Lettre n° 4886

Par la grâce de D.ieu,
1er jour de Roch ‘Hodech Kislev 5717,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre, dont le cheminement a été quelque peu retardé.

En un moment propice, je mentionnerai votre nom, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que vous obteniez la satisfaction de vos besoins.

Bien plus, vous m’écrivez que vous souhaitez être lié et vous attacher à la ‘Hassidout, à ses usages et à ses pratiques. Puisse D.ieu faire qu’en la matière également, se réalise la promesse de nos Sages selon laquelle “ quand un homme se sanctifie quelque peu ici-bas, on le sanctifie considérablement d’en haut ”.

Vous m’interrogez sur les propos de l’Admour Hazaken, au chapitre 30 du Tanya, selon lesquelles on doit étudier la Torah “ bien au-delà de son désir et de sa volonté, selon sa nature et son habitude ”. Vous me demandez ce qu’il en est de celui qui ne dispose que de peu de temps pour mettre tout cela en pratique.

L’Admour Hazaken n’écrit pas uniquement qu’il faut “ étudier beaucoup ”. Il précise : “ bien au-delà de son désir et de sa volonté, selon sa nature et son habitude ”. De ce point de vue, ceux qui exercent une activité professionnelle et ceux qui se consacrent à l’étude sont identiques. L’un et l’autre doivent dominer leur nature, leur habitude, en fonction du désir et de la volonté.

Les lois de l’étude de la Torah définissent l’obligation de ceux qui ont une activité commerciale, vis-à-vis de l’étude de la Torah. Or, rien ne résiste à la volonté profonde d’un Juif, qui est à même de dominer sa volonté superficielle. Vous consulterez le Rambam, à la fin du second chapitre des lois du divorce.

Vous avez sûrement connaissance des trois études bien connues, portant sur le ‘Houmach, les Tehilim et le Tanya. Vous les garderez, au moins à l’avenir. Mais, en plus de cela, vous devez fixer un temps pour l’étude du luminaire de la Torah, c’est-à-dire de la ‘Hassidout, non seulement dans le temps, mais aussi dans l’âme.

J’ai reçu, en son temps, le livres des mémoires. Je vous en remercie.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles, toujours et tous les jours,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,