Lettre n° 4831
Par la grâce de D.ieu,
12 Mar ‘Hechvan 5717,
Brooklyn,
Aux dirigeants des jeunes de l’association ‘Habad,
que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
Je suis surpris et peiné par votre silence particulièrement long. Après une recherche de ma part, de manière indirecte, il semble que la raison en soit l’absence d’activités, de la manière qui convient. Il est clair que rien n’est ajouté aux actions “ courantes ”.
J’ai dit que j’étais “ peiné ” et, en fait, ce terme n’est pas exact. Il ne décrit pas pleinement la réalité. Les jeunes sont pleins d’empressement et, pour l’heure, ils ne sont pas soumis aux contraintes nécessaires pour gagner sa vie. Ceci doit renforcer, encourager, empresser. Or, on ne fait rien ! Qu’en sera-t-il donc pour ceux qui doivent effectivement gagner leur vie(1) ?
Ceci s’applique aux personnes qui ont déjà eu le mérite de voir les luminaires de la ‘Hassidout, de ce qui la concerne, au moins jusqu’à un certain point. Celle-ci explique, de la manière la plus claire, la nécessité de l’empressement, d’agir de la meilleure façon en tout ce qui concerne la Torah et les Mitsvot. Tout cela n’est pas un simple ajout, mais le moyen de vérifier si l’on est le serviteur du Roi, Roi des rois, le Saint béni soit-Il ou bien quelqu’un qui pense ne dépendre de personne, qui ne fait que demander quelle est l’obligation dont il doit s’acquitter, la considérant comme une corvée et retrouvant ensuite son indépendance, estimant avoir fait son devoir.
Bien évidemment, quand on agit de cette dernière façon, on pense avoir besoin d’être encouragé, flatté, félicité. Plus encore, parfois, cela suffit pour réussir. D’autres fois, ce n’est pas encore suffisant(2).
D’après ceux qui adoptent une telle attitude, on peut comprendre ce que devraient faire les personnes qui, pour l’heure, n’ont pas encore eu le mérite de recevoir la lumière de la ‘Hassidout, la force qu’insufflent ses maîtres, depuis le Baal Chem Tov, jusqu’à mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.
Il est bien évident que, si chaque Juif, au sein de tout Israël, se doit, tout au long de l’année, d’emplir chacune de ses journées d’un contenu véritable, de ne pas les laisser vides, combien plus est-ce le cas pendant Tichri, le septième mois, rassasié de tout le bien, d’un bien général pour toute l’année. Si l’on ne profite pas de ces jours, si on ne le fait pas pleinement, on peut comprendre ce qui en résultera pour le reste de l’année.
Il est vrai que j’ai reçu quelques coupures de journaux sur votre campagne des quatre espèces(3), mais il semble que cela ait été fait avec des dimensions réduites, que l’on n’ait pas mis en place toute l’infrastructure nécessaire. Et, en tout état de cause, ce n’est pas là toute la mission que la divine Providence a confié aux jeunes de l’association ‘Habad. Bien plus, elle n’en est même qu’une toute petite partie, même si cette Mitsva, au même titre que toutes les autres, inclut en elle toutes les Mitsvot et insuffle une force accrue pour les accomplir, que celles-ci soient plus simples ou plus déterminantes.
Est-ce là, comme l’entend la direction des jeunes de l’association ‘Habad, le contenu de l’Injonction : “ Et, Yaakov avança sur son chemin ” ? En avançant à ce rythme, quand atteindrons-nous l’objectif que la divine Providence nous a assigné, pour lequel elle exige un effort de notre part ?
Avoda, l’effort, est de la même étymologie que Ivoud Orot, le tannage des peaux. C’est cet effort qui permet de servir D.ieu, de le faire au stade le plus élevé, de devenir Son “ serviteur fidèle ”.
Je vous adresse ma bénédiction afin de donner de bonnes nouvelles de tout cela, après avoir médité, de la manière qui convient, au rôle de l’homme juif sur la terre, en particulier quand il appartient à la communauté des ‘Hassidim, pour lesquels nos saints maîtres ont fait don d’eux-mêmes, non seulement au cours de leur vie physique, mais aussi après que leur âme soit retournée là-haut, comme l’expliquent les lettres de mon beau-père, le Rabbi et d’autres textes encore.
Nos Sages font également allusion à tout cela, dans le traité Sotta 13b et dans les propos des Tossafot, à la fin de ce chapitre. Ils disent que “ le premier libérateur sera le dernier libérateur ”, Moché, le “ berger fidèle ”, qui “ n’est pas mort ” et poursuit sa mission de la même façon. Une même explication figure dans le Midrash Bamidbar Rabba et Tan’houma, ‘Houkat, sur le verset : “ les chefs du peuple ”, selon laquelle un berger fidèle reste attaché à son troupeau, même après son décès.
Dans l’attente de vos bonnes nouvelles,
Notes
(1) Textuellement “ qui portent leur moulin sur le cou ”.
(2) Pour apporter la motivation à l’action.
