Lettre n° 4900
Par la grâce de D.ieu,
4 Kislev 5717,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav David Moché(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 21 Mar ‘Hechvan, dans laquelle vous posez le problème de l’école privée de West Side. Le quartier dans lequel vous êtes actuellement ne convient pas, car le nombre des habitants juifs est en diminution constante. Il y a donc deux possibilités, construire dans un nouveau quartier ou bien fusionner avec l’école privée de Albany Park.
Je suis surpris que vous ne mentionnez pas une troisième possibilité, celle de trouver un bâtiment qui convient ou, tout au moins, ne nécessitant que quelques aménagements. Il est clair que c’est là la priorité, puisqu’il ne sera pas nécessaire de le construire intégralement.
Il est clair également que la fusion avec l’école privée de Albany Park est envisageable uniquement si les deux autres possibilités s’avèrent impraticables. Vous donnez, dans votre lettre, des raisons allant à l’encontre de cette fusion. Et, il est, en outre, une raison essentielle à cela, qui est la suivante. A notre époque, de nombreuses écoles nouvelles sont nécessaires, dans le plus grand nombre de quartiers. Bien entendu, il faut exclure, dans la mesure du possible, la disparition de celles qui existent.
Vous dites manquer de moyens et de personnes qui agissent. De façon générale, la solution à un problème dépend, pour une large part, de la manière dont elle est envisagée. Je veux dire que si la question se pose dans les termes suivants : “ Faut-il maintenir cette école privée, dans ce quartier ou dans un autre, ou bien la faire disparaître, par exemple en la fusionnant avec une autre école ? ”(2), on se dira qu’il existe, pour chaque solution, le pour et le contre, qu’en conséquence aucune réponse ne s’impose et que l’on peut donc craindre les difficultés, même imaginaires.
Il n’en est pas de même, en revanche, si l’on adopte comme optique le besoin du moment(3). Le nombre d’enfants et de jeunes, à Chicago, rend nécessaire un développement de l’éducation basée sur les valeurs sacrées, non seulement quantitative, mais aussi qualitative. Il ne peut en être autrement et il n’y a pas de doute, à ce sujet. On peut alors méditer, avec force, au moyen de surmonter les difficultés se dressant sur le chemin. Et, au final, on trouve la solution.
Quand on commence à agir concrètement, on peut voir que les difficultés ne sont pas aussi importantes que ce que l’on pouvait d’emblée l’imaginer. C’est bien évident.
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) Le Rav D. M. Libermann, de Chicago. Voir, à son sujet, la lettre n°710.
(2) Sans exclure d’emblée une disparition de l’école.
(3) La nécessité, bien au contraire, de multiplier ces écoles.
4 Kislev 5717,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav David Moché(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 21 Mar ‘Hechvan, dans laquelle vous posez le problème de l’école privée de West Side. Le quartier dans lequel vous êtes actuellement ne convient pas, car le nombre des habitants juifs est en diminution constante. Il y a donc deux possibilités, construire dans un nouveau quartier ou bien fusionner avec l’école privée de Albany Park.
Je suis surpris que vous ne mentionnez pas une troisième possibilité, celle de trouver un bâtiment qui convient ou, tout au moins, ne nécessitant que quelques aménagements. Il est clair que c’est là la priorité, puisqu’il ne sera pas nécessaire de le construire intégralement.
Il est clair également que la fusion avec l’école privée de Albany Park est envisageable uniquement si les deux autres possibilités s’avèrent impraticables. Vous donnez, dans votre lettre, des raisons allant à l’encontre de cette fusion. Et, il est, en outre, une raison essentielle à cela, qui est la suivante. A notre époque, de nombreuses écoles nouvelles sont nécessaires, dans le plus grand nombre de quartiers. Bien entendu, il faut exclure, dans la mesure du possible, la disparition de celles qui existent.
Vous dites manquer de moyens et de personnes qui agissent. De façon générale, la solution à un problème dépend, pour une large part, de la manière dont elle est envisagée. Je veux dire que si la question se pose dans les termes suivants : “ Faut-il maintenir cette école privée, dans ce quartier ou dans un autre, ou bien la faire disparaître, par exemple en la fusionnant avec une autre école ? ”(2), on se dira qu’il existe, pour chaque solution, le pour et le contre, qu’en conséquence aucune réponse ne s’impose et que l’on peut donc craindre les difficultés, même imaginaires.
Il n’en est pas de même, en revanche, si l’on adopte comme optique le besoin du moment(3). Le nombre d’enfants et de jeunes, à Chicago, rend nécessaire un développement de l’éducation basée sur les valeurs sacrées, non seulement quantitative, mais aussi qualitative. Il ne peut en être autrement et il n’y a pas de doute, à ce sujet. On peut alors méditer, avec force, au moyen de surmonter les difficultés se dressant sur le chemin. Et, au final, on trouve la solution.
Quand on commence à agir concrètement, on peut voir que les difficultés ne sont pas aussi importantes que ce que l’on pouvait d’emblée l’imaginer. C’est bien évident.
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) Le Rav D. M. Libermann, de Chicago. Voir, à son sujet, la lettre n°710.
(2) Sans exclure d’emblée une disparition de l’école.
(3) La nécessité, bien au contraire, de multiplier ces écoles.