différentes personnes, n’ayant pas les mêmes conceptions, plus l’on peut avoir une image précise de la situation et aboutir à une conclusion. Toutefois, le principe fondamental, l’existence du Beth Rivka, doit être considéré comme une nécessité. Il s’agit uniquement de le créer de la meilleure façon possible.
A ce propos, je voudrais vous faire remarquer un autre point. C’est précisément grâce au Beth Rivka que les ‘Hassidim ont la possibilité d’attirer vers eux des femmes de différents milieux, y compris celles qui sont très éloignées et que l’on ne peut pas atteindre par les écoles Ohaleï Yossef Its’hak. Pour cela, il faut découvrir les moyens qui conviennent.
Je voudrais vous signaler également que, d’après la situation concrète observée ici, et compte tenu du fait que l’éducation des filles est moins coûteuse, le Beth Rivka peut très vite être financièrement équilibré, avant même Ohaleï Yossef Its’hak.
Sans doute fait-on les préparatifs nécessaires pour profiter des jours de Kislev, en particulier du 19 Kislev et de ‘Hanouka, pour tout ce qui concerne ‘Habad et les écoles ‘Habad.
Puisse D.ieu faire que vous ayez une considérable réussite.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de vos réalisations communautaires et de vos préoccupations personnelles,
Notes
(1) Le Rav C. B. Althuiz, de Melbourne, Australie. Voir, à son sujet, les lettres n°4129 et 5100.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°4747.
(3) La Russie.
(4) Celle de l’éducation.
(5) De garçons.
(6) Du Rabbi envers les ‘Hassidim qui ne ménagent pas son temps et lui écrivent de longues lettres.
7 Kislev 5717,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Chmouel Betsalel(1),
Je vous salue et vous bénis,
Après une longue interruption, j’ai enfin reçu votre lettre du 29 ‘Hechvan. Conformément à l’usage que vous avez adopté jusqu’à maintenant, dans cette lettre également, vous ne m’écrivez pas comment se sont passés les jours de Tichri, en particulier dans la perspective du renforcement et du développement des institutions ‘Habad de Melbourne, de la réussite que D.ieu vous a accordée.
Vous évoquez le Beth Rivka(2) et le tort qui pourrait en résulter pour la Yechiva. On peut constater que vous-même et de nombreux ‘Hassidim n’avez pas encore médité aux propos de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, prononcés à différentes reprises et partiellement reproduits ou imprimés, concernant l’importance fondamentale de l’éducation des filles, éducation juive, en général, ‘hassidique, en particulier.
Les ‘Hassidim firent don de leur propre personne pour l’éducation des garçons, afin que celle-ci soit non seulement juive, mais aussi ‘hassidique. La différence entre une simple éducation et une éducation ‘hassidique est connue. A vous-même et à tous ceux qui viennent du pays dans lequel nous nous trouvions auparavant(3), il est inutile d’expliquer ce que vous avez tous vu personnellement, son impact(4) pour les principes fondamentaux de la foi.
Or, il en est de même pour l’éducation les filles. Cela est peut-être même encore plus vrai, si l’on tient compte du fait qu’en grandissant, celles-ci deviendront des maîtresses de maison, puis, par la suite, des mères. Et, l’éducation de leurs enfants, pour une large part, dépendra d’elles.
Si l’on considère la question sous cet angle, elle se pose dans d’autres termes. Il n’y a plus de place pour le doute. On ne se demande plus s’il doit y avoir un Beth Rivka ou non, ce qu’à D.ieu ne plaise, tout comme on ne se demande pas s’il doit y avoir une école ‘hassidique pour les garçons ou non.
La seule question est donc la suivante. Comment assurer l’autonomie financière de cette institution ? Or, en la matière, la situation est meilleure que pour les écoles(5) Ohaleï Yossef Its’hak. Quand celles-ci ont été fondées, il y avait déjà plusieurs écoles juives de garçons. Pour ce qui est du Beth Rivka, par contre, d’après les informations que j’ai obtenues par la famille Feiglin, la concurrence est minime.
Le déficit passager que vous évoquez n’est sûrement pas basé sur la faiblesse du concept de Beth Rivka, mais plutôt sur la manière dont les ‘Hassidim abordent ce problème, différente de leur conception de Ohaleï Yossef Its’hak. De ce fait, la réflexion et l’analyse profondes manquent et l’on ne s’efforce pas de raffermir et de développer.
Bien évidemment, la rancœur(6) dont vous parlez à la fin de votre lettre est absolument sans fondement. Tout au contraire, plus les lettres sont détaillés, plus elles émanent de différentes personnes, n’ayant pas les mêmes conceptions, plus l’on peut avoir une image précise de la situation et aboutir à une conclusion. Toutefois, le principe fondamental, l’existence du Beth Rivka, doit être considéré comme une nécessité. Il s’agit uniquement de le créer de la meilleure façon possible.
A ce propos, je voudrais vous faire remarquer un autre point. C’est précisément grâce au Beth Rivka que les ‘Hassidim ont la possibilité d’attirer vers eux des femmes de différents milieux, y compris celles qui sont très éloignées et que l’on ne peut pas atteindre par les écoles Ohaleï Yossef Its’hak. Pour cela, il faut découvrir les moyens qui conviennent.
Je voudrais vous signaler également que, d’après la situation concrète observée ici, et compte tenu du fait que l’éducation des filles est moins coûteuse, le Beth Rivka peut très vite être financièrement équilibré, avant même Ohaleï Yossef Its’hak.
Sans doute fait-on les préparatifs nécessaires pour profiter des jours de Kislev, en particulier du 19 Kislev et de ‘Hanouka, pour tout ce qui concerne ‘Habad et les écoles ‘Habad.
Puisse D.ieu faire que vous ayez une considérable réussite.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de vos réalisations communautaires et de vos préoccupations personnelles,
Notes
(1) Le Rav C. B. Althuiz, de Melbourne, Australie. Voir, à son sujet, les lettres n°4129 et 5100.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°4747.
(3) La Russie.
(4) Celle de l’éducation.
(5) De garçons.
(6) Du Rabbi envers les ‘Hassidim qui ne ménagent pas son temps et lui écrivent de longues lettres.