(3) Pendant la fête de Soukkot.
12 Mar ‘Hechvan 5717,
Brooklyn,
Aux dirigeants des jeunes de l’association ‘Habad,
que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
Je suis surpris et peiné par votre silence particulièrement long. Après une recherche de ma part, de manière indirecte, il semble que la raison en soit l’absence d’activités, de la manière qui convient. Il est clair que rien n’est ajouté aux actions “ courantes ”.
J’ai dit que j’étais “ peiné ” et, en fait, ce terme n’est pas exact. Il ne décrit pas pleinement la réalité. Les jeunes sont pleins d’empressement et, pour l’heure, ils ne sont pas soumis aux contraintes nécessaires pour gagner sa vie. Ceci doit renforcer, encourager, empresser. Or, on ne fait rien ! Qu’en sera-t-il donc pour ceux qui doivent effectivement gagner leur vie(1) ?
Ceci s’applique aux personnes qui ont déjà eu le mérite de voir les luminaires de la ‘Hassidout, de ce qui la concerne, au moins jusqu’à un certain point. Celle-ci explique, de la manière la plus claire, la nécessité de l’empressement, d’agir de la meilleure façon en tout ce qui concerne la Torah et les Mitsvot. Tout cela n’est pas un simple ajout, mais le moyen de vérifier si l’on est le serviteur du Roi, Roi des rois, le Saint béni soit-Il ou bien quelqu’un qui pense ne dépendre de personne, qui ne fait que demander quelle est l’obligation dont il doit s’acquitter, la considérant comme une corvée et retrouvant ensuite son indépendance, estimant avoir fait son devoir.
Bien évidemment, quand on agit de cette dernière façon, on pense avoir besoin d’être encouragé, flatté, félicité. Plus encore, parfois, cela suffit pour réussir. D’autres fois, ce n’est pas encore suffisant(2).
D’après ceux qui adoptent une telle attitude, on peut comprendre ce que devraient faire les personnes qui, pour l’heure, n’ont pas encore eu le mérite de recevoir la lumière de la ‘Hassidout, la force qu’insufflent ses maîtres, depuis le Baal Chem Tov, jusqu’à mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.
Il est bien évident que, si chaque Juif, au sein de tout Israël, se doit, tout au long de l’année, d’emplir chacune de ses journées d’un contenu véritable, de ne pas les laisser vides, combien plus est-ce le cas pendant Tichri, le septième mois, rassasié de tout le bien, d’un bien général pour toute l’année. Si l’on ne profite pas de ces jours, si on ne le fait pas pleinement, on peut comprendre ce qui en résultera pour le reste de l’année.
Il est vrai que j’ai reçu quelques coupures de journaux sur votre campagne des quatre espèces(3), mais il semble que cela ait été fait avec des dimensions réduites, que l’on n’ait pas mis en place toute l’infrastructure nécessaire. Et, en tout état de cause, ce n’est pas là toute la mission que la divine Providence a confié aux jeunes de l’association ‘Habad. Bien plus, elle n’en est même qu’une toute petite partie, même si cette Mitsva, au même titre que toutes les autres, inclut en elle toutes les Mitsvot et insuffle une force accrue pour les accomplir, que celles-ci soient plus simples ou plus déterminantes.
Est-ce là, comme l’entend la direction des jeunes de l’association ‘Habad, le contenu de l’Injonction : “ Et, Yaakov avança sur son chemin ” ? En avançant à ce rythme, quand atteindrons-nous l’objectif que la divine Providence nous a assigné, pour lequel elle exige un effort de notre part ?
Avoda, l’effort, est de la même étymologie que Ivoud Orot, le tannage des peaux. C’est cet effort qui permet de servir D.ieu, de le faire au stade le plus élevé, de devenir Son “ serviteur fidèle ”.
Je vous adresse ma bénédiction afin de donner de bonnes nouvelles de tout cela, après avoir médité, de la manière qui convient, au rôle de l’homme juif sur la terre, en particulier quand il appartient à la communauté des ‘Hassidim, pour lesquels nos saints maîtres ont fait don d’eux-mêmes, non seulement au cours de leur vie physique, mais aussi après que leur âme soit retournée là-haut, comme l’expliquent les lettres de mon beau-père, le Rabbi et d’autres textes encore.
Nos Sages font également allusion à tout cela, dans le traité Sotta 13b et dans les propos des Tossafot, à la fin de ce chapitre. Ils disent que “ le premier libérateur sera le dernier libérateur ”, Moché, le “ berger fidèle ”, qui “ n’est pas mort ” et poursuit sa mission de la même façon. Une même explication figure dans le Midrash Bamidbar Rabba et Tan’houma, ‘Houkat, sur le verset : “ les chefs du peuple ”, selon laquelle un berger fidèle reste attaché à son troupeau, même après son décès.
Dans l’attente de vos bonnes nouvelles,
Notes
(1) Textuellement “ qui portent leur moulin sur le cou ”.
(2) Pour apporter la motivation à l’action.
(3) Pendant la fête de Soukkot.